Paris (AFP) – La production d’électricité en France a souffert en 2016 de l’arrêt de réacteurs nucléaires pour des contrôles de sûreté alors que des températures plus froides ont stimulé la consommation de courant, selon le bilan annuel publié par RTE mercredi.
La consommation électrique annuelle est ressortie à 483 térawattheures (TWh) l’an dernier, en hausse de 1,5%, a précisé dans un communiqué la filiale autonome d’EDF qui gère le réseau national de lignes à haute tension.
Corrigée de l’effet météorologique, elle est restée stable à 473 TWh.
Concernant la production d’électricité, elle s’est repliée de 2,8% à 531,3 TWh.
« Cette diminution s’explique par une baisse de près de 8% de la production nucléaire en raison de l’arrêt pour maintenance et contrôles de plusieurs réacteurs à partir du mois de novembre », a expliqué RTE.
Faisant craindre pour la sécurité d’approvisionnement de la France, jusqu’à un tiers des 58 réacteurs français avaient été stoppés fin 2016 en raison notamment de contrôles destinés à démontrer la résistance de leurs générateurs de vapeur, qui présentaient une concentration excessive en carbone.
Ce repli du nucléaire, qui reste la principale source de production électrique dans l’Hexagone avec une part de 72,3%, a été partiellement compensé par une hausse de production des énergies renouvelables (+4,8%), qui ont couvert près de 20% de la consommation française de courant.
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2 commentaires
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Robert BIGEAT
On retiendra que, et pour 2016 la production d’électricité d’origine nucléaire est tombée à 72,3% seulement dans le « mix » électrique français et que la production des renouvelables s’est au contraire, accrue de 4,8% et a couvert ainsi près de 20% de la consommation française.Les pannes inopinées qui se produiront, dont déjà une le 9 février et prévue pour durer au moins jusqu’au 31 mars, comme les arrêts prévus pour entretien de « réactueurs » nucléaires d’EDF en France, conjuguées avec la montée en puissance des renouvelables et la mévente de l’électricité, nucléaire surtout, limiteront l’augmentation de la part du nucléaire dans le « mix » hexagonal, d’autant que le soldes des exportations-importations d’électricité entre la France et l’ensemble Allemagne-Bénélux est de plus en plus défavorable à la production électrique française, devenue trop chère par rapport à l’éolien de la Mer du Nord et de la Baltique.
Donc et en conclusion, recul bienvenu de la production d’électricité nucléaire en France en 2016.
Rozé
C’est bien le problème crucial de la production électrique française ! Trop centralisée, trop monopolisée par le nucléaire qui est une technologie devenue obsolète et chère comparée aux technologies utilisant les énergies renouvelables. La décision à prendre est évidente: faire un gros effort d’investissement sur les énergies renouvelables et réduire rapidement la production électro-nucléaire.
Pour mémoire: la décision de production électro-nucléaire date de 1960 environ (sous De Gaulle); son renforcement date de 1980 environ (sous d’Estaing). Depuis, même les ingénieurs du nucléaire ont compris l’impasse de cette technologie due à 3 facteurs: la ressource en uranium de plus en plus rare et chère, l’élimination impossible des déchets, le risque d’accident grave qu’on ne peut négliger.
Pour info: le respect de la COP21 exige d’abord plus de sobriété énergétique !