Paris (AFP) – La présidente de la FNSEA, Christiane Lambert, a poussé jeudi un cri d’alarme contre la prolifération de sangliers dans les champs, en imputant en partie la responsabilité aux chasseurs auxquels elle demande de réguler d’avantage ce gibier.
« Nous avons trop de dégâts liés aux sangliers dans nos prairies, nos cultures, nos champs, nos vergers, nos vignes, partout. (Il y a) 700.000 sangliers abattus (par an), mais il y en a quatre millions. Plus ça va, plus il y a de sangliers, moi je veux que les chasseurs, que je soutiens, puissent chasser, c’est à dire réguler les populations, quand il y a trop de sangliers, il faut en tuer plus », a déclaré Mme Lambert sur Radio Classique.
Interrogée sur ses « soupçons » envers des chasseurs qui favoriseraient cette prolifération, la présidente du syndicat agricole majoritaire a assumé: « Je ne les soupçonne pas, c’est une réalité. Il y a de l’élevage de sanglier, du lâcher de sanglier, de l’agrainage (répandre du grain pour le gibier, ndlr) pour les maintenir à certains endroits ».
« Ce que je constate, c’est que jamais il n’y a eu autant de sangliers présents, jamais il n’y a eu autant de dégâts, les agriculteurs en ont assez que leurs espaces soient la cour de récréation » des chasseurs, a tempêté Mme Lambert.
Interrogée sur des critiques formulées à l’encontre des agriculteurs par Willy Schraen, président de la Fédération nationale de la chasse, Christiane Lambert a estimé que « les dirigeants nationaux nous posent problème, et nous critiquent et nous attaquent ».
« Moi, je n’ai aucun problème avec les présidents de fédérations départementales, donc si on a deux guerriers au plan national, il faut que les guerriers s’apaisent et disent la vérité », a-t-elle réclamé, souhaitant « plus de chasseurs qui tuent plus de sangliers pour que nous ayons moins de dégâts ».
La FNSEA estime à 30 millions d’euros les dégâts causés par les sangliers dans l’espace agricole.
© AFP
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