Tokyo (AFP) – Un robot a repéré pour la première fois ce qui pourrait être du combustible nucléaire fondu dans le réacteur 3 de la centrale japonaise accidentée de Fukushima, a indiqué dimanche l’exploitant.
Lors de trois jours d’inspection par un robot sous-marin, de grandes quantités de résidus et dépôts solidifiés ont été repérées dans l’enceinte de confinement primaire du réacteur 3 de la centrale, a indiqué l’exploitant, Tokyo Electric Power Co (Tepco).
« Il y a une forte probabilité que ces amas solidifiés soient un mélange de métal fondu et de combustible » nucléaire, a déclaré un porte-parole de Tepco, précisant que la compagnie allait procéder à des analyses supplémentaires des images.
Les investigations du robot sous-marin, un engin télécommandé de 30 centimètres de long et 13 de large, étanche et muni d’une caméra, ont pris fin samedi, a précisé le porte-parole.
Tepco a indiqué que ces images sont « très probablement » la première observation de combustible fondu dans la centrale depuis le tsunami qui a frappé le 11 mars 2011 la côte nord-est du Japon.
Les cœurs de trois des six réacteurs de la centrale de Fukushima Daiichi étaient entrés en fusion après le tsunami, en raison de l’arrêt des systèmes de refroidissement.
Comparativement aux réacteurs 1 et 2, le réacteur 3 est celui dont le combustible fondu est probablement le plus tombé dans l’enceinte de confinement, estime Tepco.
Réussir à localiser ces restes de combustible est une opération essentielle afin de procéder à l’assainissement de la centrale de Fukushima Daiichi.
En février, Tepco avait envoyé un autre robot dans un des trois réacteurs endommagés et dans lesquels le niveau de radiation atteint des records.
Cependant, cette mission dans le réacteur 2 avait échoué, le robot n’ayant pas réussi à se rapprocher du dessous de la cuve.
En décembre, le gouvernement japonais avait indiqué que le démantèlement des installations et la décontamination de l’environnement prendraient au moins quatre décennies en raison du haut niveau de radiation qui ralentit les opérations.
© AFP
3 commentaires
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CUSTAUD Pierre
La tristesse de cette information n’appelle pas de commentaire particulier. Il faudra bien plus de 50 ans pour regrouper les restes de l’uranium (voir aussi un peu de plutonium fondu). Et après …. ? qu’en faire. Il y en a pour plusieurs milliers d’années.
Si cela se passe au Tricastin (vallée du Rhône) les habitants dans rayon de plusieurs dizaine de km patienterons au moins 50 ans pour revenir chez eux. Si cela se passe par temps de mistral, ce sont tous les Marseillais qui devrons évacuer Marseille pour 50, 100, 1000 ans ?
Robert BIGEAT
De plus ce « réactueur » N° 3 était alimenté en « mox », combustible nucléaire qui comprend, en plus du traditionnel uranium enrichi en U 235, du plutonium de récupération, fourni par Areva, ce qui d’ailleurs pourrait bien expliquer, par sa plus forte et rapide « réactivité » nucléaire, pourquoi le combustible fondu, y a atteint ainsi une plus haute température, et pu descendre plus bas. De plus le plutonium est plus dangereux donc mortel, chimiquement déjà, en plus des radiations, que l’uranium. La « folie nucléariste », avec Fukushima, illustre ainsi ses méfaits liés à son existence même.
Il y a en France, une vingtaine de « réactueurs » nucléaires, alimentés en « mox ». Au fou !
Grossmann
J’ai écrit un livre « La chaleur renouvelable et la rivière » qui explique ce qu’il faut faire pour rendre le nucléaire inutile. Cela est possible en procédant de telle sorte que le solaire suffise pour assurer l’essentiel de nos besoins énergétiques dans les grandes métropoles.Ceci avec l’aide de l’eau et de l’enthalpie des corps.
Je suis ingénieur et je pense qu’il n’y a rien d’inexact dans ce que j’ai écrit à tel point que je tente de passer à une application pratique dans l’immeuble où j’habite mais force est de constater que tout le monde, particulièrement en France s’en fout.
Je ne regrette pas l’argent que j’ai dépensé en éditant ce livre de 500 pages à frais d’auteur bien que ce soit de l’argent dépensé inutilement. Je l’ai fait pour moi et mes amis.
Il n’y a paradoxalement que les américains qui ont manifesté un certain intérêt le site sur l’énergie http://www.infoenergie.eu
Ils le visitent en effet plus fréquemment que les Français. Ceci alors qu’ils ne parlent pourtant pas notre langue
Je passe l’éponge. Ceci après avoir tenté de faire passer le message également avec Goodplanet
Voir http://www.infoenergie.eu/riv+ener/goodplanet-echanges.pdf
Balendard