Climat : de grands investisseurs mettent la pression sur les entreprises polluantes

Paris (AFP) – Un groupement de plus de 200 grands investisseurs a décidé de mettre la pression sur 100 entreprises parmi les plus émettrices de gaz à effet de serre, pour qu’elles adaptent leur modèle à la lutte contre le réchauffement climatique.

Ces investisseurs, dont le géant bancaire britannique HSBC ou le plus gros fonds de pension public américain (CalPERS), veulent s’assurer que ces entreprises « agissent rapidement pour améliorer leur gouvernance sur le changement climatique, réduisent leurs émissions et renforcent la publication de leurs informations financières relatives au climat », écrivent-ils dans un communiqué publié mardi au sommet climat de Paris.

La liste des cent entreprises visées par cette initiative, baptisée « ClimateAction 100+ », comprend notamment de grands groupes pétroliers et gaziers (BP, Chevron, Coal India, etc.), des acteurs du secteur des transports (Airbus, Ford, Volkswagen, etc), et des groupes miniers et sidérurgiques (ArcelorMittal, BHP Billiton, Glencore, etc.).

Le secteur énergétique est responsable des trois quarts des émissions de gaz à effet de serre de la planète.

Pendant cinq ans, ces investisseurs vont suivre de près ces entreprises. Si elles font des progrès suffisants, elles pourront être retirées de la liste.

« Faire que cent entreprises parmi les plus émettrices de gaz à effet de serre alignent leurs activités sur les objectifs de l’accord climat de Paris aura des effets d’entraînement considérables », estime Anne Simpson, directeur de l’investissement durable de CalPERS, citée dans un communiqué.

Les 225 investisseurs impliqués dans cette action représentant 26.300 milliards de dollars d’actifs sous gestion.

© AFP

2 commentaires

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    • DUBLER

    Que HSBC veuille donner des leçons à quiconque me laisse pantois. La Charité se fout de l’Hôpital

    • Claude Courty

    Les entreprises polluantes – elles le sont toutes plus ou moins – polluent pour satisfaire la demande des consommateurs que nous sommes tous plus ou moins ; sachant que la tendance légitime de ceux qui consomment le moins est d’améliorer leurs conditions de vie, donc de consommer davantage qu’ils ne le font.
    Quand certains prétendent solutionner durablement les problèmes de la planète en agissant sur l’énergie et la production, sans réduire la demande de consommateurs dont l’immense majorité vit encore au-dessous de la moyenne, cherchez où est l’erreur.