Al Gore bat le rappel sur le climat alors que Trump arrive au pouvoir

Al Gore

Al Gore, l'ancien vice-président démocrate de Bill Clinton devenu le "monsieur climat" des États-Unis à Washington le 5 mai 2016 © AFP/Archives NICHOLAS KAMM

Park City (Etats-Unis) (AFP) – Une décennie après son film cri d’alerte sur le climat, Al Gore rappelle que le combat est loin d’être terminé, alors même que Donald Trump, qui n’a pas caché son scepticisme sur la question, accède à la présidence des États-Unis.

« Une vérité qui dérange » lançait l’alarme et prédisait la catastrophe si le monde ne se réveillait pas pour lutter contre le dérèglement climatique.

Avec son nouveau film présenté jeudi soir, « Une suite qui dérange: la vérité au pouvoir », l’ancien vice-président démocrate de Bill Clinton devenu le « monsieur climat » des États-Unis relance la lutte, même si ce second opus est un peu plus optimiste.

Malgré l’arrivée au pouvoir d’un président républicain qui clame que le réchauffement climatique est un bobard inventé par les Chinois et qui a placé à la tête de l’Agence pour la Protection de l’Environnement un climato-sceptique partisan des énergies fossiles, Al Gore ne perd pas espoir.

« Nous allons triompher. Je ne peux pas expliquer toutes les raisons pour lesquelles je suis optimiste, mais je le suis. Souvenez-vous toujours que la volonté d’agir est une ressource renouvelable », a lancé M. Gore lors de la première de son film jeudi soir au festival de films indépendants de Sundance dans l’ouest américain.

M. Gore avait rencontré en décembre Donald Trump pour une conversation qu’il avait qualifié de « longue et très productive », « une recherche sincère de terrain d’entente ».

Après le succès de « Une vérité qui dérange », qui a remporté deux Oscars et engrangé 50 millions de dollars au box office, M. Gore a entraîné une « armée » de quelque 10.000 organisateurs chargés de répandre la bonne parole.

« Une suite qui dérange » reprend le message sur la nécessité urgente d’abandonner les combustibles fossiles et montre à nouveau le cortège de catastrophes climatiques en cours, mais constate aussi une mobilisation accrue.

« J’étais à Davos hier et le Forum économique international a conclu, pour la deuxième année consécutive, que la crise du climat est la menace numéro un pour l’économie mondiale », a déclaré M. Gore à la première de son film.

Al Gore, candidat malheureux à la présidence en 2001, pour une poignée de voix, face au républicain George W. Bush, avait abandonné la politique pour se lancer dans cette bataille du changement climatique, qui lui a valu en 2007 le Prix Nobel de la Paix, partagé avec le GIEC (Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat.

Son nouveau film devrait sortir en juillet aux États-Unis.

© AFP

3 commentaires

Ecrire un commentaire

    • pelerins

    le vrai sujet tabou de la surpopulation est à mettre sur la table, et les médias sont silencieux sur ce point.
    Notre démographie galopante est une vraie catastrophe écologique et c’est la principale voire l’unique cause de la destruction des espèces, espaces sauvages et du changement climatique avec notre surconsommation qui va avec..

    7 milliards de pillards triste réalité dénoncée pourtant par le célèbre ethnologue Claude Lévis Strauss

    • Beltrami

    Question climat , c plutôt America FIRST to DIE….

  • OUI Al Gore à raison et les USA sont bien coupé en deux à ce sujet.

    Je me méfie un peu du 20h à la télé mail il paraît d’après l’A2 que la pollution aux particules fines en ville c’est nettement plus nos chaudières à combustion que la voiture..

    Quant à l’Europe elle a tout intérêt à montrer l’exemple de ce qu’il faut faire. Voir à ce sujet

    https://www.goodplanet.info/photo/2017/01/20/17-objectifs-de-developpement-durable-2030/

    Balendard janvier 2017

Celeste Saulo, la future cheffe de l'OMM entend impulser un vrai combat contre le changement climatique

Lire l'article