Oslo (AFP) – La Norvège a proposé mercredi d’ouvrir à l’exploration pétrolière un nombre record de blocs dans les eaux arctiques de la mer de Barents malgré l’hostilité des ONG et de sa propre administration, inquiètes pour le climat et l’environnement.
Parmi les blocs offerts aux compagnies pétrolières par le ministère du Pétrole et de l’Énergie, 93 sont situés en mer de Barents, les neuf autres se trouvant en mer de Norvège, également au-delà du cercle polaire.
« L’ouverture de nouvelles étendues à l’exploration soutient l’activité de long terme, la création de valeur et l’emploi dans l’industrie pétrolière à travers tout le pays », a fait valoir le ministre Terje Søviknes dans un communiqué.
Plusieurs dizaines des blocs offerts l’ont été contre l’avis d’organismes publics tels que la Direction pour l’environnement, la Direction de la pêche et l’Institut polaire norvégien, préoccupés par leur proximité avec la banquise ou l’effet de tirs sismiques sur les précieux stocks de poisson.
« Cela montre que le gouvernement norvégien n’a aucun respect pour les objectifs climatiques pour lesquels ils ont signé dans le cadre de l’accord de Paris » qui vise à maintenir en deçà de 2°C la hausse du thermomètre mondial, a pour sa part estimé le leader de Greenpeace Norvège, Truls Gulowsen.
« Les blocs offerts sont pour la plupart extrêmement loin au Nord dans des zones très fragiles (…) mais aussi très chères à exploiter. C’est donc à tous les égards du pétrole qui devrait rester sous terre », a-t-il déclaré à l’AFP.
Conjointement avec une autre ONG, Greenpeace poursuit déjà l’État norvégien devant les tribunaux pour protester contre l’attribution l’an dernier d’autres zones de la région à la prospection pétrolière. Un procès doit s’ouvrir le 14 novembre.
L’organisation représentant l’industrie pétrolière, Norsk Olje og Gass, s’est au contraire félicitée de l’annonce du gouvernement, estimant que cela apporterait « des valeurs énormes à la société norvégienne ».
Plus gros producteur d’or noir d’Europe de l’Ouest, la Norvège voit sa production péricliter depuis le début des années 2000. Les compagnies ont jusqu’au 30 novembre pour déposer leur candidature, une attribution des licences étant prévue au premier semestre 2018.
© AFP
4 commentaires
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Marie
L argent et le pouvoir sont les plaies de cette Planète qui n appartient qu’à Elle-Même .
Je suis atterrée, c’est le cas de le dire.
Jean Pierre
Bonne idée ,félicitation a la Norvège.
Claude Renaud
C’est dire le peu de chance que nous avons de sauver le Climat.
Le profit l’emportera toujours sur la raison. L’Homme est égoïste, cupide et arrogant. C’est sa
nature et on n’y peut rien.
Tremblez braves gens !!! Vos enfants vont vous haïr.
Jean Grossmann alias balendard
Vu que selon « gazinfocus » l’Europe importe pratiquement autant de gaz norvégien que de gaz russe (1179 contre 1 673 TWh)
nous faisons le jeu de ce petit pays déja riche de ses ressources hydroélectriques abondantes.
Assez d’hypocrisie! la preuve est bien faite qu’il revient à l’Europe de ne pas se comporter en glouton et de montrer l’exemple de ce qu’il faut faire: apporter la preuve que les produits fossile sont inutiles.
Elle doit se donner les moyens de le faire en s’appuyant sur sa LTECV pour modifier les chaines énergétiques actuelles assurant le chauffage de l’habitat
Ceci grâce à l’ENTHALPIE associée à L’AQUATHERMIE un mot malheureusement absent du Larousse
http://infoenergie.eu/riv+ener/LCU_fichiers/conclusion.htm
Balendard juin 2017