Paris (AFP) – La maire de Paris Anne Hidalgo a inauguré jeudi après-midi la nouvelle centrale photovoltaïque de l’Haÿ-les-Roses (Val de Marne) : avec ses 12.000m² de panneaux solaire installés sur le toit du réservoir d’eau potable, elle est désormais la plus grande d’Île-de-France.
Grâce à ses 6.578 panneaux solaires, la centrale injectera environ 1.600 Mwh/an dans le réseau local, soit de quoi fournir en électricité 500 foyers annuellement.
Mme Hidalgo a rappelé que ce projet était nécessaire, face à une « urgence » climatique sans précédent : « Une urgence qui fait que si on ne pose pas des actes assez radicaux aujourd’hui par rapport à notre modèle de consommation d’énergie ou de biens communs comme l’eau, demain il sera trop tard ».
Le réservoir d’eau, qui date de 1971, devait être rénové, notamment au niveau de l’étanchéité du toit. Pour la société publique Eau de Paris qui gère le réservoir et possède déjà 10 autres centrales photovoltaïques, l’idée est alors née de coupler ces travaux avec l’installation de panneaux solaires.
Débutée en septembre 2016, la réfection de l’étanchéité a couté près de 2,5 millions d’euros, financés à 50% par l’Agence de l’Eau Seine-Normandie. La même somme a été nécessaire pour installer les panneaux photovoltaïques.
Financée entièrement par Eau de Paris via un emprunt à la caisse des dépôts, la partie photovoltaïque devrait être entièrement amortie par la revente de l’électricité à Enedis.
« Le tarif que nous avons négocié avec EDF (15c/kWh) nous permet d’équilibrer le projet en 20 ans dans son hypothèse la plus pessimiste : on aura remboursé l’ensemble de l’investissement mais aussi les frais d’exploitation » explique à l’AFP Hortense Bret, directrice de ingénierie à Eau de Paris.
Anne Hidalgo a par ailleurs rappelé que ce projet de grande envergure s’inscrivait dans « le Plan Climat Air Énergie de Paris », présenté en novembre 2017 et visait à « faire de Paris une ville neutre en carbone et 100% énergies renouvelables en 2050 ».
Pour l’instant, la ville s’est engagée à porter à 25% la part des énergies renouvelables dans ses murs en 2020 : elles représentent pour l’instant 17% de sa consommation.
© AFP
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Grossmann alias Balendard
Madame Hidalgo a raison de se focaliser sur le solaire. Avec son marché sur 20 ans à 15 centimes d’euro le kWh elle rend service à EDF qui en a bien besoin pour financer le démantèlement des centrales nucléaires et le stockage des déchets radioactifs.
Mais comme je le disais à l’instant dans Goodplanet à Claude Courty, pour savoir comment FAIRE pour solutionner le PB de l’alimentation en énergie de la voiture et du logement dans une grande métropole comme Paris alors que chaque parisien ne dispose que de 50 m² au sol, elle peut si cela l’intéresse me joindre par email jean.grossmann@gmail.com. Je lui enverrais le mot de passe d’accès à mon livre qui, sauf erreur de ma part, explique comment il faut FAIRE pour que Paris soit (presque) en autonomie énergétique en se concentrant sur le solaire et l’eau.
Pour la petite histoire je l’engage aussi à contrôler la chaîne énergétique qui va être utilisée pour chauffer la tour Montparnasse en se faisant aider si besoin est par Mr Estanguet.
Balendard Lutin Nautique decembre 2017