Nicolas Hulot veut renforcer la lutte contre la chasse aux ortolans

Paris (AFP) – Nicolas Hulot a demandé au préfet des Landes de « renforcer la lutte contre le braconnage du Bruant ortolan », un passereau prisé par certains gastronomes mais dont la chasse est interdite, afin d' »enrayer sa disparition », a annoncé mardi le ministère de la Transition écologique.

L’ortolan est un oiseau migrateur protégé par le code de l’environnement et classé comme espèce en danger sur la liste rouge de l’Union Internationale pour la Conservation de la Nature (UICN).

Sa chasse est illégale dans l’Union européenne. Il fait cependant l’objet d’une chasse traditionnelle et controversée dans le Sud-Ouest où une certaine tolérance a longtemps été observée.

M. Hulot « a donné instruction au préfet des Landes de renforcer toutes les mesures de surveillance, de contrôle et de verbalisation, tant à l’égard des braconniers que des intermédiaires qui se livreraient à un trafic, et de n’accorder, comme l’an dernier, aucune tolérance aux pratiquants », écrit le ministère dans un communiqué.

L’objectif est de « protéger les derniers représentants de cette espèce et (d’)enrayer sa disparition », explique-t-il.

« La pratique du braconnage des ortolans est illégale, elle doit cesser », déclare M. Hulot, cité dans le communiqué.

Selon une étude scientifique rendue publique en décembre 2016, 81.000 couples d’ortolans (dont 75% proviennent de Pologne) empruntent en moyenne la route atlantique passant par le sud-ouest de la France. La tendance est au déclin (-20 à -30% de 2000 à 2014).

Selon la Commission européenne, la population européenne d’ortolans a diminué de 84% entre 1980 et 2012.

La chasse aux ortolans « fait courir un risque important à la survie de l’espèce alors que le milieu naturel de cet oiseau est menacé par le dérèglement climatique et l’urbanisation qui détruit son  habitat », souligne le ministère.

La France, qui fait l’objet d’un recours de la Commission européenne devant la Cour de justice de l’UE, risque une amende de « plusieurs dizaines de millions d’euros », rappelle par ailleurs le ministère.

Mets prisé notamment par François Mitterrand, l’ortolan, qui est engraissé quelques semaines, noyé dans l’armagnac puis cuisiné, est plébiscité par de grands chefs qui souhaitent une dérogation – une fois par an – à l’interdiction en vigueur pour sauvegarder cette tradition culinaire.

© AFP

4 commentaires

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    • Jacqueline DUBOIs

    Si Mr Hulot veut empêcher la disparition de l’homme, pourrait-il s’intéresser de plus près aux Abeilles décimées par pesticides, aux Métaux toxiques dits lourds , des chemtrails de la géoingénierie, des vaccins, aux perturbateurs endocriniens et additifs alimentaires toxiques, aux influences néfastes cancérigènes des radio fréquences ( linky…portable …G5 antennes relais….°, aux déchets et fuites nucléaires parce que franchement se mobiliser pour les ortolans et pas pour les volailles d’élevage de batterie qui vievent le calvaire, le stress, les nourritures trafiquées, et qui vont nous rendre malades, c’est vraiment prendre les Français pour des naves.
    S’il a les mains liées par les lobbies, il peut démissionner et parler, et nous serons fixés, mais de grâce vu l’heure et l’urgence y a plus important que les ortolans, et surtout arrêtez de nous enfumer et nous faire croire qu’il y a un réel soucis pour la nature, car les solutions évidentes aux nombreux pb crèvent les yeux.

    • Michel B.

    L’effondrement de la biodiversité et des espèces à plumes est une réalité. Aucune dérogation de chasse ou de pratiques culinaires sous prétexte de tradition sauvage doit être donnée.
    Il est temps d’interdire et de verbaliser fortement ces pratiques.
    Alors Mr Hulot on était mieux en vacances ? Continuer vous êtes sur la bonne voie….

    • pelerins

    OUI il est temps de supprimer ces traditions néfastes et cruelles digne de l’ère de la barbarie.
    Ca suffit d’ouvrir la bouche en fermant les yeux et le cœur.
    Les ortolans doivent être protégés au titre de la biodiversité et contre la cruauté de l’homme primaire .
    Pour les autres sujets liés à la mafia agro alimentaire qui dirige nos assiettes et met notre santé en miettes, les états généraux de l’alimentation vont pouvoir , je l’espère, permettre d’ aborder l’impact du libre échange, de la concurrence malsaine en matière d’alimentation et prôner le bien être animal, la souveraineté alimentaire, et in fine bannir les élevages intensifs cruels et polluants .