Berges rive droite à Paris: la Région IDF (LR) propose d’autres scénarios

Berges

Embouteillages sur le Quai des Tuileries à Paris le 13 octobre 2016 © AFP/Archives FRANCOIS GUILLOT

Paris (AFP) – Valérie Pécresse, présidente LR de la Région Ile-de-France, a présenté jeudi trois scénarios alternatifs à la piétonnisation controversée des voies sur berges rive droite à Paris voulue par Anne Hidalgo (PS), qu’elle conteste et où « la pollution s’aggrave ».

« Nous voulons être constructifs », a indiqué devant la presse Mme Pécresse en présentant trois scénarios, encore à enrichir, portant des propositions « plus douces, plus progressives et plus équilibrées » que le projet parisien pris « sans aucune concertation ».

Ces projets ont pour « principes » d’études « moins de circulation, moins d’embouteillages et plus de place pour les piétons, les vélos et les transports en commun », indique l’étude signée de l’Institut d’aménagement et d’urbanisme (IAU) de la Région Île-de-France.

Ces scénarios prenant en compte les quais hauts et les berges, mêlent voies piétonnes, pistes cyclables, voie pour un bus électrique et voies pour voitures, classiques ou « apaisées » à 30 km/h maximum.

Ils seront présentés au fur et à mesure de leur avancement lors des comités de suivi de la piétonnisation des berges, mis en place par le préfet de police de Paris.

La Région a par ailleurs présenté le troisième rapport d’étape du comité d’évaluation qu’elle a mis en place, avec associations, organismes de transports, agences de mesures, etc, sous la présidence du professeur Pierre Carli, médecin-chef du Samu de Paris.

Le rapport constate un « impact négatif sur la circulation qui se confirme » en centre-ville et une augmentation des nuisances sonores « surtout la nuit », a indiqué M. Carli.

Par ailleurs, les chiffres d’AirParif, l’agence de mesure de la pollution de l’air, montrent une « détérioration de la qualité de l’air, sans qu’il soit possible de dire précisément pourquoi », effets de la piétonnisation, météo, etc, dit-il.

Le rapport note une augmentation des émissions polluantes quand les voitures ralentissent, sous « l’effet de la congestion ».

Souhaitée par la maire de Paris pour lutter contre la pollution de l’air, la fermeture de la voie Georges-Pompidou interdit aux voitures depuis l’été 2016 3,3 km du quai bas le long de la Seine, de l’entrée du tunnel des Tuileries (Ier arrondissement) à la sortie du tunnel Henri-IV (IVe).

Elle suscite depuis une bataille de chiffres, scrutés par quatre observatoires différents (Ville, État, Région et Métropole du Grand Paris). Il y a deux jours, la Ville notait ainsi que le trafic se réduisait et que la pollution ne s’aggravait pas.

© AFP

2 commentaires

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  • OUI
    Plutôt que d’interdire la circulation sur la berge rive droite de la Seine sans concertation préalable en attribuant au moteur à combustion interne tous les torts c’est le moment de dire à nouveau qu’il y a aussi la combustion de nos chaudières à gaz, au fioul voire au charbon qui rejettent dans l’atmosphère de nos villes des gaz brûlés qui sont loin d’être de tout reproche. Et ceci en quantité non négligeable vu que les quelques 25 millions de foyers fiscaux français dépensent sensiblement autant pour se chauffer que pour alimenter leur voiture et leur corps. Curieusement c’est pour le chauffage de l’habitation, là où les chaînes énergétiques en place sont les plus discutables et faciles à modifier techniquement que rien ne se fait encore dans le collectif faute d’une volonté politique de l’exécutif claire.
    Pour comprendre qu’elle serait la nouvelle consommation de combustible et d’électricité conjuguée pour un meme besoin thermique avec ces solutions nouvelles

    Voir le site http://www.infoenergie.eu

    Balendard janvier 2017

  • Je ne vais pas souvent à Paris. Il me semble que ce foutoir est soigneusement entretenu pour faire jouer les concurrences de plusieurs lobbies. Néanmoins, ne croyez vous pas – et si celà s’avère possible – de faire pour tous ces véhicules comme pour les navires qui descendent et remontent les fleuves ? Un côté de la Seine en voies montantes ! L’autre côté, en voies descendantes. Idem pour le système de croisements sur ou sous les ponts. Celà me paraît pas difficile à mettre en oeuvre et pourrait diminuer sensiblement ces émissions de gaz ou autres particules. Maintenant ? Ce que j’en dit n’est peut être pas envisageable. (Ou ? politiquement correct ).

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