Utrecht (Pays-Bas) (AFP) – Un Néerlandais qui veut nettoyer les océans des déchets plastiques a annoncé jeudi qu’il se lancerait dans les douze prochains mois au lieu de 2020, comme prévu à l’origine, grâce à une amélioration technologique de son projet.
Avec « Ocean Cleanup » (« nettoyage des océans », en anglais), Boyan Slat entend se servir des courants marins pour collecter les cinq billions de déchets en plastique provenant de bouteilles ou de sacs qui flottent dans les océans.
Des années de recherches sur son invention l’ont notamment mené à effectuer la première observation aérienne de la plus grande plaque de déchets dans le Pacifique qui se situe entre Hawaï et la côte californienne.
A l’origine, Boyan Slat comptait déployer une barrière de 100 km en forme de « V », l’arrimer au fond marin et l’équiper d’un filet s’enfonçant dans l’eau pour collecter les déchets.
Mais des ingénieurs avec lesquels il travaille comptent désormais remplacer cette unique barrière par « une flotte de plusieurs petits systèmes », plus rentable et plus efficace, comme il l’a expliqué lors d’une présentation à Utrecht, aux Pays-Bas.
Une trentaine de barrières mesurant d’un à deux kilomètres de long seront mises à l’eau. Elles ne seront pas attachées au fond marin mais à une ancre flottante de 12 mètres de long qui évoluera dans l’eau avec les déchets en plastique, au gré des courants.
« Pour attraper le plastique, il faut agir comme le plastique », a lancé M. Slat lors de sa présentation.
Grâce à ces innovations il espère nettoyer 50% de la grande plaque de déchets du Pacifique d’ici cinq ans, contre 42% en dix ans comme prévu à l’origine.
Plusieurs tests ont été réalisés en mer du Nord, près des côtes néerlandaises, sur un petit prototype de 100 mètres de long installé en juin dernier.
D’après « Ocean Cleanup », 8 millions de tonnes de plastique viennent polluer les océans chaque année. La majorité s’accumule dans des « soupes plastiques », un mélange de déchets de tailles diverses.
Entraînés dans les cinq principales gyres, des courants marins circulaires, les déchets s’agglutinent et forment d’énormes plaques avec le temps.
Ces « continents » de plastique sont un fléau pour les espèces marines et, à terme, pour l’Homme.
Dauphins et phoques s’y empêtrent, s’étranglent et se noient tandis que les tortues ingèrent les sacs car ils les prennent pour des méduses.
Décomposées en petites particules néfastes pour la santé, ces matières entrent ensuite dans la chaîne alimentaire.
© AFP
6 commentaires
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Boyan Slat, le Néerlandais qui veut dépolluer les océans se lance plus tôt que prévu – Enjeux énergies et environnement
[…] https://www.goodplanet.info/actualite/2017/05/12/boyan-slat-neerlandais-veut-depolluer-oceans-se-lan… […]
Claude Renaud
Le nettoyage des océans est une utopie et impossible à l’échelle d’un petit groupe d’individus.
On se demande pourquoi les Etats eux-mêmes ne s’y attaquent pas? C’est impossible par l’énormité
des surfaces à traiter, par la masse des déchets accumulés, et surtout parce que les gyres sont alimentés en permanence par tous les fleuves du monde qui déversent leur lot de plastique dans les estuaires. 80% des déchets plastique viennent de la terre. C’est une pollution pérenne qui n’aura pas
de fin. L’avenir professionnel du jeune Boyan est assuré.
Mais Boyan Slat ne dit pas combien de cargos il va devoir affréter, ni quel pays va bien vouloir héberger tous ces déchets et les traiter, les gyres se trouvant tous dans les eaux internationales.
Ce que je crois, c’est qu’il a trouvé-là un moyen de se faire de l’argent en comptant sur le financement
participatif. On monte une opération bidon pour une cause sensible et on exploite la crédulité des gens en leur faisant croire qu’ils font une bonne action. Bien sûr, on demande peu : 10 ou 20 euros,
mais multipliés par quelques milliers de pigeons, cela fait rapidement beaucoup d’argent.
Boyan Slat, qui a déjà fait parler de lui en 2014, avait récolté 2 millions de dollars en quelques mois.
C’est de l’escroquerie pure et c’est scandaleux.
La seule solution est d’arrêter de produire ce plastique qui est en train de nous envahir et de nous étouffer. Mais, même ça c’est impossible !!!
chaumien
En supprimant la cause on supprime l’effet, alors cessons le cinéma. Ne jetons plus le plastique n’importe oû et supprimons le où il n’est pas nécessaire.
Pour supprimer les déchets , n’en produisons pas qui ne soient pas digérés par la nature!
Michele
Impossible pas français !
Oui, supprimer les causes et éradiquer une bonne fois pour toute tout les plastiques est « la » bonne idée , mais même si on arrête cette utilisation abusive et extrêmement polluante , ce qui ce trouve dans les océans, il faudra l’enlever de là! et j’ai plus confiance à ce que certain appelle « des utopistes » qu’à des gouvernements qui n’ont rien fait pour éviter cette catastrophe !
Bousquet Jean-Marc
J’ai adressé un moratoire à U.E, à l’O.N.U et à O.E.A un projet d’armement de navires à bras récupérateurs articulés. Le compactage des résidus étant traîté à bord pour être transformé en balles cubiques qui serviront à la réfections de routes. Tout le monde, d’une même voix, m’a répondu que, en dehors des eaux territoriales, aucune action n’était envisageable. Eh bien, qu’ils pourrissent dans leur fiente politique. Et continuent de se goberger sur notre dos. Car, nous ? (à Bercy) on y est bien dans les eaux territoriales. Et plutôt deux fois qu’une. On ne sait pas ce qu’on laissera à nos enfants. Car la nutrition mondiale de ces prochaines années sera issue des fleuves et océans. Et nos futures mères feront des bébés Norev en plastic.
Lautrec
Un bateau usine qui se trouverait pas très loin des gyres et qui permettrait de recycler les déchets plastique mais non pas pour les utiliser une nouvelle fois dans les supermarchés mais pour les utiliser sous une autre forme. Il serait judicieux de cesser de distribuer des sacs plastiques sur toute la planète. Protégeons nos espèces marines ainsi que les Océans et les mers qui pourront continuer à nous donner de l’O2. Il faut cesser la pêche usine qui est dramatique pour la faune et la flore marine. A bientôt