Plan climat à Paris : une « votation citoyenne » commence vendredi


Une station Trilib' qui vise à développer le tri sélectif à Paris, le 5 décembre 2016 © AFP/Archives GEOFFROY VAN DER HASSELT

Paris (AFP) – Fin du diesel, recyclage, énergies renouvelables… Les Parisiens pourront voter dès vendredi sur le plan climat local avec une « votation citoyenne », très critiquée par l’opposition à Anne Hidalgo (PS), dont l’objectif est surtout « d’engager » les citoyens, a indiqué jeudi la mairie de Paris.

Du 25 mai au 3 juin, les Parisiens de 15 ans et plus et quelle que soit leur nationalité, vont pouvoir glisser dans 115 urnes ou cocher sur le site paris.fr, un bulletin pour dire « oui » ou « non » à la phrase : « Je soutiens le plan climat air énergie ».

Ce plan, adopté à l’unanimité en conseil de Paris en novembre 2017, répertorie 500 mesures telles que « zéro véhicule diesel en 2024 » ou zéro essence en 2030, « 50% de produits bio et locaux » dans les cantines en 2020 et autres mesures sur le logement, les espaces verts, la production d’énergies renouvelables, le vélo, etc.

Il s’agit « d’interroger les Parisiens sur la mise en oeuvre du plan, mais surtout d’inciter tout le monde à s’engager », a indiqué à l’AFP Célia Blauel, adjointe écologiste à l’environnement auprès de Mme Hidalgo.

La ville de Paris « peut agir sur 20% des émissions de gaz à effet de serre, mais nous n’avons pas de prise sur les 80% restants », dit-elle. Les résultats donneront une indication sur « l’engagement des Parisiens. S’ils votent non, cela veut dire que nous aurons un gros travail à faire autour des enjeux du plan », ajoute-t-elle.

Les résultats seront connus « quelques jours » après la clôture du scrutin. Des listes d’émargement seront vérifiées, mais il ne sera pas nécessaire de présenter des papiers d’identité.

L’initiative a été vivement critiquée par l’opposition, qui relève que le scrutin porte sur un plan déjà voté à l’unanimité.

Pour les Républicains, Mme Hidalgo « se sert une nouvelle fois de l’enjeu climatique comme diversion (…) aux motifs d’insatisfaction des Parisiens » et « cherche à obtenir un plébiscite afin de se relancer » avant les élections municipales.

Le groupe, qui a alerté le préfet de police, dénonce aussi l’installation d’urnes devant des lycées, contraire « aux règles les plus élémentaires de sécurité » en période de menace terroriste.

La « manœuvre politicienne est grossière », a estimé le groupe PPCI (pro-Macron ex-LR) qui appelle à s’abstenir de ce « simulacre de vote démocratique ».

« Simulacre de démocratie » aussi pour Danielle Simonnet (La France Insoumise), selon qui un référendum sur les jeux Olympiques aurait été « bien plus démocratique ».

© AFP

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