Paris (AFP) – Le décret actant le principe de la fermeture de la centrale de Fessenheim (Haut-Rhin), doyenne du parc nucléaire français, lorsque EDF mettra en service l’EPR de Flamanville (Manche), a été publié dimanche au Journal officiel.
« L’autorisation d’exploiter la centrale nucléaire de Fessenheim (…) est abrogée », prévoit l’article 1 du texte, qui précise toutefois que cette autorisation sera abrogée « à compter de la date de mise en service de l’EPR de Flamanville », censée intervenir au plus tôt en 2019.
La ministre de l’Ecologie et de l’Energie Ségolène Royal avait assuré vendredi que ce décret permettant l’arrêt de la centrale, promesse phare de François Hollande, serait pris d’ici la fin du mandat de ce dernier. Elle a qualifié le processus d' »irréversible ».
« Le décret sur la fermeture de la centrale de #Fessenheim est signé et publié ce matin au JO. C’est dit c’est fait #transitionenergetique », a déclaré Ségolène Royal dans un tweet.
Le conseil d’administration d’EDF a toutefois obtenu, à l’issue d’une réunion mouvementée jeudi, un nouveau délai pour que la demande officielle d’abrogation de l’autorisation d’exploiter la doyenne des centrales françaises ne soit transmise à l’Etat par l’énergéticien que dans les six mois précédant la mise en service de l’EPR de Flamanville.
Le décret, reprenant les conditions mentionnées par la délibération du dernier conseil d’administration d’EDF, précise en outre que la capacité nucléaire du parc de production d’EDF devait respecter la limite de 63,2 gigawatts (GW), soit son niveau actuel, plafond fixé par la loi sur la transition énergétique.
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Fessenheim: le décret sur la fermeture de la centrale paru au JO – Enjeux énergies et environnement
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Robert BIGEAT
Le niveau actuel de 63,2 MW de puissance en nucléaire, niveau fixé par la loi, n’est plus respecté, depuis plus de deux ans déjà, mars 2015 puisqu’un « réactueur » nucléaire de 1300 MW de puissance est à l’arrêt depuis cette date et toujours pas prêt de redémarrer, un accident industriel, sans conséquence humaine significative, mais toujours non réparé, s’y étant produit en mars 2016, et la question se pose de savoir s’il le sera un jour.
Par ailleurs la puissance de l’EPR de Flamanville, même s’il venait à fonctionner un jour, n’est pas suffisante pour remplacer celle des deux « réactueurs » de Fessenheim. Les renouvelables prennent le relais.