Des années encore plus chaudes que prévu jusqu’à 2022, selon une étude

annees chaudes

Un thermomètre indique une température de 35° à Freiburg en Allemagne, le 30 juillet 2018 © dpa/AFP/Archives Patrick Seeger

Paris (AFP) – Les années 2018 à 2022 devraient être encore plus chaudes que ne le présageaient les modèles climatiques, selon une étude publiée mardi qui se penche sur les sautes d’humeurs du réchauffement.

Les variations de la température moyenne annuelle dépendent du changement climatique provoqué par les activités humaines mais aussi de la variabilité intrinsèque du climat, qui rend les prévisions d’une année sur l’autre d’autant plus difficiles.

Pour affiner ces prédictions, une équipe de scientifiques a inventé un nouveau système de prévisions baptisé ProCast (Probabilistic forecast), basé sur une méthode statistique et des modèles climatiques existants.

Pour 2018-2022, cet algorithme prédit « une période plus chaude que la normale » qui va « temporairement renforcer » le réchauffement, selon l’étude publiée dans Nature Communications, qui souligne que le réchauffement climatique « n’est pas un processus lisse et monotone ».

En raison du changement climatique, la planète a déjà gagné 1°C depuis l’ère pré-industrielle, ce qui correspond en moyenne à +0,01°C par an. Mais cette hausse peut être, selon les années, contrebalancée ou au contraire renforcée par la variabilité naturelle du climat.

Pour 2018-2022, l’impact lié à la variabilité naturelle du climat sera « équivalent au réchauffement climatique anthropique », ce qui aboutira ainsi à une hausse de température moyenne deux fois plus élevée qu’avec le seul réchauffement provoqué par l’homme, a précisé à l’AFP l’auteur principal Florian Sévellec, du Laboratoire d’océanographie physique et spatiale (CNRS/Ifremer).

« Nous sommes entrés dans une phase de chaleur, poussée par la variabilité naturelle, qui devrait durer cinq ans ou plus », a-t-il ajouté.

Selon l’étude, les risques d’épisodes de températures anormalement élevées de la surface de la mer seront également plus importants, situation propice aux ouragans.

Le nouveau système ne prévoit pour l’instant que la température moyenne annuelle de la planète, mais les chercheurs espèrent pouvoir développer des prévisions régionales et aussi des tendances de précipitations ou de sécheresse, pour répondre à une « demande sociétale toujours croissante de prévisions précises et fiables d’une année sur l’autre ».

Les trois dernières années ont déjà été les plus chaudes jamais enregistrées. Et malgré les engagements des Etats signataires de l’accord de Paris de 2015 à réduire leurs émissions de gaz à effet de serre, la planète se dirige vers un monde à +3°C par rapport à l’ère préindustrielle, avec son lot annoncé de sécheresses, ouragans ou territoires submergés par les eaux.

© AFP

5 commentaires

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  • L’Union européenne 3ème puissance commerciale du monde, derrière la Chine et les Etats-Unis exporte plus qu’elle n’importe. Elle est en ce sens avantagée par rapport à la Chine et les USA par le fait que le principal critère d’évaluation de la qualité de vie qui règne dans chaque région du monde est surtout fonction de ce que l’on peut achèter avec ce que l’on gagne. Hors c’est en exportant que l’on gagne de l’argent et non en important. Avec un excédent commercial annuel confondu en zone euro de 200 milliards d’euros les deux leaders européen franco-allemand sont gagnant à ce niveau. Quand on regarde plus en détail se qui se passe dans nos deux pays le problème est
    de constater que cet excédent est composé d’un excédent allemand de 250 milliards d’euros et d’un déficit commercial francais voisin de 50 milliards. Globalement on constate que l’Europe peut être considéré en bonne santé par le fait que ses exportations annuelles sont supérieures à ses importations de 200 milliards d’euros mais quand on y regarde de plus près ce n’est pas reluisant pour la France.

    Un facteur mériterait d’être analysé pour améliorer cette situation. Il reside dans le fait que l’Union Européenne ne produit que la moitié de l’énergie qu’elle consomme et qu’elle doit importer l’autre moitié ce qui lui coûte cher et diminue son pouvoir d’achat. L’Europe est à ce niveau et comme le disait Jacques Attali bien seule et est en tout état de cause maître de la décision qu’elle va devoir prendre à ce niveau pour limiter ces importations d’énergies fossiles.

    Je suis français et je constate que mon pays est très en retard par rapport à l’Allemagne champion européen des échanges extérieurs. En ce sens il me semble que c’est à la France
    qu’il appartient de réduire ses échanges commerciaux allant dans le sens des importations avec les autres régions du monde. L’examen de ce qui se passe concernant la consommation en énergie de l’Union européenne permet d’évaluer ce sur quoi il va falloir agir pour assurer le changement d’échelle évoqué par Nicolas Hulot. C’est sur cette consommation en énergie qui représente sensiblement la moitié de ses importations que l’Europe va devoir agir. Il ne s’agit pas ici de broutille vu que chaque année et pour l’essentiel c’est 6 100 TWh de produits fossiles qui sont importés par l’Europe (37% de gaz naturel contre 29% de pétrole à savoir 3700 + 2400 = 6 100 TWh)

    Sans volonté politique européenne de concentrer sa réflexion au niveau des actions qu’il lui va falloir prendre pour satisfaire ce besoin de 6100 TWh autrement que par la combustion des produits fossiles je ne vois pas comment l’Europe va s’en sortir pour améliorer ses conditions d’existence et montrer aux autres pays du monde ce qu’il faut faire pour aller dans le sens de l’attenuation climatique et non
    de son aggravation.

    Vu la difficulté d’évaluer le prix moyen d’achat aux pays producteurs de ces 6100 TWh il est difficile de raisonner sur le plan monétaire sinon en prenant comme base de raisonnement la décomposition décrite dans mon livre page 273 voir

    https://www.dropbox.com/s/8qx239tfez1wdhu/Epub.pdf?dl=0

    En observant l’illustration de Laurent Fabre on comprend pourquoi nos responsables politiques européens hésitent à se lancer dans la pratique vers une modification de nos chaînes énergétiques.

    Il faudra bien pourtant qu’ils tiennent compte du fait que l’homme étant maintenant reconnu responsable du réchauffement climatique toute action conduisant à son atténuation sans affecter notre confort est la bienvenue.

    S’il est difficile de raisonner sur le plan monétaire, il par contre plus facile de raisonner sur le plan thermique en termes de kWh. Si l’on incorpore la Russie à la population européenne cette dernière est selon l’ONU d’environ 750 millions d’habitants. Cela situe la consommation moyenne par habitant en énergie fossile de
    8 100 kWh est loin d’être négligeable. Nul doute que si le mode de transition énergétique assurant le besoin en énergie de la population européenne evoluait dans le sens des deux « Solar Water Economy » décritent dans mon livre ce besoin pourrait être satisfait sans faire appel au nucléaire et aux énergies fossiles et ceci en évoluant vers l’attenuation du climat plutôt que vers son aggravation.
    Il va appartenir à notre Président de convaincre la Russie, fournisseur majoritaire de l’Union européenne que son intérêt est d’adhérer à ce mode d’action même si les volumes de produits fossiles acheminés vers l’Europe seront revu à la baisse. L’intérêt de l’Europe, Russie confondu est en effet d’évoluer dans ce sens en montrant l’exemple de ce qu’il faut faire. Ce faisant les pays s’associant à cette vision sortirait grandit de cette épreuve. Le secrétaire général de l’OCDE ne disait-il pas qu’il vaut mieux faire partie de ceux qui établissent les règles plutôt que de se compter au nombre de ceux qui font le choix de les adopter.
    Pour clore ce long réquisitoire il me semble que la zone euro a tout intérêt à investir son excédent commercial qui se chiffre en dizaine de milliards d’euros dans les infrastructures associées à nos deux « Solar Water Economy » celle de l’enthalpie dans un premier temps suivi de celle de l’hydrogène dans un 2ème temps. Rien n’empêche la France de combler le retard qu’elle a pris dans ce domaine en devenant le leader de la transition énergétique que le monde attend.

    L’histoire enseigne aux hommes la difficulté des grandes tâches et la longueur des accomplissements mais elle justifie l’invincible espoir Jean Jaurès

    • Mathelin

    Je crois que tant que les XMines et autres énarques sûrs d eux seront au pouvoir avec leur arrogance bien française et leurs certitudes,rien ne changera en France .

  • je réponds à Mr Mathelin.

    Dans ce cas à mon grand regret mon livre
    « La Solar Water Economy avec la rivière » n’aura servi a rien.
    Je le regretterais d’autant plus que j’ai une certaine admiration pour les XMines et autres énarques sans qui rien ne pourra changer en France .Quoiqu’il advienne il me semble que rien ne se fera sans prise en compte des deux citations suivantes,

    celle de Jean Jaurès
    « Le courage, c’est de chercher la vérité et de la dire »

    et celle de Karl Marx
    « Une idée devient une force lorsqu’elle s’empare des masses »

  • POUR UNE MEILLEURE COMPRÉHENSION

    Vu la difficulté d’évaluer le prix moyen d’achat aux pays producteurs de ces 6100 TWh, il est difficile de raisonner sur le plan monétaire sinon en prenant comme base de raisonnement la décomposition décrite dans l’illustration de Laurent Fabre de mon livre PAGE 272 voir
    https://www.dropbox.com/s/ykgbuzpvdxti7v6/Epub%20272.pdf?dl=0

    En observant cette illustration on comprend pourquoi nos responsables politiques européens hésitent à se lancer dans la pratique vers une modification de nos chaînes énergétiques !

    Il faudra bien pourtant qu’ils tiennent compte DE L’AVERTISSEMENT DE LEURS CHEFS SPIRITUELS INCARNÉS PAR LES SECRÉTAIRES GÉNÉRAUX DE L’ONU ET DE L’OCDE.
    CECI EN COMPTE TENU DU FAIT QUE l’homme EST maintenant reconnu PAR EUX EN PARTIE responsable du réchauffement climatique. Pour cette raison toute action conduisant à son atténuation sans affecter notre confort est la bienvenue.

  • L’étude du GIEC conclu que pour maintenir le réchauffement climatique dans des proportions raisonnables évitant le pire à l’humanité, il faudrait que cette dernière investisse annuellement 2400 milliards de dollars soit sensiblement 2000 milliards d’€ sans d’ailleurs préciser la durée

    Vu que l’humanité c’est 7 milliards d’habitant je suis près en tant que Maître d’ouvrage à placer dans la balance la part qui m’incombe, à savoir 285€ annuellement pendant 10 années consécutives. Ceci à condition de bénéficier d’un système allant dans le sens de la Solar Water Economy à l’échéance.

    Cette période de 10 ans me paraît en effet nécessaire et je le pense suffisante pour mettre en place les infrastructures permettant de sortir de l’immobilisme actuel (raccordement en eau non potable des immeubles, mise en place des apports géothermiques et des centrales de pompage, dispositif de stockage de l’énergie électrique)