La déforestation grande responsable du déclin des orangs-outans de Bornéo

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Astrid, une femelle orang-outan photographiée le 15 février 2012, qui a été relâchée sur l'île de Bornéo © BOS FOUNDATION/AFP/Archives Ho

Miami (AFP) – La population d’orangs-outans de Bornéo a diminué de moitié depuis 1999, avec la disparition de près de 150.000 singes, un phénomène largement dû à la déforestation, ont estimé jeudi des chercheurs.

La chasse illégale des orangs-outans est également un facteur majeur de ce déclin, selon l’étude publiée dans le journal Current Biology.

« Nos découvertes sont alarmantes », ont alerté les chercheurs, estimant que 148.500 orangs-outans sont morts sur cette île située en Asie du Sud-Est.

L’étude pointe du doigt la responsabilité de l’exploitation forestière pour le papier, l’huile de palme et l’exploitation minière.

« Les ressources naturelles sont exploitées à des taux élevées, insoutenables, à travers l’écosystème tropical, y compris à Bornéo », ont précisé les chercheurs.

« Le déclin de la densité de population a été plus sévère dans les endroits qui ont été déboisés ou transformés pour l’agriculture industrielle, car les orangs-outans ont du mal à vivre en dehors des zones forestières », a confié à l’AFP une des auteurs de l’étude, Maria Voigt, chercheuse à l’institut Max Planck en Allemagne.

La population d’orangs-outans de Bornéo a diminué de 53% depuis 1999, précise-t-elle.

« Cependant, le plus grand nombre d’orangs-outans qui ont disparu pendant la période de l’étude étaient dans des endroits qui sont restés boisés. Cela signifie que l’abattage joue un rôle majeur », a épinglé Mme Voigt, qui estime le nombre de ces primates encore vivants entre 70.000 et 100.000.

« L’homme de la forêt », orang-outan en malais, est un des plus grands singes d’Asie aux côtés de l’orang-outan de Sumatra. Ces deux espèces, en « danger critique », sont proches de l’extinction, rapportait, en 2016, l’Union internationale pour la conservation de la nature.

Les chercheurs estiment, qu’à ce rythme, 45.000 orangs-outans de Bornéo supplémentaires auront disparu d’ici 35 ans.

© AFP

Un commentaire

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    • Claude Courty

    Si l’homme veut sincèrement avoir la moindre chance de sauver encore quoi que ce soit de lui-même et de sa planète, toute annonce concernant l’avenir de la biosphère devrait commencer par : « Compte tenu de la croissance démesurée de la population humaine et de ses besoins, » …

    Faute de cette mention, il ne s’agit que de constats aussi hypocrites que stériles.