Washington (AFP) – Parmi les quatre mesures individuelles les plus utiles pour réduire son empreinte carbone, la plus efficace consiste à faire moins d’enfants, selon une étude suédoise publiée mardi dans la revue Environmental Research Letters.
« Nous avons conclu qu’il y a quatre actions qui peuvent réduire de façon importante l’empreinte carbone individuelle: un régime alimentaire végétarien, éviter de voyager par avion, ne pas avoir de voiture et faire moins d’enfant », résume Seth Wynes de l’Université Lund en Suède.
Ainsi, ne pas posséder de voiture évite environ d’émettre l’équivalent de 2,4 tonnes de dioxyde de carbone (CO2) par an, tandis qu’une alimentation sans viande permet de ne pas émettre 0,8 tonne de CO2 annuellement, ont calculé ces chercheurs.
Ne pas prendre l’avion se traduit par une réduction de 1,6 tonne de CO2 par voyage, précise aussi le rapport.
Mais avoir moins d’enfants est de loin la mesure la plus efficace pour combattre le réchauffement, selon cette étude.
Le fait d’avoir un enfant de moins revient à diminuer les émissions de CO2 de 58,6 tonnes par an, ont calculé les auteurs.
« Une famille américaine qui choisit d’avoir moins d’enfants contribue au même niveau de réduction des émissions de CO2 que 684 adolescents qui décident de recycler systématiquement leurs déchets pendant le restant de leur vie », affirment-ils.
Ces chercheurs ont identifié ces quatre mesures en analysant 39 études publiées dans des revues scientifiques et des rapports gouvernementaux qui calculent comment les choix de mode de vie des individus peuvent réduire l’empreinte carbone.
Ils ont également analysé les mesures de lutte contre le réchauffement recommandées par les pouvoirs publics au Canada, aux Etats-Unis, en Australie et en Europe et constaté qu’elles produisaient généralement nettement moins de réductions de CO2.
A titre d’exemple, l’une des stratégies les plus encouragées consistent à utiliser des ampoules électriques à faible consommation d’électricité et à recycler le plus possible, des actions qui sont huit et quatre fois moins efficaces respectivement que d’adopter un régime végétarien.
© AFP
6 commentaires
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Jean Grossmann alias balendard
Aidé par quelques précurseurs comme mon ami Georges l’homme a compris depuis 2006 la dangerosité de la croissance sur le long terme.
Voir
http://www.infoenergie.eu/riv+ener/energie-sans-riviere/Lutins-croissance.htm
Les Chinois qui ont dans le passé limité à 1 le nombre d’enfants par couple fiscal pendant de nombreuses années l’on également compris.
Quant au couple formé par le politique et le financier qui nous rabâche sans cesse que rien de positif ne peut être obtenu sans croissance mon impression est qu’il n’a pas compris grand-chose aux problèmes que la société va devoir supporter dans les siècles qui viennent
Balendard juillet 2017
Claude Renaud
Je trouve Balendard bien optimiste quant aux problèmes que la société va devoir supporter dans
les siècles qui viennent. Ce sera déjà un miracle si l’Humanité arrive à la fin de ce siècle. Trop de problèmes insurmontables se profilent à l’horizon. Nos ressources naturelles ne suffiront pas.
Le pétrole n’est pas inépuisable. Les océans se vident de poissons et se remplissent de plastique.
La pollution est partout. Le nucléaire est un danger permanent. Nous n’arrêterons pas le réchauffement
climatique qui va générer cyclones, sécheresses et inondation. Les glaciers fondent et la mer monte.
La biodiversité est fortement impactée.
Le tableau que je dresse est peut-être sombre et peut faire peur, mais c’est la réalité.
payan christiane
je pense comme C Renaud.Se voiler la face ne sert à rien.La vie disparaitra sur terre à cause de ceux qui gouvernent le monde et qui ne tiennent pas compte de la réalité.Etant agée je ne verrai pas ces changements mais durs pour nos descendants.
Mausner
En effet, nous ne sommes qu’à la pointe de l’iceberg des ennuis qui arrivent à grands pas.
Les catastrophes vont se combiner et se multiplier. Et ce qui est gênant est que les simulations fort utiles des scientifiques ne prennent en compte qu’un ou 2 phénomènes .
La vision globale planétaire est pour le moment manquante.
Quand bien même elle existerait, qui irait dire aux populations qu’elles vont devoir tourner définitivement le dos à l’idée du développement des USA des 30 glorieuses? Les budgets augmentent pour l’armée et sont en diminution ou en stagnation sur la mise au point des solutions économes !
pelerins
Enfin le sujet tabou est abordé il serait grand temps. Car l’équilibre est à prôner en matière démographique, car notre sommation n’a pas de limite mais notre terre si.
Il est plus qu’urgent d’alerter et de mettre ce sujet tabou de la surpopulation sur la table des COP .
IL faut juguler en urgence cette démographie insensée et dangereuse pour la planète, les autres espèces et les espaces sauvages.
Oui on ne vient pas au monde que pour bouffer mais vivre dans un monde viable beau et préservé avec toutes ses ressources et avec un monde animal protégé.
La mafia agroalimentaire est très contente de cette surpopulation, car elle légitime ainsi l’horreur de ses élevages intensifs, le recours aux pesticides et la destruction du vivant.
Si on continue cette course folle, ce sera l’horreur d’un monde surpeuplé ayant détruit toute sa beauté et harmonie naturelles.
Avec nos 7 milliards de pillards,’on voit déjà, nos ressources s’épuiser la nature reculer et l’enfer avancer .
Il convient de revoir les politiques pro nataliste et concevoir un équilibre via des plannings et l’éducation au plan mondial.
Claude Levi Strauss désignait la démographie galopante, comme le péril le plus dramatique de notre ère.
Eric HUYNH
Je trouve très élevé le chiffre de 58 tonnes PAR AN pour un enfant? J’avais en tête ce chiffre mais pour un enfant, pas par an. Un enfant engendrerait donc six fois plus d’émissions des GES qu’un français moyen? Si c’est ça, il faut absolument aller, toutes affaires cessantes, faire un massacre dans les maternités! 🙂
Article néanmoins très intéressant, portant sur les ordres de grandeurs et les effets de nos actes et de nos choix. Car, rappelons-le, tout cela relève de nos choix personnels.