Paris (AFP) – La mairie de Paris a lancé jeudi, en partenariat avec l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (Ademe), l’expérimentation d’un service de partage de véhicules électriques destinés aux professionnels afin de lutter notamment contre la pollution de l’air dans la capitale.
Pendant un an, artisans et commerçants basés dans les 2e et 3e arrondissements de Paris pourront se partager, via une application pour smartphone, dix véhicules utilitaires légers électriques (Vule). Neuf, dont un frigorifique, sont rattaché à cinq bornes électriques et ont une autonomie d’environ 170 kilomètres, selon la mairie. Le dixième, fonctionnant avec une pile à combustible à hydrogène, peut rouler jusqu’à deux fois plus longtemps.
« Aujourd’hui, le transport représente 27% des émissions de gaz à effet de serre, et le transport de marchandises en est responsable à 80% », a déclaré le maire du 2e arrondissement Jacques Boutault. « Cette innovation permet aux commerçants d’être vertueux en même temps qu’ils réalisent des économies », a-t-il ajouté.
« C’est une réponse très concrète, une solution aux besoins de livraison et aux pics de pollution à répétition », a fait valoir de son côté Christophe Najdovski, adjoint à la Maire de Paris chargé des transports et de l’espace public.
Ce dispositif « permet de ne plus acheter de véhicule, payer le parking, l’essence, l’assurance, etc. Ce dispositif va nous coûter 800 euros par mois, contre 2.000 euros auparavant », se réjouit le patron d’un bistrot à vin du 2e arrondissement David Lafranque.
Philippe Barazetti, gérant d’une entreprise de plomberie, avance quant à lui que cela lui permettra dans un premier temps de se séparer d’un véhicule diesel, et « si ça marche bien » du reste de ses cinq véhicules. « On suppose que l’électrique, c’est l’avenir », dit-il en soulignant que le service lui permettra « d’économiser plus de 10.000 euros de parking par an » à terme.
Si ce projet, dont la phase de test est financée à hauteur de 500.000 euros, est définitivement adopté, il sera progressivement étendu aux autres arrondissements de la capitale, affirme la mairie de Paris.
Selon l’équipe qui a développé ce projet, « 25 professionnels sont d’ores et déjà inscrits et autant sont en attente d’une inscription ».
Cette expérimentation vient s’ajouter aux aides financières déjà proposées aux professionnels parisiens et de la petite couronne souhaitant acheter un véhicule électrique, précise la mairie.
© AFP
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Rozé
Je souhaite que des artisans profitent de cette offre de transport individuel relativement propre à l’usage. Je m’inquiète néanmoins du fait que la fabrication de ces véhicules n’est pas propre du tout et qu’elle équivaut à des dizaines de milliers de kms parcourus pour chaque véhicule fabriqué ! Par ailleurs cette opération de Bolloré n’est toujours pas rentable malgré l’accroissement important des offres (super marketing Bolloré espérant un retour sur investissement du même ordre que les capsules Nespreso: comment s’en passer ?). Enfin je m’inquiète du transfert massif des transports individuels au tout électrique, sans aucune recherche de sobriété ! Ce n’st pas comme ça qu’on va réduire l’empreinte écologique des français. D’autant plus que l’usure des pneus ce sont des particules fines et de la pollution importante !
Elle a tout compris Madame Hidalgo ? Je ne crois pas !