Hulot veut créer « un groupe de réflexion sur le bien-être animal »

Paris (AFP) – Nicolas Hulot, le ministre de la Transition écologique et solidaire, veut « créer un groupe de réflexion sur le bien-être animal » placé sous l’autorité « d’un philosophe et d’un parlementaire », a-t-il indiqué mercredi sur France Inter.

« C’est un sujet de société, il ne faut pas avoir peur de l’aborder », a-t-il jugé en disant son intention de « confier à un philosophe et un parlementaire un groupe de réflexion sur ce sujet ».

« Ca n’est pas opposer les humains aux animaux, c’est justement un indice de civilisation d’être capable de se poser des questions essentielles sur le bien-être animal », a-t-il estimé.

Nicolas Hulot répondait à une question sur le maintien mardi soir par le Conseil d’Etat de l’interdiction de la reproduction des dauphins et des orques en captivité, contestée par trois parcs marins, dont le Marineland d’Antibes.

« Je ne suis pas favorable à la captivité des animaux, pas favorable à l’idée qu’on fasse du spectacle avec cette activité-là », a commenté Nicolas Hulot.

Il a dit attendre du futur groupe de réflexion qu’il tire « un certain nombre de conclusions ».

« Il faut le faire de manière délicate, il ne faut pas le faire de manière frontale, notamment avec le milieu de l’agriculture. C’est pas du tout eux qui sont visés », a-t-il assuré.

« Déjà, dans le code civil, on a légèrement amélioré le statut de l’animal mais ça n’est absolument pas suffisant », selon lui.

En 2015, le code civil a été aligné sur les codes pénal et rural pour accorder aux animaux la qualité « d’êtres vivants doués de sensibilité », alors qu’ils étaient auparavant considérés comme des « biens meubles ».

Par ailleurs, Nicolas Hulot a indiqué qu’il n’était « pas satisfait » par l’arrêté autorisant l’abattage de 40 loups jusqu’à fin juin 2018, qu’il a cosigné avec le ministre de l’Agriculture Stéphane Travert.

« Il ne me satisfait pas parce qu’il ne règle rien. C’est bien pour ça que j’ai demandé qu’on engage une nouvelle concertation à l’automne qui redéfinira un plan sur quatre ans », a assuré Nicolas Hulot.

Un nouveau plan pluriannuel de gestion du loup (2018-2022) a été promis pour janvier prochain, alors que depuis des années les pouvoirs publics échouent à concilier les demandes des éleveurs et les attentes des associations pro-loup.

© AFP

4 commentaires

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    • pelerins

    Enfin une démarche de bon sens, mais il faut aussi revoir le système agricole français, basé sur le productivisme et l’exportation.Des millions d’animaux par an sont transportés sur des milliers de km dans des conditions abominables vers la Turquie le Liban et autre pays du Maghreb (transports honteux dénoncés par moult associations telles Fondation Bardot, Welfarm, CIWF ….).
    N’oublions pas aussi nos élevages mouroirs pour la fourrure en FRANCE ( visons et lapins en cage à vie), alors que nombre de pays européens interdisent désormais sur leur territoire de tels élevages sordides, polluants et cruels (la nourriture du vison est composée de farine de poissons contribuant ainsi au pillage des océans). Dans le Doubs 2 élevages projettent en 2017 de s’agrandir (EMAGNY et Montarlot les rioz) au grand dam des associations (dont « COMBACTIVE ») qui dénoncent la pollution des sols, des nappes, des rivières, gaspillages de vies, d’eau et l’ extrême cruauté.
    OUI il faut en finir avec tous les élevages intensifs (cruels et polluants et contraires aux accords de Paris sur le climat ), nous ne voulons plus d’animaux enfermés ou en cage, ( porcs sans accès à la nature, lapins, poules en cage);car en cage c’est la vie que l’ on saccage avec en plus des forêts détruites et océans pillés pour produire la nourriture des animaux enfermés.
    Diminuons la consommation de viande et de poissons, car tout ce productivisme ignoble est justifié par notre consommation et démographie galopante, qui font le bonheur de la mafia agro alimentaire…

      • Bex

      Pendant ce temps là cet homme continue à s’épuiser avec quelques autres appartenant à cette minorité hors du commun pendant que nous sommes majoritaires à nous agenouiller devant les veaux d’or

    • Gilson

    Il est temps qu’on y pense Toutes ces horreurs qu on fait subir a ces êtres sensibles.

    • GRATELLE

    A quand une concertation avec les lanceurs d’alertes !!!… j’en fait partie et je me bats pour mettre en place un « NUMERO D’URGENCE GRATUIT ET ANONYME », afin que toute personne témoin d’une maltraitance puisse dénoncer celle-ci, en urgence et soustraire l’animal à son propriétaire… car il ne faut pas oublier les animaux de compagnie maltraités à outrance (environ un foyer sur deux). Numéro d’urgence avec campagne d’information à la télévision, pour une meilleure information au public. Evidemment, derrière ce numéro d’urgence, il y aura de réelles mesures mises en place. Cela fait plus d’un an que je gamberge sur le sujet. Y n’y a plus qu’à…. Çà suffit la politique de l’Autruche !!!!