Chasse à la baleine: le Japon tue 333 cétacés dans l’Antarctique

chasse a la baleine

Photographie non datée d'une baleine de Minke sur le pont d'un navire dans l'océan Antarctique, fournie par l'Institut de recherche sur les cétacés le 18 novembre 2014 © FILES/AFP/Archives Institute of Cetacean Research

Tokyo (AFP) – Des baleiniers japonais sont rentrés au port samedi après avoir capturé 333 cétacés dans l’océan Antarctique sans avoir été confrontés à la moindre manifestation de protestation par des organisations opposées à cette chasse, ont annoncé les autorités.

Une flotte de cinq navires avait entamé sa campagne en novembre dans le cadre de la très controversée chasse à la baleine dite « scientifique » menée par le Japon.

Trois baleiniers, y compris le principal navire de la flotte, le Nisshin Maru, sont arrivés samedi matin au port de Shimonoseki, dans l’ouest du Japon, a indiqué un responsable du port.

Au total, les cinq baleiniers ont capturé 333 baleines de Minke (petits rorquals) comme prévu sans avoir été interrompus par des opposants à ces campagnes, a affirmé l’Agence de la pêche dans un communiqué.

Les baleiniers japonais ont été confrontés dans le passé à des organisations de défense des animaux, notamment à Sea Shepherd. L’ONG avait annoncé l’année dernière qu’elle ne projetait pas d’opération de protestation en mer cette saison.

Le Japon est signataire du moratoire sur la chasse de la Commission baleinière internationale, mais utilise une faille du texte qui autorise la chasse aux cétacés pour des visées scientifiques. La Cour internationale de Justice avait sommé le Japon en 2014 de mettre fin à ses campagnes de chasse régulières dans les eaux de l’Antarctique, soulignant qu’elles ne correspondaient pas aux critères scientifiques requis.

Le Premier ministre japonais Shinzo Abe a réitéré fin janvier la volonté de son pays de poursuivre la chasse à la baleine dite « scientifique » dans l’Antarctique et de reprendre à terme la pêche commerciale.

La consommation de baleine a une longue histoire au Japon, où elle a été chassée pendant des siècles. L’industrie baleinière a connu son essor après la Seconde guerre mondiale, pour apporter des protéines animales aux habitants du pays. La demande des consommateurs japonais a cependant considérablement diminué ces dernières années.

© AFP

2 commentaires

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    • VARNIER Christophe

    Bonjour,

    Je découvre un peu par hasard le site de votre association et son magazine Good Planet Info. Je viens de lire votre article qui dénonce la capture de 333 baleines dans l’océan Antarctique par le Japon,lors de sa dernière campagne de chasse, sans aucune protestation de la part des associations de défense de la nature. Et vous faites état de la volonté du gouvernement japonais de poursuivre la chasse à la baleine pour des motifs pseudo-scientifiques, et de reprendre à terme la pêche commerciale (comme s’il s’agissait de 2 choses différentes).
    Je ne sais pas si la diffusion de Good Planet Info est importante ou non. Mais la parution d’un tel article sur votre site internet ne sera pas de grande utilité si vous ne transmettez pas cette information à d’autres associations de défense de l’environnement et aux grands medias, pour que l’opinion publique, en France et ailleurs, « se bouge » pour faire interdire définitivement cette chasse à la baleine, qui est couramment pratiquée aussi depuis longtemps par la Norvège et l’Islande, au nom sans doute de cette pseudo-recherche scientifique. Il faut dénoncer ce scandale de cette fausse recherche scientifique qui pousse ces pays à massacrer des mammifères marins, pour un but véritable que j’ignore. Ces Etats veulent peut-être vider l’océan Antarctique de sa faune pour faciliter plus tard les recherches de pétrole ou d’autres ressources naturelles.
    Encore une fois, la diffusion de ce genre d’articles sur votre site internet me parait très insuffisante si elle s’y cantonne. Cela ne changera rien.
    Quant à moi, je ne me sers pas de Facebook, Twitter et autres « réseaux sociaux ». Mais je m’efforcerai à mon petit niveau de diffuser cette information vers le WWW France, par exemple. Il
    laut aussi en informer Nicolas Hulot, ministre de la « Transition Ecologique », et les parlementaires français et européens pour tenter d’obtenir l’interdiction définitive de la chasse aux mammifères marins. J’ai vu dernièrement sur le site de Sea Shepherd France que la pêche industrielle française et européenne contribuait aussi au massacre des mammifères marins (dauphins, baleines), sans que personne ne fasse rien. Halte à ce massacre si nous voulons garder une Terre vivante !
    J’espère vivement que vous relaierez mon message.
    Cordialement. Christophe Varnier (Paris, France)

    • DESCLAUD Patrice

    Moi qui suit régulièrement GOODPLANET, je pense qu’ils font très régulièrement eux-même le relais de pas mal d’info, pour ne pas me permettre de leur dire que c’est insuffisant ! On peut chacun être )à sa dimension des relais. D’autant que cette information des prétextes scientifique est relayé depuis des années. Sea Sheperd à déjà risque et des vies et un navire pour que cela coûte (et en réparation) face à des baleiniers sans scrupule, qui aborde en mer les ONG dans l’intention de les couler ! N. Hulot est parfaitement au courant depuis aussi des années et c’est désormais aux gouvernements et aux pays qui signent des conventions internationales d’agir réellement. S’ils sont condamnés par la Cour de Justice Internationale, c’est-elle qu’il faut pointer du doigts et que la dite convention soit revue pour corriger cette « faiblesse » ! Et s’il le faut il faut organiser un boycott des produits japonais. Rien ne sert de stigmatiser les ONG.
    Cordialement,
    Patrice