Premier bilan du plan climat: nécessaire de « changer d’échelle »

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Nicolas Hulot le 4 juillet 2018 © POOL/AFP GERARD JULIEN

Paris (AFP) – « Changer d’échelle est plus que jamais d’actualité » pour lutter contre le réchauffement climatique, a plaidé vendredi Nicolas Hulot, alors que les émissions de gaz à effet de serre sont reparties à la hausse en France en 2017.

« Les nouvelles ne sont pas bonnes à l’échelle de la planète: les émissions de gaz à effet de serre sont reparties à la hausse », a rappelé le ministre de la Transition écologique, qui tirait un premier bilan du plan climat lancé en juillet 2017.

« Elles ne sont pas bonnes non plus en France », a poursuivi le ministre. Les émissions de gaz à effet de serre y ont progressé, avec 466 millions de tonnes équivalent de CO2. Elles étaient restées stables en 2016 à 458 millions de tonnes.

« C’est le signe que notre logiciel économique n’a pas tout à fait changé », a observé Nicolas Hulot.

« C’est pour ça qu’on a passé une année à faire des plans très concrets », dans les domaines du logement et des transports, des énergies renouvelables, de l’économie circulaire ou encore de la lutte contre la déforestation importée, a-t-il poursuivi.

Parmi les mesures mesurables un an après, Nicolas Hulot s’est félicité du « véritable succès » de la prime à la conversion pour acheter une voiture moins polluante.

Entre janvier et juin 2018, 75.000 personnes en ont bénéficié. Le montant de cette prime est de 1.000 euros pour les ménages imposables et de 2.000 euros pour les ménages non imposables.

Le ministère avait aussi initié une prime pour changer les chaudières au fioul et avait notamment décidé de relever le montant du chèque énergie à 200 euros en 2019.

« On a avancé, on a accéléré », mais « il y a des domaines où on n’a pas assez fait », a estimé le ministre, qui a annoncé qu’un bilan d’étape serait fait chaque année.

Il s’agit ainsi de « réaffirmer notre soutien indéfectible à l’accord de Paris », a-t-il souligné.

Ce plan climat vise à faire de la France un pays « neutre » en carbone à l’horizon 2050. Pour y parvenir, il faudra capturer, avec les sols et les forêts, autant de gaz à effet de serre que ceux qui seront encore émis par les transports, le bâtiment ou l’industrie.

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4 commentaires

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  • Pour changer d’échelle nous allons avoir besoin de la science et de la raison humaine.
    Changer d’échelle va en effet consister à respecter le cahier de besoin qui a été établi lors des accords de Paris. Pour cela il va falloir prendre conscience que l’eau, source de vie va occuper une position centrale avec l’alimentation des fermes urbaines et l’énergie avec le trio enthalpie-entropie-hydrogène. Ceci en :

    – assurant notre confort thermique avec la chaîne énergétique du « consommer moins » à savoir la « Solar Water Economy » de l’enthalpie limitant le réchauffement climatique au lieu de l’aggraver

    – assurant le besoin en énergie de l’industrie avec la chaîne énergétique permettant de stocker l’énergie électrique à savoir la « Solar Water Economy » de l’hydrogène limitant également le réchauffement climatique au lieu de l’aggraver

    – réduisant autant que faire se peut la combustion particulièrement celle de l’huile de palme avec la « déforestation importée » provoquée par le libre-échange

    – prenant conscience que le nucléaire c’est « bonnet blanc » et « blanc bonnet » avec l’effet joule et le « consommer plus »

    – en modernisant la mobilité en zone urbaine et en assainissant l’air de nos cités avec la voiture individuelle hybride électricité-essence rechargeable et la voiture électrique sans conducteur

    – en respectant notre constitution et nos lois notamment la Loi sur la Responsabilité Environnementale et la Loi sur la Transition Energétique et la Croissance Verte

    – prenant conscience qu’il va être indispensable de réévaluer le 3ème critère d’évaluation inclus dans cet Indice de Développement Humain (IDH) faisant appel au PIB par habitant

    Le livre « La chaleur renouvelable et la rivière » aide à comprendre ce qui précède

    • souben

    Des paroles aux actes…Arrêtez le bétonnage des terres agricoles et les grands projets inutiles comme Europacity sur les riches terres agricoles du triangle de Gonesse à quelques kilomètres au nord de Paris.Ces terres riches , historiquement nourricières de la capitale : c’est un circuit court d’alimentation,un modérateur de température lors des épisodes chauds.Toutes les consultations ont donné un avis négatif y compris le tribunal mais l’état vient de faire appel et EPFIF a engagé un procès avec expulsion des légumes cultivés par les opposants au projet.
    Non au centre commercial gigantesque avec piste de ski indoor sur ce site
    Malheureusement la famille Mulliez à l’origine du projet avec le chinois Wanda ont l’oreille des politiques en faisant miroiter des centaines d’emplois alors que les spécialistes s’accordent tous à dire qu’il s’agira d’un transfert d’emplois des nombreux centres commerciaux très proches déjà en difficulté qui deviendront des friches commerciales
    Il n’y a dans ce projet aucun respect pour les générations futures
    Oui au projet CARMA
    Il est temps de passer des paroles aux actes !
    nonaeuropacity.com

  • Je rejoins Monsieur Souben laissons les terres agricoles proche des villes aux agriculteurs: ils en ont aurons bien besoin pour alimenter ces dernières sans faire venir les aliments des antipodes

    Ce conflit me fait penser à Notre-Dame-des-Landes qui a trouvé son vainqueur et qui pour cette même raison devrait trouver le sien pour ce projet à Gonesse

    A defaut d’utiliser les terrains de Gonesse pour des centrales voltaiques le rapprochement entre le BTP et le ministère de la Défense évoqué dans Batiactu pour profiter de la technologie militaire me fait penser que l’utilisation de 50 % des terrains appartenant au ministère de la Défense à cette fin permettrait de fournir annuellement plus de 2000 kWh pour chacun d’entre nous

  • L’histoire enseigne aux hommes la difficulté des grandes tâche et la longueur des accomplissements mais elle justifie l’invincible espoir Jean Jaurès