Paris (AFP) – Plus de 60.000 tonnes de déchets ont été abandonnés au bord des routes ou sur les plages de France en 2016, selon des chiffres de l’association « Gestes propres – Vacances Propres » publiés mercredi.
Les 63.000 t de ces dépôts sauvages représentent six fois le poids de la tour Eiffel.
Environ les deux tiers sont laissés au bord des routes, près de 20.000 t dans ou près des cours d’eau, et le reste sur les plages ou à la montagne, selon des estimations basées sur les chiffres des départements, des syndicats d’assainissement et associations spécialisées.
Créée en 1971, la campagne « Vacances propres » se transforme cette année en « Gestes propres », pour s’étendre au-delà des zones touristiques et des périodes de vacances, dès cet automne et désormais toute l’année, pour les collectivités qui le souhaitent.
« Le constat est sans équivoque: il est urgent d’agir collectivement partout », souligne l’association, qui veut promouvoir trois réflexes: jeter dans une poubelle, mais aussi trier les emballages recyclables et ramasser les déchets abandonnés.
En 2016, 2,2 millions des fameux sacs rayés ont été utilisés et 22.000 t de déchets collectés, selon l’organisme qui a développé de multiples partenariats, notamment avec plus de mille collectivités et l’Association des maires de France (AMF).
Cet été, « Gestes propres – Vacances Propres » sera pour la première fois présent au Tour de France à la Voile ou aux festivals d’Avignon et de Jazz in Marciac.
L’opération de prévention des déchets marins, baptisée « Je navigue, Je trie », sera déployée dans 50 ports de plaisance (9 de plus qu’en 2016), dont 6 italiens et 2 monégasques.
L’idée est d’inciter les plaisanciers à adopter le bon comportement à bord (191.000 avaient été sensibilisés en 2016).
« Chaque jour, je fais un geste simple, je ramasse par terre au moins deux déchets que je n’ai pas générés. Nous pouvons tous le faire et ça aidera à sortir des océans des tonnes de déchets qui n’ont rien à y faire », souligne le parrain de la campagne Jean-Michel Cousteau, rappelant que l’essentiel des déchets marins arrivent de la terre.
© AFP
5 commentaires
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Marie
Nous en ramassons tous les jours dans notre commune ! Les gens nous disent : y a les gars de la ville pour ça et je paie des impôts.
Leur faire comprendre que les » gars » ne sont pas là pour ça et que les impôts servent à autre chose…..pas facile!
Leur sac était bien plus lourd avant qu’ils ne consomment ce qu’il y avait dedans, alors ???!!
Idem pour le tri des poubelles. C’est désespérant!
Claude Renaud
Déchets nucléaires, déchets électroniques, déchets plastique.
Autant de déchets dont nous ne savons que faire et qui ont une durée de vie infinie à l’échelle de
la vie humaine. A terme, ces déchets vont nous submerger et nous étouffer.
Je suis autant désespéré que Marie.
pelerins
il est temps de mettre de mener une répression ferme et mettre des amendes comme en dans les autres pays et surtout d’éduquer dés l’école.
C’est trop facile de mettre des « larbins » payés par nos impôts (qui peuvent servir à autre chose),pour ramasser les déchets des mal propres et non éduqués .
OUI chaque maire doit prendre un arrêté avec une publicité adéquate concernant la répression.
On le fait pour les crottes de chiens et rien sur les déchets pourquoi?
idem sur les autoroutes sanctionner tous jets de déchets de la voiture.
Jean Grossmann
Et ceci pour aggraver les choses a proximité d’un cours d’eau.
La région PACA est prise d’une sorte d’inconscience à ce niveau. Elle n’a pas compris ou ne veut pas comprendre que la combustion des ordures moyennant un tri en amont amont permet de subvenir en partie à nos besoins en énergie thermique et électrique
Arthus-Bertrand Anne
Dans la formulation: « gestes propres » il n’y a pas d’appropriation réelle du message pour ceux qui ne sont pas déjà sensibilisés à la propreté et à ses bienfaits (aussi étrange que cela paraisse)
Peut-être que leur investissement civique serait plus en éveil si vous pouviez mettre les bienfaits en valeur
Propreté et santé
Propreté et image de soi
Mon environnement c’est moi!
Mes déchets ou les siens: meme combat