Glyphosate: la Commission demande aux Etats membres de préciser leur position

Bruxelles (AFP) – La Commission européenne a demandé jeudi aux Etats membres qui ne se sont pas encore prononcés sur sa proposition de renouveler la licence du glyphosate dans l’UE pour 10 ans de « donner leur position », a-t-on appris auprès d’une porte-parole.

Un comité d’experts, composé de représentants des 28 pays de l’UE, s’est réuni jeudi à Bruxelles pour évoquer le dossier du glyphosate, herbicide extrêmement répandu mais qui fait l’objet d’une controverse sur son caractère cancérogène.

« Pendant la réunion, la Commission a invité les Etats membres qui n’avaient pas réagi à sa proposition déposée en juillet à indiquer leur position », a rapporté une porte-parole dans un court communiqué.

Selon elle, les Etats membres restaient divisés sur l’idée d’une nouvelle autorisation du glyphosate pour une durée de 10 ans: « plusieurs » ont apporté leur soutien à la proposition, « quelques uns » n’avaient pas encore décidé et « peu » ont affirmé leur intention de s’opposer, a-t-elle indiqué, sans donner de nom.

La France, l’Autriche et l’Italie ont publiquement déclaré qu’elles refusaient une autorisation pour 10 ans.

La licence actuelle du glyphosate expire à la fin de l’année. La Commission a répété lors de la réunion de jeudi qu’elle ne serait pas renouvelée « sans le soutien nécessaire des Etats membres ».

Le comité se réunira de nouveau le 23 octobre mais l’agenda de cette prochaine réunion n’a pas encore été fixé, selon la Commission.

En 2016, l’exécutif européen avait déjà refusé de prendre la décision en dernier recours, faute de majorité qualifiée au sein des Etats membres. Elle avait alors prolongé pour 18 mois la licence qui expirait à l’été.

Selon l’Autorité européenne de sécurité des aliments (Efsa), il n’y a pas de raison de classer le glyphosate comme cancérogène, opinion sur laquelle se base la Commission pour avancer sa proposition. Mais les opposants au glyphosate s’appuient sur une étude du Centre de recherche sur le cancer de l’OMS (CIRC), qui a classé la substance comme « cancérogène probable ».

© AFP

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