Paris (AFP) – Les énergies renouvelables vont continuer leur développement massif dans le monde ces cinq prochaines années, et c’est le solaire qui tirera cette croissance avec un essor encore plus important que celui envisagé jusqu’ici, a estimé mercredi l’Agence internationale de l’énergie (AIE).
D’ici à 2022, près de 1.000 gigawatts de nouvelles capacités d’énergies renouvelables (éolien, solaire, hydroélectricité, etc.) seront installés dans le monde, soit une croissance de 43%, prévoit l’AIE dans son rapport annuel sur les énergies renouvelables publié mercredi.
Cette prévision est de 12% supérieure à ce qu’envisageait l’agence l’an dernier. Elle explique cet optimisme par la montée en puissance plus forte que prévue du solaire photovoltaïque dans deux pays: la Chine et l’Inde.
« Ce à quoi nous assistons, c’est l’avènement d’une nouvelle ère dans le solaire photovoltaïque. Nous estimons que la croissance des capacités du solaire photovoltaïque sera plus importante que celle de n’importe quelle autre technologie renouvelable d’ici 2022 », indique Fatih Birol, le directeur exécutif de l’AIE, cité dans un communiqué.
Le parc solaire atteindrait ainsi 740 gigawatts à cette date, selon le rapport.
L’an dernier, le solaire a déjà représenté plus de la moitié des 165 gigawatts de nouvelles capacités d’énergie verte installées et le parc installé a augmenté de moitié.
En 2022, les énergies renouvelables fourniront 30% de la production d’électricité mondiale, contre 24% aujourd’hui, estime l’AIE.
Et si le charbon restera la première source d’électricité à cette date, « les énergies vertes vont réduire l’écart de moitié en seulement cinq ans ».
Comme ces dernières années, la baisse des coûts des technologies renouvelables, qui les rend de plus en plus compétitives par rapport aux énergies fossiles (charbon, gaz, fioul), expliquera cette croissance.
Outre la Chine et l’Inde, les États-Unis vont tirer l’essor des énergies vertes, tandis que leur rythme de développement va fortement ralentir en Europe, du fait d’une consommation d’électricité plus faible qui pourrait générer des surcapacités.
L’Afrique connaîtra elle un développement notable des capacités de production solaires non raccordées à un réseau électrique, même si cela représentera une part mineure de l’ensemble des capacités installées sur ce continent, où l’électrification est encore limitée dans de nombreux pays.
En revanche, la part des énergies renouvelables dans les transports et la production de chaleur n’augmentera que marginalement d’ici à 2022, estime l’AIE.
Dans le transport routier, la part des énergies renouvelables va passer de 4% à 5% en cinq ans. Les biocarburants (biodiesel, éthanol) représenteront 90% de la consommation d’énergie propre, loin devant l’électricité verte fournissant les véhicules électriques.
La part des énergies vertes dans la production de chaleur (chauffage domestique, industrie, cuisson) va croître de 25%, mais elles ne représenteront toujours que 11% de la consommation de chaleur mondiale.
© AFP
3 commentaires
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Robert BIGEAT
L’AIE ce truc franco-français et bidon de chez BIDON est surtout connue pour se tromper, depuis des décennies, et systématiquement, dans ses analyses et prédictions, ainsi même cet article est obligé de rapporter son étrange penchant pour l’erreur à répétition en rappelant que l’an dernier encore cette agence-autruche, le bec et la tête jusqu’au cou dans le sable des euros de ses soutiens financiers, était moins optimiste sur le solaire photovoltaïque.
Et ne rappelons pas ici toutes ses erreurs depuis sa vieille création, par le lobby du nucléaire français probablement, concernant l’énergie atomique, que cette agence, créée pour sa gloire, présentait comme la Reine des énergies alors qu’elle n’en fut que l’illusion d’une solution au problème.
Aujourd’hui, et devant cet Himalaya d’erreurs de prédictions comme d’analyses orientées pro-nucléaire bien trop longtemps par cette Agence Internationale de l’Energie à la solde des lobbys, dont le pire d’entre eux, le nucléaire, on fera preuve de prudence plutôt que de satisfaction à lire sa prose fondamentalement douteuse et, sur le photovoltaïque solaire, on conclura que cette Agence est encore passablement en dessous de la réalité qui se déploie sous nos yeux.
Jean Grossmann alias balendard
Je rejoins en partie Mr Bigeat
Ceoendant il ne fait pas de doute pour le porte-parole des lutins thermiques que le soleil va l’emporter sur le nucléaire et sur la combustion des produits fossiles et a fortiori sur le vent pour satisfaire nos besoins en énergie.
Mon ami Georges polytechnicien avait d’ailleurs prévu avant des agences internationales telles que l’AIE ou l’IRENA l’importance considérable des rayons solaires en terme d’énergie par rapport à la consommation mondiale.
voir
https://www.dropbox.com/s/iya5hu6kxh7t7be/LT-irena.pdf?dl=0
Bernard K. Martin
Heureuse nouvelle ! Outre le gigantisme industriel du solaire, espérons que les efforts porteront aussi sur la décentralisation, l’installation du photovoltaïque individuel ou par quartier.
Production de biogaz oubliée ? Et perdu de vue l’extrême puissance « SOLEIL + PHOTOSYNTHESE VEGETALE = MATIERES ORGANIQUES (prairies, forêts, bois… , c’est-à-dire FERTILITE DES SOLS = productions agricoles) = HUMIFICATION (formation des HUMUS à partir des matières organiques) = SECURITE ALIMENTAIRE = séquestration de carbone = équilibration du CLIMAT » ???
Infos : https://planethumus.com et https://agrihumus.com