Paris (AFP) – Absent des thèmes proposés par les deux journalistes, comme des interventions des deux candidats, Emmanuel Macron et Marine Le Pen, l’environnement n’a pas été abordé lors du virulent débat télévisé d’entre-deux-tours de la présidentielle.
Les journalistes Nathalie Saint-Cricq (France 2) et Christophe Jakubyszyn (TF1), qui avaient choisi douze grands thèmes parmi lesquels l’école, les impôts, la sécurité et l’Europe, n’ont interrogé aucun des candidats sur l’écologie.
De leur côté, ni Marine Le Pen ni Emmanuel Macron n’ont développé d’eux-mêmes des sujets tels que le réchauffement climatique, les énergies vertes ou la pollution.
Cette absence suscitait des réactions indignées ou déçues sur Twitter. Elle a été relevée par Jérôme Guedj, soutien de Benoît Hamon, ou encore Alexis Corbière, porte-parole de Jean-Luc Mélenchon.
Aucun des deux candidats n’a fait de l’écologie une priorité de son programme.
La candidate du Front national veut maintenir le nucléaire et imposer un « moratoire » sur l’énergie éolienne, tout en développant « massivement » d’autres énergies renouvelables (solaire, biogaz, bois). Marine Le Pen veut par ailleurs interdire l’exploitation du gaz de schiste et les OGM.
Enfin l’eurodéputée considère que l’accord trouvé à l’issue de la grande conférence sur le climat à Paris en 2015, ou « COP 21 », est « bancal et inexploitable ».
Emmanuel Macron veut « atteindre 100% de plastique recyclé d’ici 2025 », réduire progressivement la production nucléaire, augmenter le prix de la tonne de carbone émise par les industries, doubler la capacité en éolien et en solaire photovoltaïque d’ici 2022. Il envisage aussi une prime de 1.000 euros pour l’achat d’un véhicule moins polluant et une proportion de 50% d’aliments bio dans les cantines scolaires et d’entreprises.
© AFP
3 commentaires
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Jean Grossmann
Au moment où la France va changer de présidence le CSLT est triste de constater qu’aucune vision ne soit sortie du débat Le Pen-Macron. Il ressort seulement de celui-ci qu’il y a en pratique 2 France profondément divisés ce qui risque de condamner l’action. L’aspiration au changement est bien pourtant là mais faute de pragmatisme* et de clairvoyance, il se pourrait bien que la France soit en train de mourir. Force est de constater en effet que ce violent échange de point de vue entre les deux France a plus été un affrontement qu’un débat contradictoire ce qui nous a privé de ce moment d’illusion qui nous remonte un peu le moral tous les 5 ans. Moment d’illusion il faut le dire bien peu souvent suivi d’effet. Quoiqu’il en soit la colère des français est justifiée. Ils ont heureusement compris que cette période de mauvaise entente droite-gauche n’a pas véritablement servi leur intérêt et risque de s’aggraver s’ils font le mauvais choix. En ce qui concerne l’économie, ils ont compris qu’il va falloir faire la part des choses entre l’argent qui appartient à la solidarité et celui qui assure le progrès. Au moment où nous arrivons à un degré de colère qui risque d’avoir de graves conséquences, l’Europe va devoir adopter un modèle économique qui partage ou mourir. Un modèle dans lequel la fiscalité soit mise dans la pratique au service de l’homme, du progrès et du « vivre heureux ». Un monde qui soit tel que les richesses créées servent plus à financer la solidarité et le progrès qu’à aggraver les inégalités.
Il semble évident que pour y parvenir l’Europe se doit de ne pas considérer l’homme comme une machine à consommer. Quoiqu’il en soit nos voisins allemands sont déçus de ce débat et inquiet de nous voir victime et responsable d’un taux de chômage proche de 25% chez les jeunes. Ils espèrent que leur voisin sera capable de se sortir du pétrin les années qui viennent comme ils ont su le faire ces quinzes dernières années.
La livre « La chaleur renouvelable et la rivière » explique ce qui pourrait être réalisé en région parisienne et très probablement dans d’autre grande métropoles. Il évoque l’obsolescence de la combustion et les performances que l’on est en droit d’attendre du chauffage thermodynamique collectif selon que l’on augmente la température à la source froide de la chaufferie hybride grâce à l’eau géothermale ou que l’on diminue celle à la source chaude avec des radiateurs basse température. Il évoque aussi comment il serait techniquement envisageable d’augmenter la durée de vie de l’eau chaude géothermale en rechargeant en chaleur les aquifères captifs profonds en été à l’occasion de la climatisation de l’habitat.
*Pragmatisme.
Doctrine qui prend pour critère de vérité le fait de fonctionner réellement, de réussir pratiquement. Attitude de quelqu’un qui s’adapte à toute situation et qui est orienté vers l’action pratique.
Claude Renaud
Il est évident que l’écologie , n’intéresse ni les politiques, ni les médias et, en majorité, ni les populations. Il faut bien comprendre que l’écologie est une entrave à l’Economie planétaire. C’est
l’empêcheuse de tourner en rond. L’écologie suppose de la rigueur, de l’auto-discipline, et même de
la modestie. Autant de valeurs qui nous sont étrangères. L’écologie n’a jamais été un argument
électoral. Il faut le dire, l’écologie, ça dérange.
Nous ne voulons renoncer à aucune de nos activités polluantes. Notre appétit consumériste n’a pas
de limite, alors que nos ressources, elles, sont limitées. Nous n’arrêtons pas de tourner autour du
monde, dans un grand tourbillon, diplomatique, touristique, sportif, culturel et affairiste, qui ne prendra fin que faute de carburant. Mais quand il sera trop tard. La conscience écologique est très peu répandue et l’auto-discipline n’est pas le propre de l’homme. En plus, l’effort ne sera jamais équitable.
Les nantis auront toujours le droit de polluer plus que les gens modestes.
Alors, arrêtons de nous bercer d’illusions. La lutte contre le réchauffement climatique sera toujours un
mirage qui nous emmènera de COP en COP encore pendant des décennies. D’année en année,
l’Humanité s’enfonce dans l’irréparable, le chaos.
DESCLAUD
M Macron prétend être attaché à la démocratie.
Comment explique-t-il que malgré une opposition unanime de la population trégorroise, des élus des 13 communes littorales concernées, des professionnels de la mer, de la présence majeur de la Réserve Naturelle National des 7 Iles avec un écosystème en équilibre, des espèces protégées fragiles et quasi uniques en France et des 2 zones Natura 2000 bizarrement absentes au niveau de cette dune de sable coquillier concédée et située sur le domaine publique maritime. ?
Cette ressource naturelle est non renouvelable à l’échelle de l’homme.
Comment explique-t-il avoir signé ce décret avec M. Valls contre toute attente ? « Ses troupes » disent que c’est Montebourg qui a signé : faux !
M Macron a accordé en proximité du littoral (3km) et sur le domaine public (propriété de l’état) un permis minier pour une exploitation privée au profit privé (groupe Roullier) !
De ce permis ne surgit désormais que des conflits d’usages et confirme une opposition très forte de tous, alors même que la nécessité (besoins, destination) n’est nullement démontrée !
M Macron est mal à l’aise avec le décret qu’il a signé les 14 et 15 septembre 2015 autorisant ainsi cette concession minière en mer, à un groupe privé.
Amnésique à ce sujet dans sa campagne à Quimper, il a déclaré que la CAN était venue de nuit à la sauvette. Faux ! Autorisée par les arrêtés préfectoraux (actifs à cette époque), la CAN (groupe Roullier) pouvait légitimement le faire ; et si cela s’est passé la nuit c’est parce que la marée était basse à ces heures là ! En cela La CAN a obéit au juge du TA de Rennes qui lui avait demandé de ne rien faire avant le 7 septembre 2016 afin de lui donner le délai nécessaire pour statuer sur le référé suspensif déposé par les élus des 13 communes.