New York (AFP) – Du grand explorateur britannique Ranulph Fiennes au pilote de Solar Impulse Bertrand Piccard, en passant par l’acteur Robert de Niro, plusieurs personnalités ont exprimé samedi soir à New York leurs inquiétudes face au climato-scepticisme de l’administration Trump.
L’occasion en était le 113e dîner annuel du Club des explorateurs, qui honore chaque année de grands explorateurs, en présence de plus de 1.000 invités.
« Dans les années 70, on concevait des traineaux un peu imperméables pour le cas où il y aurait un peu d’eau là-haut », a déclaré à l’AFPTV Ranulph Fiennes, en se souvenant de ses premiers voyages dans l’Arctique, qu’il a traversé à pied tout comme l’Antarctique.
« A partir du milieu des années 90, on adaptait des canoës pour qu’ils puissent servir de traîneaux. Et maintenant, par rapport à ma dernière visite il y a cinq ans, la zone est devenue telle que les avions à ski ne peuvent même plus atterrir, qui permettaient un secours rapide. »
« Il faut que Trump revienne à la vision d’Obama, qui encourageait tout ce qui peut combattre le changement climatique, et ne pas l’aggraver », a-t-il ajouté.
« Aujourd’hui, les solutions (face au réchauffement) sont rentables », a souligné également le Suisse Bertrand Piccard, qui recevait au dîner la médaille du Club pour son tour du monde historique à l’énergie solaire à bord de l’avion à énergie solaire Solar Impulse 2.
« Elles créent des emplois, font des bénéfices, elles alimentent la croissance tout en protégeant l’environnement. Donc si vous voulez +rendre sa grandeur à l’Amérique+, vous devez utiliser les technologies propres! », a-t-il ajouté, en allusion au célèbre slogan de Donald Trump.
L’acteur new-yorkais Robert de Niro, présent au dîner en tant qu’admirateur des grands explorateurs, a lui aussi dénoncé la politique environnementale de la nouvelle administration.
« Chaque jour apporte de nouvelles informations montrant que nous nous éloignons à toute allure du bon sens et de la protection de la planète », a déploré cet opposant notoire à Donald Trump, accusant le gouvernement américain de « nier les faits sur le changement climatique ».
Le président Trump a notamment donné son feu vert vendredi à la construction de l’oléoduc controversé Keystone XL, auquel son prédécesseur Barack Obama avait mis son veto au nom de la lutte contre le réchauffement.
Et son administration a déposé mi-mars un projet de budget sabrant dans la quasi-totalité des fonds alloués à la lutte contre le réchauffement.
© AFP
2 commentaires
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Claude Renaud
Le combat contre le réchauffement climatique est un combat perdu d’avance et voué à l’échec.
Trop d’intérêts en jeu, et un sentiment de régression, trop de lobbies contre tout changement, et
des décideurs qui vivent dans l’opulence et qui n’ont pas envie que ça change. Chez nous, nous le
voyons avec la campagne électorale actuelle où l’écologie est marginalisée au maximum.
Les générations à venir sont sacrifiées sur l’autel de notre petit confort et toutes les COP qui vont se
succéder dans les années à venir seront toujours aussi stériles. Beaucoup d’effets d’annonce, beaucoup de vent, mais derrière, le vide.
Un exemple : L’Etat du Queensland, en Australie, subit actuellement un terrible cyclone, et c’est dans
ce même Etat qu’est prévu l’ouverture d’une gigantesque mine de charbon. L’Australie n’y voit pas de
cause à effet. Donc, pas d’espoir.
sorlekua
Seul un combat que l’on n’a pas livré est perdu d’avance.
Nous ne devons rien attendre des politiciens, c’est à nous de leur mettre la pression pour les faire bouger. En tant que militant dans une association écologiste, localement nous avons réussi beaucoup de choses. Si nous étions parti battu d’avance, effectivement ces projets auraient été réalisés.
Il en est de même au niveau national et international.
Nous ne sommes pas seuls, serrons nous les coudes et luttons,ne perdons pas espoir, l’utopie d’aujourd’hui est la réalité de demain.