Paris (AFP) – La décision de la Chine l’an dernier de ne plus importer certains déchets, dont des papiers à recycler, a eu un effet positif pour le secteur papetier français qui dispose ainsi de plus de matière première, mais se veut vigilant sur la qualité de celle-ci.
La mesure chinoise « a remis sur le marché des quantités de papiers et cartons à recycler qui parfois nous faisaient défaut », a constaté Agnès Roger, présidente de la fédération professionnelle du secteur papetier Copacel, en présentant jeudi à la presse le bilan annuel de cette activité.
« On a à nouveau l’opportunité d’avoir de la matière (première) et donc ça devrait pousser la production industrielle », a-t-elle dit. Mais elle a souligné que les industriels devaient faire preuve de « vigilance, principalement sur la qualité » des papiers à recycler.
Pour Yves Herbault, vice-président de Copacel, « sur le court terme, pour les papetiers qui utilisent des papiers et cartons à recycler, globalement c’est un effet d’aubaine », notamment en raison d’un « effet positif sur les comptes, la matière première ayant baissé de manière sensible ».
« C’est une opportunité pour tous les papetiers européens et français », a dit M. Herbault. Mais il évoque « quand même un certain nombre de risques ».
« Sur le moyen terme, les papetiers doivent être vigilants parce que les collecteurs trouveront des solutions pour satisfaire les besoins de la Chine », a-t-il expliqué.
Le vice-président de la fédération prévoit que les collecteurs « augmenteront les prix et augmenteront leurs capacités de tri pour fournir des produits de bonne qualité à la Chine ».
Nous pourrions trouver en Europe, en France, des produits de moins bonne qualité », a-t-il envisagé, en appelant les papetiers à « organiser leurs chaînes de contrôle beaucoup mieux ».
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