Record d’installations de parcs éoliens en France en 2016

Parcs éoliens

Un parc d'éoliennes, le 18 août 2016 à Guillonville, dans le centre de la France © AFP/Archives JEAN-FRANCOIS MONIER

Paris (AFP) – L’éolien a battu un record de développement en France l’an dernier, avec plus de 1.500 mégawatts de nouvelles capacités, et 2017 devrait confirmer cette dynamique, a indiqué mercredi à l’AFP Olivier Pérot, président de France Énergie éolienne, qui regroupe les industriels du secteur.

« C’est une croissance de pratiquement 45% (sur un an) et pour l’instant une année record » depuis les débuts de l’éolien en France, a déclaré M. Pérot.

Avec 1.560 mégawatts (MW) installés l’an dernier, le parc éolien français atteint désormais plus de 12.060 MW.

Ce dynamisme s’explique par « un certain nombre d’éléments favorables, surtout d’une relative stabilité de la réglementation et une simplification » du cadre réglementaire, a expliqué M. Pérot.

La filière a bénéficié depuis 2013 de l’abrogation des zones de développement de l’éolien (ZDE) et de la règle dite « des 5 mâts » qui interdisait les parcs de moins de 5 turbines.

Elle a aussi profité de l’expérimentation du permis unique, des investissements réalisés ces dernières années sur le réseau électrique pour intégrer les énergies renouvelables et du mécanisme de soutien public à la production d’électricité éolienne.

Tous ces éléments « ont permis aux acteurs de la filière d’investir car ils avaient une visibilité », a assuré le président de FEE.

Selon lui, « pour la première fois, on est sur la trajectoire » des objectifs que la France s’est fixés, à savoir 12.000 MW installés en 2018 dans l’éolien terrestre et entre 21.800 et 26.000 MW en 2023.

Cette dynamique se poursuivra-t-elle l’an prochain? « On a franchi un cap qui devrait être confirmé en 2017 », estime Olivier Pérot, mais maintenir le même rythme suppose de « continuer à simplifier et un meilleur traitement des recours » contre les projets, prévient-il.

La filière aura aussi de nouveaux défis à relever, notamment celui des gains de compétitivité, et de la vente sur le marché de l’électricité produite, avec une prime versée par l’État.

La filière va devoir s’adapter à ce nouveau mécanisme de soutien, en cours d’adoption, qui prévoit pour l’instant que les petits parcs d’éoliennes terrestres (moins de six turbines) seront rémunérés à hauteur de 72 euros le mégawattheure, quand la profession espérait 76 euros.

Elle devra aussi se confronter au système des appels d’offres pour les grands projets, dont le premier doit être lancé cette année, mais dont on ignore encore le calendrier précis et le volume.

© AFP

3 commentaires

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    • DESCLAUD

    Espérons que les changements politiques n’entraînerons pas de retour en arrière sur ces décisions et la tendance actuelle. Tous les candidats se gargarisent de transition énergétique et écologique, mais n’est-ce là que du clientélisme ? A suivre …

    • Robert BIGEAT

    Pour information une puissance installée de 1500 mégawatts c’est, et en un an seulement, autant que la puissance toute théorique à ce jour de l’EPR de Flamanville qui lui aura nécessité, s’il fonctionne au moins 11 ans de travaux…
    Mais attention, puissance installée n’est pas production effective d’électricité, 30% sur un an seulement, mais comme l’éolien terrestre et aussi 6 à 7 fois moins cher par mégawatt installé que l’EPR, chacun peut voir que l’éolien, en investissement de départ, par mégawatt est moins cher que l’EPR. De plus, et comme il est aussi moins cher en fonctionnement cette fois puisque l’usage du vent est gratuit alors qu’il faut payer le combustible uranium des réacteurs, il renforce son avantage. Donc le nucléaire, économiquement, n’a plus d’avenir. il est trop cher.

  • Ce qui et exaspérant pour un technicien est le fait que la puissance fournie par l’éolienne est proportionnelle au cube de la vitesse du vent alors que le vent souffle quand il veut ce qui rend toute comparaison sujette à litige par rapport aux autres techniques de production électrique qui sont peut-être variablest dans le temps mais prévisible. Je ne sais qui entretient cette confusion des genres. Le kWh produit annuellement serait assurément une meilleure unité de comparaison

    Balendard janvier 2017