Paris (AFP) – Canicules à répétition, crue centennale, précarité économique… la ville de Paris a présenté mercredi sa « stratégie de résilience » pour mieux se préparer aux « risques » du XXIe siècle.
« Loin d’être anxiogène, la résilience urbaine apporte des solutions pour mieux adapter les villes », estime la maire (PS) Anne Hidalgo. « Néanmoins elle a été quelque peu oubliée à la fin du XXe siècle, tant nos sociétés étaient convaincues qu’il existerait toujours des solutions techniques pour répondre aux risques encourus ».
Après New York, Singapour ou Mexico, la capitale française est la 33e ville en quelques mois à se doter d’un plan de ce type, au sein du réseau des « 100 villes résilientes » (100RC).
« Les risques vont aller croissant » pour les métropoles, nourris par le réchauffement climatique, la croissance urbaine et les inégalités sociales, souligne Michael Berkowitz, président de 100RC (créé par la Fondation Rockefeller).
A Paris, les défis prévisibles ont été identifiés: crue de la Seine, canicules, sécheresses, orages violents, pollution de l’air, mais aussi risque terroriste et inégalités.
Adoptée à l’unanimité par le conseil municipal, la stratégie prévoit des actions à court et long terme, contre des désastres mais aussi des formes de stress quotidien.
Elle appelle notamment à revoir les infrastructures. Cela passera par exemple par la transformation des cours d’école, débitumées puis végétalisées pour former autant d’îlots de fraîcheur en cas de canicule, ou drainer l’eau de pluie. Ce projet, inspiré par Milan, concernera trois écoles pilotes dès la rentrée 2018.
Structures et réseaux vulnérables seront identifiés, avant étude des modes de (re)construction à prévoir notamment après un désastre de type crue majeure.
Une crue centennale, semblable à celle de 1910, exposerait aujourd’hui plus de 100.000 logements dans la capitale (et 435.000 sur l’ensemble de l’Ile-de-France) et des réseaux urbains critiques.
La gestion de la Seine, et notamment la renaturation de son lit, est au coeur du plan, du fait du risque inondation mais aussi du risque de raréfaction de l’eau et des enjeux de qualité.
L’implication des habitants est un autre pilier: création, dès 2018, d’un réseau de citoyens solidaires, comme à New York, déployés en cas de crise ou au quotidien; formation aux gestes de secours (objectif: 90% de Parisiens formés en 2030).
Autres objectifs, développer la coopération avec les communes rurales voisines, les centres de co-working en couronne (objectif: moins 30% de trajets pendulaires dans l’agglomération d’ici 2030), ou transformer à terme le périphérique, « infrastructure la plus polluante d’Ile-de-France » (livre blanc attendu à court teme, avant lancement d’un concours sur son devenir).
© AFP
2 commentaires
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Jean Grossmann
Ce n’est probablement pas avec les taxis volants sur la Seine que la Maire de Paris va avancer efficacement dans sa politique de « ville stratège ».
Les « attentats » c’est une chose.
Les « crues et canicules » étroitement liées à l’eau, ce formidable véhicule thermique, en est une autre.
Elle ne pourra pas l’ignorer plus longtemps si elle souhaite améliorer sa stratégie consistant à rendre Paris plus « résilient » aux évènements extrêmes.Voir à ce sujet
http://www.batiactu.com/edito/paris-adopte-strategie-devenir-resiliente-face-au-defi-50652.php?MD5email=f425f7220d0a184c2ad793601461768a&utm_source=news_actu&utm_medium=edito&utm_content=article
Balendard octobre 2017
Jean Grossmann alias balendard
En complement à ce qui précède est-il indispensable de dire qu’en prélevant dans l’eau à minima 80% du besoin thermique requis pour chauffer l’habitat avec un modeste COP de 5, l’exigence en énergie finale n’est plus que le 1/5 de ce qu’elle était à avec les chaînes énergétiques actuelles.
Cela ayant pour conscéquence de donner à l’électricité voltaique une importance relative nettement plus importante mettant « pratiquement » le BTP en position de satisfaire avec cette dernière le besoin en énergie du trio formé par le ménage son logement et sa voiture.
Le mot « pratiquement » pouvant être entendu ici par l’implantation en Beauce d’une centrale voltaique similaire à celle implantée en région bordelaise mais cette fois à l’échelle de l’IDF