Paris (AFP) – Benoît Hamon et Manuel Valls ont affiché leurs divergences mercredi soir sur le projet d’aéroport de Notre-Dame-des-Landes, lors du débat télévisé d’entre deux tours de la primaire socialiste, le premier voulant l’abandonner et le second le construire.
« Je suspendrai la déclaration d’utilité publique, je considère qu’au regard aujourd’hui des données, des études produites par le ministère de l’Environnement, ce chantier crée plus de discorde et de désordre qu’il n’apportera de perspectives économiques », a fait valoir M. Hamon lors du débat sur TF1, France 2 et France Inter.
« Gouverner, c’est être clairvoyant et c’est faire l’analyse quand un dossier est dans l’impasse (…) C’est savoir trancher et hiérarchiser », a poursuivi l’ex-ministre de l’Éducation, favori du deuxième tour.
Manuel Valls, qui avait défendu l’aéroport à Matignon, a souligné le « oui » au référendum local de l’été 2016, qui signifie que le chantier est soutenu par « la population ».
« Donc c’est difficile d’expliquer qu’il faut davantage consulter les citoyens, et quand ils votent en faveur de ce projet, en toute connaissance de cause, avec une forte participation et un oui très clair, on leur dit: +on remet en cause la décision+ », a poursuivi l’ex-Premier ministre.
« Mais il y a eu un vote et moi je ne veux pas que nous reculions », a-t-il dit. « Quand une décision a été prise et approuvée par le peuple (…), l’autorité de l’État c’est de mettre en oeuvre les décisions surtout quand elles ont été approuvées », a-t-il insisté.
Quant à la promesse d’évacuer la « Zad » de Notre-Dame-des-Landes, « c’est la décision de Bernard Cazeneuve, pardon je ne peux pas tout porter! », a dit M. Valls.
© AFP
3 commentaires
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Robert BIGEAT
Son refus de NDDL était, pour Hamon, la seule bonne et surtout raisonnable mesure, qu’il proposait, car toutes les autres, démagogiques et irréalistes en diable, conduisaient immanquablement à une série de catastrophes économiques et sociales de première grandeur,
Je me réjouis donc qu’Hamon, devienne probablement le candidat socialiste officiel, d’autant que ses chances d’être élu Président doivent être examinées avec les lunettes du plus grand optimisme. La position macroniteuse sur cette question demeure par contre toujours inconnue à ce jour, tout comme ses potions magiques aussi d’ailleurs. Mais NDDL de l’avis de nombreux spécialistes, tant en géologie, en aéroports, en trafic aériens et en évolutions des performances des avions, consultés sur ce projet, ont déjà déclaré l’ex projet, inutile.
Matilin
Exact! Seuls quelques élus affirment encore que la démocratie « a parlé », faisant allusion à la consultation populaire de 2016 ; voyons , la dénomination officielle du projet de NDDL est ‘Aéroport du Grand Ouest ‘, (A.G.O.); n est ce pas ??
Il ne s’agit donc pas d’ un aérodrome départemental ; or, curieusement , seuls les habitants du département 44 ont été consultés.Mais , c’ est un projet qui « impacterait toute une region » disent ceux du Syndicat Mixte Aéroportuaire(-les pro-aéroports-)…. donc le respect de la réalité économique et de la démocratie aurait voulu qu on interroge les habitants des PDL et Bretagne …. mais là , le résultat attendu aurait été différent …et voilà pourquoi votre fille est malade ….!
Les politiciens de gauche et de droite sont des gros malins ….et personne ne s’ est élévé contre l’ aire géographique de ce « référendum »!
Il y a suffisamment d arguments contre ce projet stupide sans aller chercher un » référendum » à l ‘ aire bien calculée(il reste du goudron et des plumes pour les tricheurs ??!!)
C est aussi la raison pour laquelle beaucoup se détournent de ce vieux monde de politiciens et iront à la péche le jour des votes …
Quant à la pertinence d un « référendum truqué » pour gouverner , c’est un peu le 49.3 …….
voyons ,et si on faisait AUJOURD HUI un référendum sur la peine de mort …je ne mettrais pas ma tête à couper sur le résultat….
Jean Grossmann
Je vois en complément de l’abandon de NDDL au moins une 2ème bonne mesure proposé par le candidat socialiste Benoît Hamon. Celle consistant à indemniser les auteurs à hauteur du travail qu’ils ont accompli
Balendard auteur du livre
« La chaleur renouvelable et la rivière » qu’il a financé à frais d’auteur