Paris (AFP) – Plus rare, plus polluée, l’eau des rivières et des nappes phréatiques est dans un « état calamiteux », affirme mardi l’UFC-Que Choisir, qui incrimine des « décennies d’agriculture productiviste » et « l’inaction des pouvoirs publics ».
Dans un rapport sur la « préservation de la ressource aquatique » publié à l’occasion des Etats généraux de l’alimentation, l’association réclame « une réforme urgente » de la politique de l’eau afin de mettre en place des mesures de prévention des pollutions agricoles et d’appliquer strictement le principe « préleveur-pollueur-payeur ».
« Faute de réforme, de changement d’orientations et de braquet, force est de déplorer que les dégradations environnementales sont toujours massives », écrit l’organisation, qui avait publié une étude similaire en 2005.c »Dans la moitié du territoire français, les pesticides sont présents dans les cours d’eau à des doses supérieures à la norme autorisée dans l’eau potable ». Cette norme est aussi dépassée dans « le tiers des nappes phréatiques », précise l’UFC-Que Choisir.

Pire, dans ces dernières, « les contaminations en nitrates ont progressé, ne laissant plus que la moitié des nappes indemnes ».
L’association impute ces « désastres environnementaux » à l’agriculture intensive qui, dénonce-t-elle, « est loin d’avoir corrigé ses pratiques » puisque « les quantités d’engrais utilisées n’ont pas baissé en vingt ans » et que « l’utilisation des pesticides a même augmenté de 18% en 5 ans ».
Quant à l’irrigation, « elle est plus particulièrement concentrée dans les zones les plus touchées par les restrictions d’utilisation d’eau, aggravant ainsi la pénurie », déplore l’UFC-Que Choisir.
L’association regrette que la réparation des dommages environnementaux soit toujours très majoritairement financée par les consommateurs.
Via leur facture d’eau, ils « payent 88% de la redevance +pollutions+ et 70% de la redevance +prélèvement+, soit 1,9 milliard d’euros par an », précise-t-elle.
L’agriculture, « pourtant responsable à elle seule de 70% des pollutions en pesticides, de 75% des pollutions en nitrates et de la moitié des consommations nettes en eau » ne paie que « 7% de la redevance +pollutions+ et 4% de la redevance +prélèvement+, en violation flagrante du principe +préleveur-pollueur-payeur+ », ajoute l’association.
Elle estime par ailleurs que la politique de l’eau dans les régions est « dictée par les intérêts agricoles », ce qui conduit selon elle à privilégier « des mesures essentiellement curatives, trop souvent sans chercher à réduire les pollutions à la source, alors même qu’il est 2,5 fois moins coûteux de prévenir les pollutions que de dépolluer ».
L’association appelle les consommateurs à se mobiliser en signant sa pétition « Ressource aquatique -STOP à la gabegie ! » et lance une campagne de sensibilisation des parlementaires.

8 commentaires
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Le Bras
Dépolluer c’est arrêter l’ agriculture intensive, les herbicides et pesticides c’est opérer un virage à 180 degrés. Qui en aura le culot ? En attendant on se soigne comme on peut, c’est tout.
pelerins
Du Culot c’est ce qu’i faut à HULOT, pour renverser cette politique agricole française basée sur le productivisme et l’exportation.
La FNSEA qui encourage les élevages et l’agriculture intensifs, ruine notre eau et les terres au profit d’une vision à court terme.
Et nous, consommateurs nous en payons le prix tant au niveau santé que taxes pour dépolluer.
Didier PUEL
Messieurs les agriculteurs de la FNSEA, quand allez vous ouvrir les yeux et arrêter de vous faire enfumer par votre sainte fédération d’une part et d’autre part par les voyous de l’agro alimentaire et de la grande distribution.
La grande distribution vous achète vos produits pour des clopinettes , donc vous devez produire en limitant les pertes , donc vous fertilisez, désherbez, désinsectisez un maximum et en plus vous pompez de l’eau pour l’irrigation qui repart dans les rivières chargées des cadeaux empoisonnées de Mr Bayer:Monsanto.Sans compter les maladies liées à l’utilisation de ces produits cancérigènes ou toxiques pour la plupart.Il va peut être falloir un jour que vous preniez vos responsabilités et passer à un mode de production durable : c’est à dire non destructeur de ce qui vous fait vivre : la Terre ! Ça existe et ça marche .
delagree
bonjour les départements des Charentes on les rivières les plus polluer de France du a la culture intensive de la vigne, le rendement a l’hectare ai le plus fort de France .la production du vin n’es fais que pour être distiller a fin de produire de l’eau de vie pour devenir du Cognac plus de 80% a l’exportation. pour produire autant de vin on augmente les engrais .les pesticides les insecticides et autres sans aucun contrôle.
j’ai un grand reproche a vous faire vous ne parlé que de pollution.mes il y a pire la nourriture que nous mangeons tous les jours 90 % es produit part l’industrie alimentaire j’ai depuis 10 ans créer un dossier a ce sujet on nous empoissonne tous les jours même le B I O , exemple du B I O du sucre dans la mayonnaise, du sucre dans des frittes précuite ,du sucre de canne dans des soupes, dans les carottes rappée et bien d’autres, la charcuterie B I O on a les même quantité de conservateur dangereux prouver ( cancérigène )que dans l’industrie alimentaire le E 249 le E 250 le E 251 .je me tien a votre disposition pour vous fournir ,la preuve , un article dan la presse locale es parut le Journal les Sables le 6 .11. 2014 .je continue aujourd’hui a stoker chez moi toutes sais preuves .je me rencontre que toutes vérité n’es pas bonne a divulguer , hausserez vous me répondre.
Jean Grossmann alias balendard
Dès 2004 le site http://www.rivieres.info a condamné les pratiques agricoles en regrettant l’absence de produits de substitution non polluant pour assurer la compétitivité de notre agriculture
Voir
http://www.rivieres.info/patri/propre.htm
Jean Grossmann alias balendard
En écrivant ces lignes le porte parole du site http://www.rivieres.info ne peut s’empêcher de penser aux difficultés du métier de chercheur. Ceci travers de cette citation bien connu
« Des chercheurs qui cherchent, on en trouve.
Des chercheurs qui trouvent, on en cherche.”
Et bien on dit que la mer avec ses algues est en passe de venir au secours du chercheur pour assurer une agriculture saine et performante
DESCLAUD Patrice
Des chercheurs qui trouvent on en a et des alternatives à l’intensif aussi ! Mais ces solutions gênent pas mal de lobbies de l’agro-business avec la complicité de pas mal de « décideurs ». Néanmoins chaque bassin versant s’inscrit dans un SAGE (Schéma d’Aménagement et de gestion de l’Eau) qui dispose d’une CLE (commission locale de l’Eau) qui élabore des textes réglementaires propres à chaque territoire et dont les règlements sont opposables aux tiers et aux administrations !
Il faut participer à ces structures et aux enquêtes publiques associées ou tout citoyen peut émettre ses suggestions. Certes cela prend du temps d’investissement, mais reste ouvert à tous.
Patrice.
Jean Grossmann
Dès 2004 le site http://www.rivieres.info a condamné les pratiques agricoles en regrettant l’absence de produits de substitution non polluant pour assurer la compétitivité de notre agriculture
Voir
http://www.rivieres.info/patri/propre.htm