Rome (AFP) – Une centaine de pages du rapport de l’agence européenne de sécurité des aliments (Efsa) sur le glyphosate, un herbicide controversé, semblent être une copie de la demande de ré-autorisation déposée par le groupe américain Monsanto, rapportent vendredi La Stampa et The Guardian.
La licence européenne du glyphosate, qui entre en particulier dans la composition du Roundup, le produit phare de Monsanto, expire fin 2017 et le débat sur son renouvellement fait rage au sein de l’UE.
En juillet, la Commission s’est dite favorable à ce renouvellement, en s’appuyant en particulier sur un rapport de l’Efsa de 2015 concluant qu’il n’y a pas de raison de classer le glyphosate comme cancérogène.
Or, selon les deux quotidiens italien et britannique, une partie cruciale de ce rapport semble un copier/coller d’un document déposé en 2012 par Monsanto au nom de la « Glyphosate Task Force », un consortium de plus d’une vingtaine d’entreprises commercialisant des produits à base de glyphosate en Europe.
Les deux documents sont disponibles sur internet, précisent les quotidiens.
« Les sections du rapport de l’Efsa qui réexaminent les études publiées sur l’impact potentiel du glyphosate sur la santé humaine sont copiées, quasiment mot pour mot, sur le dossier présenté par Monsanto », écrit La Stampa.
« Ce sont 100 pages sur environ 4.300 dans le rapport final, mais il s’agit des sections les plus controversées et au centre de l’âpre débat de ces derniers mois », souligne le quotidien italien.
Les deux journaux rappellent que l’Efsa avait pourtant assuré que son rapport, élaboré pour l’occasion par l’agence sanitaire allemande BfR, était basé sur une évaluation objective de l’ensemble de la recherche scientifique sur les effets du glyphosate.
L’Agence européenne en charge des produits chimiques (Echa) a d’ailleurs abouti à la même conclusion que l’Efsa, même si le glyphosate reste classé comme « cancérogène probable » par le Centre international de recherche sur le cancer (Circ, OMS).
Au sein de l’UE, le vote sur le renouvellement pour dix ans de l’autorisation de l’herbicide controversé devrait avoir lieu le 4 octobre lors d’un comité d’experts durant lequel les pays donneront leur position.
Une majorité qualifiée est requise, et la France a annoncé fin août qu’elle voterait contre.
© AFP
2 commentaires
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Dany Voltzenlogel
Monsanto/Bayer ont l’argent de leur côté.
ce groupe peut tout acheter, même les gens de la commission chargée de se prononcer sur leur dossier.
hilali abdelatif
vkoilà justement qu’on est pas sur que le glyphosate est cancérigène, et pourtant on veut le radier de la liste des herbicides homologués.
c’est un herbicide total qui améliore très bien les rendements soit contre le chiendent ou son application sur les Céréales en maturité et qui sont infestées par des mauvais herbes de printemps qui peuvent retarder la récolte.
par contre certains produits sont interdits dans presque beaucoup de pays développés et on a pu les interdir définitivement au niveau des pays ecours développement ou des pays du tiers monde.
Svp nous toujours besoin de ce produit et nous avons d’une agriculture conventionnelle pour répondre aux d’une population mondiale qui ne cessent de croître. mais arrêtons certaines crimes qui pour s’infortuner on se permet de vendre illicitement des pesticides qui constituent un danger pour l’environnement et pour la vie de tout les êtres vivants.
c’est notre planète, Protégeons la.