Oléoduc Keystone: Rex Tillerson s’exclut du processus de décision

Washington (AFP) – Le nouveau chef de la diplomatie américaine Rex Tillerson, ancien patron du géant pétrolier ExxonMobil, s’est exclu des délibérations et de la décision de son ministère pour construire l’oléoduc controversé Keystone XL entre le Canada et les Etats-Unis, a indiqué jeudi le département d’Etat.

Fin janvier, le nouveau président des Etats-Unis Donald Trump avait signé un décret rouvrant la voie à ce pipeline que son prédécesseur Barack Obama avait refusé fin 2015 au nom de la lutte contre le réchauffement climatique.

Deux jours après ce feu vert de M. Trump, l’opérateur canadien TransCanada avait déposé « une demande de permis présidentiel au département d’Etat des Etats-Unis pour l’approbation de l’oléoduc Keystone XL ».

Cet ouvrage doit acheminer le pétrole des sables bitumineux canadiens aux raffineries du golfe du Mexique, traversant l’Amérique du Nord sur 1.900 kilomètres, dont 1.400 km aux Etats-Unis.

Mais d’après des médias américains, l’organisation écologiste Greenpeace a demandé à un organisme fédéral de contrôle du gouvernement américain que le secrétaire d’Etat Tillerson s’exclue de toute délibération sur Keystone XL en raison de possibles conflits d’intérêts dus à ses anciennes responsabilités de PDG d’ExxonMobil de 2006 à 2016.

Jeudi soir, le département d’Etat « a confirmé avoir reçu la lettre de Greenpeace le 8 mars ».

« Le secrétaire Tillerson avait décidé début février de se récuser dans le dossier de demande de TransCanada d’un permis présidentiel pour le projet d’oléoduc Keystone XL », a expliqué le porte-parole du ministère, Mark Toner. « Il n’a pas travaillé sur ce dossier au département d’Etat et ne jouera aucun rôle ni dans les délibérations, ni dans la décision finale sur la demande de TransCanada », a souligné M. Toner.

Cet oléoduc a longtemps été un sujet de discorde entre Washington et Ottawa. Fervent défenseur de l’industrie pétrolière, l’ancien Premier ministre canadien Stephen Harper, prédécesseur de Justin Trudeau, avait plusieurs fois plaidé, en vain, la cause de TransCanada auprès de l’administration Obama.

L’ancien président démocrate américain, défenseur de la lutte contre le réchauffement, avait refusé en novembre 2015 de délivrer le permis de construire de l’oléoduc en s’appuyant sur une étude du département d’Etat, dirigé à l’époque par John Kerry, pour qui le projet pétrolier « n’était pas dans l’intérêt national des Etats-Unis ». TransCanada avait réclamé en janvier 2016 devant la justice des dommages et intérêts de 15 milliards de dollars.

Dorénavant, l’entreprise canadienne doit attendre une nouvelle étude du projet Keystone XL que fera le département d’Etat, mais sans la participation de M. Tillerson.

© AFP

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  • La catastrophe humaine irakienne provoquée par un ancien president des USA en raison de son pétrole presque pur proche de la surface, le gaz de shiste et la fracturation de la roche avec Obama, maintenant les sables bitumineux canadiens avec Trump, nos amis américains ont intérêt à comprendre qu’il va falloir arrêter.

    Comme en Europe les USA ont des fleuves qui traversent les agglomérations et ont vraisemblablement des aquifères captifs profonds à température élevée de telle sorte que ce grand pays devrait être en mesure de satisfaire sa demande en énergie sans produire d’energie fossile en utilisant l’énergie naturelle disponible dans la nature pour assurer l’essentiel de leurs besoins. Ceci en combinant la production d’énergie electrique avec le solaire voltaique et celle d’énergie thermique disponible dans l’eau naturelle. A savoir l’eau superficielle des rivières et l’eau géothermale profonde, Des sociétés américaines comme CARRIER ont les connaissances pour explorer cette dernière.

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    « La chaleur renouvelable et la rivière »

    balendard mars 2017

Hadrien Klent, auteur de La vie est à nous : « une fois que le travail n’est plus au centre des préoccupations de la société, tout peut se mettre en place pour trouver des solutions aux enjeux écologiques »

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