Dix compagnies pétrolières et gazières investissent pour le climat

Londres (AFP) – Dix compagnies pétrolières et gazières mondiales, poids lourds du secteur, ont annoncé vendredi trois investissements dans des technologies et projets à faibles émissions de gaz à effet de serre, à l’occasion d’une réunion à Londres.

Depuis 2014, BG Group, BP, ENI, Pemex, Repsol, Saudi Aramco, Reliance Industries, Royal Dutch Shell, Statoil et Total sont regroupés au sein de l’OGCI (Oil and Gas Climate Initiative) dans le but d’investir et de travailler ensemble pour contribuer à la lutte contre le changement climatique.

En novembre 2016, ils avaient annoncé la mise en place d’un fonds d’investissement doté d’un milliard de dollars, l’OGCI Climat Investments, qui visait à soutenir le développement de technologies pouvant réduire de manière significative les émissions de gaz à effet de serre.

Ce fonds a annoncé vendredi qu’il allait investir dans Solidia Technologies, une société de production de ciment et de béton, basée aux États-Unis, dont la technologie brevetée permet de générer moins d’émissions « en utilisant le dioxyde de carbone plutôt que l’eau pour durcir le béton ».

Le deuxième investissement concerne Achates Power, une société développant des moteurs innovants « capables de réduire considérablement les émissions de gaz à effet de serre produites par les véhicules ».

Enfin, le fonds d’investissement va soutenir un projet « qui vise à concevoir une centrale à gaz de grande échelle avec captage et stockage du carbone, incluant la capacité de séquestration du CO2 industriel ».

Le montant de ces investissements n’a pas été précisé.

Ces trois investissements « ont le potentiel de créer un impact significatif sur les émissions de gaz à effet de serre. Nous avons hâte de travailler avec ces équipes innovantes pour les aider à atteindre un succès commercial à l’échelle mondiale », a déclaré Pratima Rangarajan, PDG de l’OGCI, cité dans un communiqué.

« Le gaz naturel est un élément essentiel de la transition vers un futur à faible teneur en carbone. Notre objectif est de travailler à produire des émissions de méthane quasi nulles », expliquent également les dix PDG des groupes membres de l’OGCI dans une déclaration commune.

Les dix groupes formant l’OGCI assurent près d’un cinquième de la production mondiale d’hydrocarbures et fournissent environ 10% de l’énergie de la planète.

© AFP

3 commentaires

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    • Didier PUEL

    « Les dix groupes formant l’OGCI assurent près d’un cinquième de la production mondiale d’hydrocarbures et fournissent environ 10% de l’énergie de la planète. »
    Malgré cela ils ne sont capables que d’investir 1 milliard de dollars à 10 pour tenter de réduire les dégâts que leur mode de production inflige à la planète.
    Quel est le cout du développent d’un projet de production pétrolière (ou gaz) , quel est est le retour sur investissement ?
    On est bien bien loin du million de dollar! Effet d’annonce, main mise sur ce qui reste de énergies fossiles , faire valoir de pseudo participation à des programmes de lutte contre le réchauffement climatique.
    C’est bien d’investir , mais c’est trop peu et trop axé sur le fait de rendre propre des moyens de production d’énergie existants venant de ressources fossiles ( Hydrocarbures, Gaz ).
    On essaye de faire perdurer un système alors que des moyens extraordinaires devraient être investi dans des technologies nouvelles de substitution.
    No major changes , just profit again and again…!

  • Pour l’essentiel je rejoins tout à fait Didier PUEL sur son jugement.

    Il n’y a que le premier projet concernant cette société américaine de production de ciment et de béton qui présente de mon point de vue un intérêt. Ceci pour la simple raison que le BTP ne pourra se passer du béton dans l’avenir. Il y a seulement une condition : que cette procédure permette véritablement de générer moins d’émissions de gaz à effet de serre par le fait qu’elle utiliserait le dioxyde de carbone plutôt que l’eau pour durcir le béton.

    Toutes ces sociétés qui vivent des produits pétroliers feraient mieux pour gagner de l’argent de se concentrer sur ce qu’est en définitive le problème mondial de l’énergie :

    Comment en évitant la combustion produire et consommer L’ÉLECTRICITÉ dans les meilleures conditions pour la planète. Le porte-parole des Lutins thermiques a une idée sur ce sujet : Il lui semble plutôt préférable que l’homme se remettre en cause sur la façon dont il la consomme que de se préoccuper de sa méthode de production.

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