L’Australie va bientôt avoir une batterie plus géante que celle de Musk

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Le milliardaire britannique Sanjeev Gupta le 5 avril 2016 à Londres © AFP/Archives JUSTIN TALLIS

Sydney (AFP) – Le milliardaire britannique Sanjeev Gupta va construire en Australie-Méridionale la plus grande batterie du monde, surpassant le projet du fondateur de Tesla Elon Musk dans le même État, ont annoncé vendredi les autorités.

SIMEC ZEN Energy, contrôlé par le groupe GFG Alliance de l’industriel britannique, va installer cette batterie de stockage d’une capacité de 120 MW/140 MWh, à Port Augusta, dans le nord de l’État.

Elle viendra soutenir une nouvelle ferme solaire en train d’être construite à l’aciérie Whyalla Steelworks, reprise par GFC Alliance lors de son rachat du producteur australien d’acier Arrium l’année dernière.

Sanjeev Gupta a obtenu une subvention de 10 millions de dollars australiens (6,3 millions d’euros) de la part du gouvernement de l’Australie-Méridionale, qui cherche à développer les énergies renouvelables après que l’État eut été entièrement privé d’électricité en 2016 à cause d’un orage.

« Cette annonce est une autre illustration de la manière dont l’Australie-Méridionale (…) est un leader mondial en matière d’énergies renouvelables », a déclaré son Premier ministre Jay Weatherill dans un communiqué.

« En plus d’être la plus puissante du monde, la batterie de SIMEC ZEN Energy contribuera à la viabilité à long terme de l’aciérie Whyalla, tout en bénéficiant au réseau de l’Australie-Méridionale ».

Une fois construite, la batterie de Port Augusta dépassera en capacité celle installée par Elon Musk dans la localité rurale de Jamestown, au nord d’Adélaïde.

Cette batterie lithium-ion (100 MW/129 MWh) fournie par Tesla, constructeur de voitures électriques, construite en moins de 100 jours, a été raccordée fin 2017 dans le but d’alimenter 30.000 logements.

Elle est connectée à un parc éolien géré par Neoen, leader français des énergies renouvelables.

Le stockage est l’une des clés de la transition énergétique car il permet d’absorber le surplus de courant produit à certaines périodes pour le réinjecter au moment où la demande d’électricité est très forte et donc d’optimiser la production intermittente venue des renouvelables.

Le vaste pays-continent est l’un des plus grands producteurs de charbon et de gaz du monde et le black-out survenu en Australie-Méridionale avait remis sur le devant de la scène la question de sa sécurité énergétique.

Des centrales à charbon vieillissantes ont été fermées. Ajouté à la forte demande pour les exportations de gaz australien, les autorités s’inquiètent d’une situation de pénurie dans les années à venir.

M. Musk travaille avec l’Australie-Méridionale pour installer des panneaux solaires et des batteries Tesla dans 50.000 foyers, un projet destiné à transformer le logement des habitants en gigantesque usine de production d’électricité.

Ce projet, dévoilé en février, doit être financé par la vente d’électricité produite en surplus par le réseau.

© AFP

2 commentaires

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    • DESCLAUD Patrice

    On aurait envie de crier : super ! Mais qu’en est-il en fait en matière de matériaux type terres rares en vérité ? Peut être est-ce réaliste, mais rien n’est dit là ?
    Voir aussi :
    https://www.imf.org/external/pubs/ft/fandd/fre/2013/09/pdf/fd0913f.pdf
    Cordialement,
    Patrice

      • Robert BIGEAT

      Vous n’avez semble-t-il, jamais su quel était le rôle d’un épouvantail à moineaux. Il n’y a aucun risque de manque de lithium par exemple l’Australie en exporte, quant aux panneaux solaires ils sont en silice, matière très abondante sur Terre et rien de vraiment rare n’entre dans leur fabrication, aucune rupture n’est annoncée, et même pour les turbines des éoliennes il n’y a au pire qu’une augmentation du prix du métal un peu rare employé mais sans aucun risque de rupture puisque, plus le prix en augmente et plus la mise en production de nouveaux gisements s’accélère, enfin on sait maintenant réaliser des moteurs électriques, donc aussi des génératrices pour éoliennes, sans aucun métal rare, encore même plus performants que les traditionnels. Conclusion : beaucoup de bruit pour rien et une action de lobbys anti transition énergétique derrière.

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