Caen (AFP) – La première route solaire au monde, lancée dans l’Orne, dans l’Ouest de la France, il y a un an, fonctionne bien, même si elle produit moins d’électricité que prévu et que la vitesse a dû y être limitée à 70 km/h à cause du bruit, a-t-on appris vendredi 22 décembre de sources concordantes.
« On est très satisfait », a déclaré à l’AFP Étienne Gaudin, le directeur de ce projet baptisé Wattway, coinventé par une filiale de Bouygues, Colas, et le CEA Tech.
Il s’agit de 2.800 m2 de panneaux solaires collés sur un kilomètre de chaussée, une départementale située à Tourouvre (Orne), sur lesquels roulent les voitures.
En un an, la route a produit 149,4 MWh d’électricité, soit 418,3 trajets Paris-Alençon en voiture électrique. Ce n’est toutefois que 53% de ce que visait Colas.
Mais si l’on ne prend en considération que les dalles qui ont fonctionné en continu (certaines ont par exemple disjoncté lors d’un orage), l’objectif est atteint à plus de 85%, selon Wattway.
Colas va par ailleurs tester, « normalement dans les semaines qui viennent », des dalles plus plates faisant « moins de bruit », toujours fabriquées à Tourouvre par l’entreprise SNA.
« J’ai été surpris quand j’ai roulé dessus. Ca fait un vacarme, un peu comme si on roulait sur des pavés. La vitesse a dû y être limitée à 70 km/h car trois riverains se plaignaient », a expliqué à l’AFP le maire de la commune, Guy Monhée.
« En dehors des quelques riverains, les usagers ne s’en plaignent pas », ajoute l’élu, convaincu par ce projet qui a attiré à Tourouvre « des télévisions du monde entier ».
Wattway est de son côté particulièrement satisfait de la solidité des dalles, en apparence beaucoup plus plates que des pavés. Seules 5% ont dû être remplacées, selon Colas.
L’entreprise travaille à des améliorations après avoir notamment constaté un encrassement de la route, proche de champs, et une moindre production lorsque le soleil est bas.
Wattway « espère être début 2019 en capacité de commercialiser ». L’entreprise doit pour cela « fortement baisser » ses coûts.
La route inaugurée le 22 décembre 2016 par la ministre de l’Environnement de l’époque, Ségolène Royal, avait été financée par l’État (5 millions d’euros hors taxe).
Colas teste ce concept sur seize sites dans le monde, dont douze en France métropolitaine, un à La Réunion, en Amérique du Nord et au Japon. Mais Tourouvre demeure le plus important en surface. Les autres font de 50 à 100 m2.
© AFP
3 commentaires
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Claude Courty
Doit par contre donner entière satisfaction comme pompe à subsides.
N’importe quoi au nom du solaire, alors que personne ne parle de l’énergie osmotique, mis à part un documentaire aussi intéressant qu’édifiant, diffusé en catimini sur la 5 à 2.00 du matin il y a quelques semaines.
Grossmann alias Balendard
C’est bruyant et une production électrique annuelle de 53 kWh par m² ce n’est pas brillant mais cela on peut probablement l’améliorer. Toutefois je rejoins Mr Courty : si l’on regarde la rentabilité d’un tel projet c’est malheureusement effarant.
Investir 5 millions d’€ pour produire annuellement 150 000 kWh d’électricité vendus disons à 10 centimes d’€ le kWh c’est rentabiliser l’investissement en 3 siècles !!
Il paraît que les banques ont actuellement beaucoup trop d’argent qui dort sous forme d’actions mais tout de même il y a peut-être des limites à ne pas dépasser.
Mais cela ne condamne heureusement pas le solaire pour le chauffage de l’habitat urbain. Voir à ce sujet le livre sur « La chaleur renouvelable et la rivière » vers la fin du livre pour deux qui n’auront pas le courage de lire les 600 pages qui le compose.
Et ceci même avec un prix de vente à l’utilisateur de 10 centimes d’€ le kWh Voir
http://www.infoenergie.eu/chargement/Epub42P.pdf
Mot de passe ENIS
Bonne et heureuse année 2018 avec la santé pour vous tous
Balendard fin décembre 2017
Moulin patrick
Les panneaux solaires photovoltaïques sur les toits sont beaucoup plus rentables, moins chers, facilemrnt posables et entretien presque nul.
Et ils rendent autonomes la maison.
C’est l’avenir !!! mais la CGT et leurs associés politechiciens d’EDF n’en veulent pas pour des raisons financières sectaires : la CGT touche environ 1 milliard d’€ par an, sur le chiffre d’affaire EDF, non imposable, non declarable, pour payer ses 3000 à 5000 permanents. Et si les habitations sont autonomes… plus un sou pour la CGT….. CQFD.