Paris (AFP) – Le ministre de la Transition écologique Nicolas Hulot estime que « l’animal a une conscience » et souhaite « conduire bientôt une grande réflexion sur la condition animale avec le ministre de l’Agriculture », dans une interview à paraître jeudi dans l’Obs.
« Je suis convaincu que les mentalités ont énormément évolué sur ce sujet, et c’est un indice de civilisation. Ces questions convoquent souvent de vieilles traditions. On peut les aborder sans stigmatiser personne, mais on ne peut plus les occulter », souligne-t-il, notant qu’il y a « peu de chances » de le voir à une corrida.
« Si vous me demandez mon sentiment sur l’utilisation des animaux sauvages dans les cirques, évidemment ça ne me plaît pas. Mais je préfère mener une réflexion globale plutôt que de l’interdire d’un coup », ajoute-t-il.
Plusieurs pays européens ont décidé d’interdire l’utilisation d’animaux sauvages dans les cirques, et la Fondation Brigitte Bardot a appelé la semaine dernière M. Hulot à faire de même en France après qu’un tigre qui s’était échappé d’un cirque a été abattu à Paris.
Concernant la chasse ou les abattoirs, Nicolas Hulot appelle à « limiter au maximum » la souffrance de l’animal. « Certaines pratiques, comme la chasse à courre, prolongent l’agonie et le stress de l’animal. Cela me heurte profondément. Ce n’est pas l’idée que je me fais de la civilisation », explique-t-il, estimant que leur activité donne aux chasseurs « plus de devoirs que de droits ».
© AFP
3 commentaires
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pelerins
OUI espérons que Nicolas HULOT puisse intervenir efficacement sur ce sujet, car la France offre un bien triste bilan concernant la souffrance animale :
– avec la chasse à courre, pratique barbare qui conduit l’animal à l’épuisement, –
– avec la corrida où le sadisme légal recrute, car ce sont heures de souffrance, offertes en spectacle,
– avec des combats de coqs terribles,
– avec les cirques mouroirs ambulants pour des animaux encagés à vie et sans vie,
– avec le cruel gavage des oies ( qui de en plus industrialisé multiplie les souffrance).
– avec les élevages à fourrure (lapins et visons encagés à vie ) ,pour une mode futile et nuisible. en France Ces élevages mouroirs sont bien cachés cf le célèbre mouroir de visons à EMAGNY dans le Doubs, dont le gérant a été condamné plusieurs grâce au travail des associations comme COMBACTIVE.
– A cela ajoutons, la grave dérive d’une agriculture basée sur le productivisme et l’exportation, qui conduit à multiplier des mouroirs industriels (bovins, poules, veaux, canards ..etc ).
Or ces élevages intensifs représentent 30 % de l’empreinte carbone, avec en sus les transports ignobles d’animaux vivants sur des milliers de km. Cette production industrielle: c’est l’horreur absolue pour les animaux et pour l’environnement, avec le gaspillage de l’eau , la pollution, le déboisement pour cultiver le soja OGM, et l’ épuisement des océans (recours à la farine de poissons pour les animaux enfermés à vie).
– La France brade aussi ses mers et océans en laissant, au plus offrant, le droit de piller sa faune marine (qui subit un important massacre) :
cf les projets de thoniers vers les Marquises et le projet fou et bien caché au public, de ferme géante (jamais vue au monde) à HAO en POLYNESIE française, qu’un riche chinois va créer pour enfermés mérous et napoléons et les exporter en CHINE (50 000 tonnes par an exportés et 250 000 tonnes de nourriture nécessaire pour nourrir les poissons prisonniers) . Un profit à court terme mais un désastre à long terme .
cf aussi le projet de destruction des requins à la Réunion sur lequel alerte SEA SHEPHERD.
Une solution, à la portée de chacun pour moins de souffrance animale, serait de réduire voire supprimer, les produits carnés et le poisson de notre alimentation.
Car ,d’une part on peut s’en passer, et d’autre part ,c’est bon pour notre santé et surtout pour la planète (dont les actuels 7 milliards épuisent déjà les ressources) .
Véronique Le Bras
Pas de réflexion depuis le temps ! La transition c’est maintenant sans conditions ni transactions. Tu as fait ce que tu pouvais: On n’a jamais rien eu à se dire avec les profiteurs les banquiers les sans vergognes qui nous plument depuis ma naissance. Basta !
Malviner
Celle et celui qui continue aujourd’hui à détourner le regard de cette souffrance industrialisée n’est pas pleinement humain. Rester indifférents à ces regards et cris apeurés, aujourd’hui largement diffusés, est révélateur. Ceux-là ont gardé un pied dans la nature. Continuer à refuser d’entendre les mises en gardes éclairées et modérées est participer au massacre. C’est de cela qu’il s’agit. Cette violence, consciente, raisonnée, banalisée témoigne d’une redoutable bestialité qui n’est pas celle de ces mal nommés contraints à la violence pour rester en vie. Chez eux il s’agit d’une nécessité.