Liban: les déchets brûlés, de « sérieux risques » pour la santé

Beyrouth (AFP) – Human Rights Watch a dénoncé vendredi dans un rapport l’inaction des autorités libanaises face à l’incinération incontrôlée des déchets dans le pays, une pratique qui pose de « sérieux risques » pour la santé.

« Le Liban doit mettre fin à l’incinération des déchets en plein air et mettre en place une stratégie nationale durable de gestion des déchets », insiste l’organisation internationale basée à New York.

Depuis des décennies, les autorités libanaises n’ont jamais réussi à adopter des politiques efficaces de gestion des ordures, selon des experts.

La crise avait culminé à l’été 2015, quand des montagnes d’ordures avaient envahi Beyrouth et ses environs, après la fermeture de la principale décharge du pays, poussant la société civile à manifester.

« L’absence de mesures de la part des autorités pour faire cesser la combustion des déchets à ciel ouvert dans tout le Liban pose de sérieux risques pour la santé des habitants », met en garde l’ONG dont le rapport est intitulé « C’est la mort que nous respirons ».

HRW souligne les dangers pour la santé que représente « des fumées de combustion de déchets ménagers en plein air », estimant que « les enfants et les personnes âgées sont particulièrement exposés à ces risques ».

HRW a interrogé une centaine de personnes, des habitants vivant près de décharges, des experts de la santé publique, des responsables du gouvernement et des médecins.

« C’est comme s’il y avait un brouillard à travers toute la ville », assure Othman, un habitant qui vit près d’une décharge dans la vallée de la Bekaa (est).

« Nous toussons tout le temps, on ne peut pas respirer », poursuit Othman, cité par le rapport.

« La grande majorité des habitants interrogés ont rapporté des effets sur leur santé », assure HRW qui cite notamment: « des problèmes respiratoires comme la broncho-pneumopathie chronique obstructive, la toux, l’irritation de la gorge et l’asthme »

© AFP

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