Paris (AFP) – La France comptait fin 2016 plus de 46 gigawatts de capacités de production d’électricité à partir d’énergies renouvelables, mais le rythme des installations est insuffisant pour atteindre les objectifs nationaux, selon le baromètre de l’association Observ’ER, publié mardi.
« 45,82 GW étaient installés à fin septembre 2016 et si on prolonge les tendances, on arrive à 46,5 GW fin 2016 », a affirmé Frédéric Tuillé, directeur des études d’Observ’ER, lors d’une conférence de presse.
Avec 5% de croissance toutes énergies confondues (éolien, hydraulique, solaire, géothermie, biogaz, etc.), 2016 est « globalement une année positive », marquée par l’adoption de la feuille de route de la transition énergétique française jusqu’à 2023 et une simplification administrative pour les énergies renouvelables, a-t-il estimé.
Toutefois, alors que la France vise entre 71 et 78 GW de capacités installées à l’horizon 2023, « si on se projetait dans la tendance d’aujourd’hui (…) on n’atteindrait pas tout à fait » le bas de cette fourchette, remarque M. Tuillé.
Et cela même si l’éolien et le solaire semblent retrouver un rythme plus dynamique de développement, avec une croissance respective de 7,8% et de 7,1% l’an dernier, détaille le baromètre, réalisé en partenariat avec la FNCCR, fédération qui regroupe les collectivités en charge des services publics d’énergie, d’eau et d’environnement.
En revanche, d’autres filières, comme les énergies marines (hydrolien, éolien en mer, etc.) avancent moins vite que prévu, avec des retards annoncés dans l’éolien en mer, ou encore le désengagement de certains grands acteurs, par exemple Areva dans l’éolien en mer, Engie dans l’hydrolien, ou encore l’abandon par EDF en 2013 d’un projet de géothermie dans les Caraïbes.
L’hydraulique stagne également, malgré le potentiel de la petite hydroélectricité, du fait de la réglementation sur le classement environnemental des cours d’eau, tandis que dans la biomasse, la production de gaz est de plus en plus privilégiée par rapport à la production d’électricité.
© AFP
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Jean Grossmann
La programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE), approuvée par le décret n° 2016-1442 du 27 octobre 2016 serait selon l’état un élément essentiel de la transition énergétique.
En rendant irréversible la transition énergétique et le développement des énergies renouvelables, elle donnerait des perspectives aux entreprises et permettrait la création d’emplois. Ceci en plaçant la France au premier rang des pays du monde commençant à appliquer l’Accord de Paris sur le climat.
Force est pourtant de constater que la France n’applique pas la loi du 17 août 2015 relative à la transition énergétique pour la croissance verte qu’elle s’est pourtant imposée.
Faute d’une vision claire de ce qu’il faut faire pour atteindre les objectifs qu’elle s’est fixés elle n’a toujours pas compris que la solution n’est pas de produire plus en augmentant les dépenses mais de consommer moins.
Consommer moins signifiant ici consommer mieux sans se priver pour autant en améliorant ses conditions d’existence et la qualité de l’air dans les villes
Les Lutins thermiques sont las d’expliquer cela depuis trop longtemps dans Goodplanet voir
http://infoenergie.eu/goodplanet-echanges.htm
et au travers du site http://www.infoenergie.eu sans être entendus.
Balendard janvier 2017