Paris (AFP) – L’année 2017 a été la cinquième la plus chaude depuis 1900 et a en plus été particulièrement sèche, a indiqué mardi Météo-France, mettant en avant le caractère « remarquable » de cette association chaleur et sécheresse.
Températures élevées associées à un fort déficit de précipitations font de 2017, « à l’instar de 2003, 2011 et 2015, une des années associant de manière remarquable chaleur et sécheresse sur la période 1959-2017 », commente ainsi Météo-France dans son bilan climatique 2017.
La température moyenne annuelle de 13,4°C a dépassé la normale de 0,8°C, « plaçant 2017 au 5e rang des années les plus chaudes ».
Février, mars et juin ont été « particulièrement chauds », avec des températures en moyenne plus de 2°C au-dessus des normales, et le printemps et l’été « ont même été les deuxièmes plus chauds jamais observés depuis 1900 ».
Plusieurs épisodes de fortes chaleur ont en particulier été observés pendant l’été. Une vague de chaleur « remarquable par sa précocité et son intensité » a ainsi touché tout le pays mi-juin, avec un 21 juin qui s’est avéré la journée la plus chaude de l’été (moyenne de 26,4°C). La Provence, la Côte d’Azur et la Corse ont subi une canicule fin juillet-début août, avec par exemple 43,1°C atteints le 5 août à Saint-Christol-lès-Alès (Gard).
En plus de cette chaleur, 2017 a été marquée par un fort déficit de précipitations sur une grande partie du pays. « En moyenne sur la France, le déficit a dépassé 10%, plaçant 2017 parmi les années les plus sèches sur la période 1959-2017 », note Météo-France, qui souligne que ce déficit a dépassé 50% en avril et octobre.
Chaleur et déficit pluviométrique ont causé « une sécheresse des sols superficiels exceptionnelle » sur le Sud-Est et en Corse. De mai à novembre, les précipitations ont ainsi été « quasi absentes sur les régions méditerranéennes ».
Résultat, « en région Provence-Alpes-Côte d’Azur et sur le Gard, la pluviométrie cumulée entre mai et novembre a été la plus faible sur la période 1959-2017 avec un déficit moyen de plus de 60% ».
Malgré tout, autre événement marquant de 2017, la Corse a enregistré des pluies intenses et des neiges abondantes en janvier et février. L’île a connu pendant l’hiver 2016-2017 un « enneigement record » sur les reliefs.
L’ensoleillement a été de son côté conforme à la normale sur la majeure partie du pays. Le soleil a été particulièrement « généreux » en avril et octobre avec des records battus, notamment en octobre à Lyon (199 heures), à Bastia (247 heures) et Nice (263 heures).
© AFP
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