Paris (AFP) – Comment protéger le littoral et la biodiversité marine tout en développant les activités économiques liées à la mer: le grand public a deux mois pour exposer ses attentes avant l’élaboration par le gouvernement de stratégies pour les façades maritimes.
Quels espaces protéger ? Quels espaces réserver aux parcs éoliens, à la pêche ou à la plaisance ? Dans le cadre de la stratégie pour la mer et le littoral adoptée début 2017, le ministère de la Transition écologique prépare une planification spatiale des espaces maritimes, de la côte au grand large, dans la limite de la zone économique exclusive française.
Pêche, parcs éoliens, transport, tourisme, extraction de granulats (sable, graviers), protection de la biodiversité… Cette « carte des vocations » doit permettre de mieux organiser la cohabitation de toutes les activités maritimes. Même si un espace précis ne sera pas nécessairement « exclusif », a précisé le ministère.
Dans cette optique, le grand public pourra jusqu’au 25 mars exposer en ligne ses priorités, ses attentes et ses préoccupations (www.merlittoral2030.gouv.fr).
Cette consultation publique se veut également un exercice « pédagogique » à destination de Français certainement plus informés des problèmes du littoral que du grand large, et pas nécessairement au fait des enjeux différents entre les quatre « façades maritimes » métropolitaines.
La façade Manche est/Mer du Nord accueille notamment 20% du trafic maritime mondial et une majorité des projets identifiés d’énergie marines renouvelables, les façades Nord-atlantique-Manche ouest et Sud-Atlantique sont notamment marquées par une forte pression démographique sur le littoral et la façade Méditerranée par le tourisme et une biodiversité remarquable.
L’économie maritime emploie quelque 500.000 personnes en France, selon le ministère, et certains secteurs comme les énergies renouvelables ou l’aquaculture ont un potentiel de développement « considérable ».
Mais « les océans ne doivent pas devenir un nouvel eldorado. Les excès qui ont eu lieu sur terre ne doivent pas être reproduits en mer », a commenté le ministre Nicolas Hulot dans un communiqué. « J’ai beaucoup d’espoir en cette planification pour nous aider à gérer durablement les milieux maritimes, si fragiles », a-t-il ajouté.
Les professionnels et les collectivités seront consultés en parallèle. Le ministère compte ensuite présenter d’ici fin juin les quatre projets de « stratégie » pour les quatre façades maritimes métropolitaines, projets qui feront l’objet d’une nouvelle consultation avant une adoption d’ici avril 2019.
Un processus similaire sera lancé pour l’Outre-mer ultérieurement.
© AFP
5 commentaires
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Sam
Encore une fois l’outre mer est le grand absent de ce débat
Claude Courty
Tous ceux qui y tiennent tant, auront leur moment de gloire, avant la fin.
henri
créer un avenir pour l espèce BAR serait idéal pour pouvoir développer la plaisance et créer de nombreux emplois , nos enfants auraient un avenir ! merci
Jean-Yves
La priorité, doit être porté aux professionnels, et non aux plaisanciers ! La plaisance est un luxe non nécessaire, la pêche professionnelle est vitale pour beaucoup de familles en France !
HANIN
c’est tout à fait vrai comme le souligne Jean-Yves : La plaisance est un lux non nécessaire, les professionnels sont importants tout comme les autres professions agricoles, il faut arrêté de prendre des zones pour faire plaisir au tourisme, c’est identique au projet Natura 2000 où les agriculteurs ne peuvent plus faire du colza diester, des betteraves éthanol ou encore depuis 2017 du blé et du maïs, et après on va pleurer parce que la farine va être cher. Messieurs les politiques avant de faire plaisir pensez à ceux qui travaillent ça changera et ça sera plus intelligent.