Climat: le président de la COP23 appelle Trump à rester dans le jeu

Suva (Fidji) (AFP) – Les îles Fidji, qui organiseront en novembre la 23e conférence de l’ONU sur le climat (COP23), ont exhorté le président américain Donald Trump à ne pas renoncer à l’accord de Paris contre le réchauffement climatique.

L’archipel du Pacifique, qui est particulièrement menacé par la montée des eaux et les dérèglements du climat, a été choisi pour organiser à la fin de l’année cette réunion internationale.

Pour des raisons logistiques, elle ne se tiendra cependant pas aux Fidji mais à Bonn, en Allemagne, où se trouve le siège de la Convention cadre des Nations unies sur les changements climatiques (CCNUCC), sous l’égide de laquelle se déroulent les négociations internationales entre plus de 190 pays.

L’accord de Paris sur le climat de la fin 2015 avait été l’une des réussites de l’administration Obama.

Mais son successeur s’est montré particulièrement sceptique sur la lutte internationale contre le réchauffement et a promis lors de sa campagne de mettre fin à la participation des Etats-Unis à cet accord.

Le président américain doit faire connaître sa décision avant de se rendre au sommet du G7 en Italie les 26 et 27 mai.

Le Premier ministre fidjien Voreqe Bainimarama a affirmé mercredi que la communauté internationale avait besoin du leadership des Etats-Unis pour « faire face au plus grand défi de notre époque ».

« Nous ne pouvons laisser notre meilleur joueur quitter le terrain », a déclaré dans un communiqué M. Bainimarama. « Restez en jeu! »

« Ecoutez ceux qui autour de vous vous encouragent à le faire. N’abandonnez pas toute l’équipe en partant alors que nous avons une stratégie de jeu claire et que nous avons déjà engrangé des résultats. »

Voreqe Bainimarama a relevé que l’heure n’était plus aux interrogations quant à la réalité du phénomène.

« Le réchauffement climatique provoqué par l’homme n’est pas un canular. C’est l’effrayante réalité », a relevé celui dont l’archipel est aussi menacé par la récurrence des tempêtes désastreuses comme le cyclone Winston qui avait fait 44 morts l’année dernière et a effacé un tiers de la production économique des Fidji.

Le réchauffement climatique signifie que ce genre de tempête peut survenir « n’importe quand, n’importe où ».

« Nous sommes face à une situation dans laquelle une seule tempête qui frapperait directement les Fidji pourrait réduire à néant des années de développement et nous renvoyer des décennies en arrière », a-t-il averti.

M. Bainimarama a expliqué que la priorité de la COP23 serait de « forger une grande coalition de gouvernements, de représentants de la société civile et du secteur privé, pour défendre l’accord de Paris ».

Il a reconnu que son archipel n’aurait jamais pu organiser un tel événement international, où 20.000 personnes sont attendues.

Proposer aux Fidji de présider la rencontre de Bonn fut « un acte désintéressé de générosité du gouvernement allemand », a loué M. Bainimarama.

L’accord signé lors de la COP21 à Paris a entériné l’objectif de contenir le réchauffement « bien en deçà de 2°C » et appelle même à « poursuivre les efforts pour limiter la hausse à 1,5°C » par rapport à l’ère pré-industrielle, une demande des pays les plus vulnérables.

© AFP

4 commentaires

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  • Le président du Conseil Supérieur des Lutins Thermiques appelle Donald Trump à considérer que le COP du chauffage thermodynamique est aussi important pour le devenir des pays du monde que les COPxxx successives. Ceci pour la simple raison qu’il ne suffit pas de fixer des objectifs. Il faut ensuite savoir comment faire pour les respecter

    http://infoenergie.eu/site.htm

    Balendard mai 2017

    • jipebe29

    Contrairement à ce que veulent nous faire croire les grand’prêtres de la Sainte Eglise Réchauffiste, le dogme du réchauffement climatique anthropique est certainement le plus grand scandale planétaire de ce siècle.

    1) il n’y a aucune preuve que le CO2, quelle que soit son origine, ait une action mesurable sur la température.

    2) Au cours de plusieurs centaines de millions d’années depuis le Cambrien, le taux moyen de CO2 a été de 2000 ppm (400 ppm actuellement), et il n’y a eu aucun réchauffement cataclysmique et irréversible.

    3) Les océans montent en moyenne de 1-1,5 mm/an, sans aucune accélération, depuis la montée de 120 m à la fin de la dernière glaciation

    4) L’indice ACE, qui mesure l’énergie cumulée des ouragans/typhons/cyclones, diminue depuis environ 10 ans et a retrouvé son niveau des années 1975. Voir « mythes et légendes I et II » sur le site Pensée Unique.

    Notons que, selon les mesures par marégraphes depuis 1992, gérées par le Bureau Of Meteorology australien il n’y a eu AUCUNE montée de niveau océanique aux Fidji, ce qui réfute les affirmations mensongères du Président de la COP23.
    Voir page 28 http://www.bom.gov.au/ntc/IDO60101/IDO60101.201408.pdf

    • jipebe29

    L’histoire nous apprend que, chaque fois qu’une science est officielle, il s’avère par la suite qu’il s’agit de pseudo-science. La science du GIEC est officielle, donc c’est de la pseudo-science. Trump a bien compris que les politiques climat-énergie engagées par Obama ne servent à rien et que leurs coûts démesurés pénalisent l’économie de son pays. Il n’y a aucune chance pour qu’il fasse marche arrière, et il se retirera très probablement de l’accord vide de la COP21. Les mesures pragmatiques prises par Trump sont fortes : réduction des subventions à la NOAA, à l’EPA et à la Nasa/GISS, tout comme les financements du Grand Machin et de ses satellites (GIEC, OMM), développement des centrales thermiques (charbon, gaz et pétrole de roche-mère) et l’arrêt des EnR intermittentes, dont le bilan carbone est indirectement très mauvais.