Climat : l’industrie allemande réclame 1.500 milliards d’euros

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Le patron de la BDI, Dieter Kempf, le 20 juin 2017 à Berlin © AFP/Archives TOBIAS SCHWARZ

Berlin (AFP) – La fédération allemande de l’industrie (BDI) a jugé jeudi « faisable » de réduire de 80% les émissions polluantes d’ici 2050 par rapport à 1990 mais appelle le prochain gouvernement à y mettre l’argent nécessaire, soit 1.500 milliards d’euros.

« Il existe un écart considérable entre la politique climatique ambitionnée et les moyens mis à disposition pour y parvenir », a déclaré le patron de la BDI, Dieter Kempf, reprenant des critiques récurrentes sur les contradictions du modèle écologique allemand.

La fédération a publié une étude sur la faisabilité des objectifs nationaux en matière de réduction de gaz à effet de serre. Fixés par le gouvernement, ceux-ci prévoient une baisse de 40% d’ici 2020, et de 80% à 95% d’ici 2050 par rapport au niveau de 1990.

Les industriels allemands estiment « techniquement et économiquement faisable » l’objectif de 80% pour 2050, à condition que le prochain gouvernement mette « le turbo » sur l’investissement et débloque 1.500 milliards d’euros supplémentaires sur cette période.

Pour atteindre les 95%, il faudrait 2.300 milliards d’euros d’investissements publics, selon la même source.

« La BDI exige à juste titre la planification de la sécurité énergétique et climatique du pays », a relevé Greenpeace Allemagne dans un communiqué, appelant le prochain gouvernement à clarifier « ce que sera l’Allemagne moderne, qui se débrouille sans charbon, pétrole et à terme sans gaz ».

Ces appels interviennent alors que Mme Merkel essaye toujours de reconduire sa coalition avec les sociaux-démocrates. Les objectifs climatiques sont l’une des questions en suspens dans les négociations.

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3 commentaires

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    • J.T.

    On voit très mal comment cette transition pourra s’opérer, même en France, sans un complément de nucléaire !
    L’erreur monumentale d’après guerre fût de ne pas virer vers le thorium pour le nucléaire civil.
    La Chine est en train d’opérer ce revirement, mais aucun pays occidental ne semble l’envisager sérieusement.

  • Il n’y a pas eu selon moi que l’erreur du Thorium concernant le nucléaire il y a eu aussi l’erreur de la RT 2005. Quoiqu’il en soit on ne refera pas le passé. Pour donner suite à ce que dit J.T c’est à la France qu’il revient de montrer l’exemple de ce qu’il faire aux pays occidentaux. Ceci en respectant sa LTECV pour ne pas se déjuger. Il y a pour cela un moyen d’y parvenir.

    Il faut se rendre à l’évidence: la raison pour laquelle il y a un tel écart entre la politique climatique ambitionnée par nos scientifiques est en relation avec les moyens mis à leur disposition pour y parvenir. Cela est principalement dû au fait que nos hommes politiques français ont la fâcheuse habitude de fixer des objectifs sans expliquer ce qu’il faut faire pour les respecter.

    Ceci particulièrement en ce qui concerne la transition énergétique. Le porte parole du CSLT n’est provablement pas le seul à être convaincu de cela.

    Quand va-t-on enfin admettre que pour diminuer considérablement la génération de gaz à effet de serre dans nos villes il suffit de chauffer l’habitat en y implantant des chaufferies hybrides associant le gaz et l’électricité. Ceci en combinant la combustion
    avec les pompes à chaleur a compresseur afin de diminuer dans des proportions importantes la consommation d’énergie finale pour un besoin thermique sensiblement équivalent. Un besoin thermique sensiblement équivalent par le fait qu’en raison des erreurs passées, il ne sera, à moins de démolir, nos villes guère possible d’améliorer dans des proportions suffisantes l’isolation des bâtis existants

    C’est en utilisant l’eau comme véhicule thermique préférentiellement à l’air que nous pourrons y parvenir. Ceci en modifiant nos chaines énergétiques actuelles en utilisant des pompes à chaleur a compresseur eau eau pour prélèver l’énergie thermique naturelle présente non seulement dans l’eau superficielle des nappes libres ou de la rivière mais aussi dans l’eau géothermale des aquifères captifs profonds.

    Cette orientation présente de nombreux avantages.
    – des performances exellentes
    – un faible niveau sonore
    – des chaufferies compactes
    – pérénité de fonctionnement amélioré par rapport au « tout gaz » et au « tout électrique

    Pour que le concept de cette nouvelle chaine énergétique
    soit mise en œuvre et que l’on
    puisse enfin prélever dans notre proche environnement l’énergie renouvelable qui s’y trouve, il va falloir inciter davantage le Maître d’ouvrage à agir au regard du retour de son investissement(ROI).

    Ceci en modifiant le prix de vente à l’utilisateur de l’énergie finale qu’elle soit sous forme électrique ou gaz.
    Il ne s’agit pas ici de bouleverser notre modèle économique mais d’attirer l’attention du politisue qu’il s’agit de l’adapter aux circonstances. Ceci en prenant en compte que l’individu est lui aussi capable de raisonner en responsable financier.

    L’épilogue du livre sur l’energie « La chaleur renouvelable et la riviere » accessible à partir du lien ci- dessous explique comment aborder ce changement de chaîne énergétique pour chauffer l’habitat urbain.
    Ceci avec une approche à la fois technique et financière.

    http://infoenergie.eu/chargement/A.htm

    le mot de passe pour le lire est ENIS

    Cette est d’autant plus spuhaitable qu’il sera presque possible malgré la forte densité urbaine d’une grande métropole comme Paris de satisfaire tout le monde

    Une action menée dans ce sens est d’autant plus souhaitable que le plus gros poste en terme de consommation d’énergie finale est bien celui du chauffage de l’habitat.

    Les mouvements financiers qui résulteraint d’une telle opération sont certes loin d’être négligeables mais ne sont certainement pas insurmontables. Un minimum de bon sens permet de penser en effet que le « consommer moins » est meilleur pour l’homme que le « produire plus »
    et que c’est cette notion qui doit guider notre action
    Il faudra probablement se faire à l’idée qu’en raison d’un coût de réduction du gaz carbonique voisin de 80 voire de 100 € la tonne l’argent economisé par le fait que l’on va consommer pourrait être utilisé à d’autres fins
    Tant qu’il reste encore du gaz il n’est pas irresponsable de raisonner ainsi et d’espérer une transition « en douceur » sans avoir à modifier trop profondément notre modèle énergétique Comme cela pourrait être le cas si nous attendons trop. Cette transition « en douceur » sera 3 tout cas facilité par le fait que
    le prix de vente du carburant à l’utilisateut est principalement
    constitué de taxes dont on connaît le montant.
    Le calcul ne devrait pas être trop compliqué à faire pour un économiste sachant que l’énergie délivrée par la combustion de 1 kg de carburant fossile est connue grâce au PCI. Ceci aussi par le fait que l’on sait quelle est la quantité annuelle moyenne d’énergie consommée par un habitant des pays de L’OCDE

    Le porte-parole du CSLT pense personnellement comme la directrice de cabinet de Nicolas Hulot : il faut maintenant passer à l’acte et FAIRE

  • excuse je voulais dire

    Quand va-t-on enfin admettre que pour diminuer considérablement la génération de gaz à effet de serre dans nos villes il suffit de chauffer l’habitat en y implantant des chaufferies hybrides associant le gaz et l’électricité. Ceci en combinant la combustion avec les pompes à chaleur a compresseur afin de diminuer dans des proportions importantes la consommation d’énergie finale pour un besoin thermique sensiblement équivalent. Un besoin thermique sensiblement équivalent par le fait qu’en raison de l’erreurs passée de la RT2005, il ne sera, à moins de démolir, nos villes guère possible d’améliorer dans des proportions suffisantes l’isolation des bâtis existants