Obama à Trump: l’accord de Paris est bon pour l’Amérique

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Le président américain Barack Obama le 6 janvier 2017 à Washington, DC. © AFP Mandel Ngan

Washington (AFP) – Le président américain Barack Obama a mis en garde lundi son successeur Donald Trump contre un retrait de l’accord de Paris sur le climat, soulignant que « les intérêts économiques » des États-Unis étaient en jeu.

Adopté fin 2015 par 195 pays, ce texte vise à contenir le réchauffement sous le seuil de 2°C par rapport au niveau pré-industriel.

« Si les États-Unis se retiraient de l’accord de Paris, ils perdraient leur place autour de la table pour s’assurer du respect des engagements des autres pays, exiger la transparence et encourager des objectifs ambitieux », écrit M. Obama dans un article publié dans la revue Science.

« Renoncer à la possibilité de demander des comptes aux pays représentant deux tiers des émissions mondiales (de gaz à effet de serre) – dont la Chine, l’Inde, le Mexique, l’Union européenne – irait à l’encontre de nos intérêts économiques », insiste-t-il.

Après avoir notamment qualifié par le passé le changement climatique de « canular », Donald Trump, qui prendra ses fonctions le 20 janvier, a récemment nuancé son propos.

« Je regarde ça de très près. Je reste ouvert sur cette question », a-t-il déclaré fin novembre, tout en nommant à la tête de l’Agence de protection de l’environnement (EPA) le républicain Scott Pruitt, qui a passé des années à se battre contre les mesures règlementaires visant à réduire les émissions.

Pour le président démocrate, qui a fait de la lutte contre le changement climatique une priorité de ses deux mandats, cette question ne devrait pas être politisée car « prendre la tête d’une révolution technologique et définir les nouvelles tendances du marché » est positif pour les entreprises américaines.

« Nous savons depuis longtemps, sur la base de donnés scientifiques solidement établies, que l’urgence d’agir pour limiter le changement climatique est réelle et ne peut être ignorée », conclut M. Obama.

« Au cours des dernières années, nous avons vu que l’argument économique en faveur de l’action – par rapport à l’inaction – était tout aussi clair », ajoute-t-il.

Pour arriver à plafonner le réchauffement sous 2°C, les émissions de gaz à effet de serre doivent cesser de croître, puis être réduites de 40 à 70% entre 2010 et 2050 selon les experts du climat.

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Un commentaire

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  • Je suis reconnaissant envers les USA de m’avoir appris beaucoup de choses lors de mes voyages d’études aux USA. Aussi je serais plus direct que le Président Obama, je dirais avec sincérité qu’un retrait des USA des accords de Paris serait mauvais économiquement pour ce grand pays.

    Alors que nous commençons à percevoir que notre dépendance à l’énergie n’est pas la bonne il est en effet évident pour les Lutins thermiques que ce retrait serait perçu par la majorité des habitants de notre planète comme un retour en arrière vers la combustion et les solutions passés.

    Encore trop peu de gens perçoivent que la dépendance de la rivière à l’énergie n’est pas la bonne. Qu’elle pourrait en tout cas être différente pour le bien de tous. Ceci si nous remettions en cause les 2 chaines énergétiques que nous utilisons actuellement pour le chauffage de l’habitat.
     
    Ce constat est le même pour la mer que nous pourrions utiliser également beaucoup plus souvent pour cette fonction.

    Le site des argonautes
    http://www.clubdesargonautes.org/energie/energies.php

    et particulièrement

    http://www.infoenergie.eu

    prouvent en tout cas qu’en ce qui concerne le chauffage urbain les barrières à une conversion de la planète vers une production de l’énergie provenant à 100% de l’eau et du soleil sont avant tout sociales et politique et non technologiques ni même économiques. 

    Balendard janvier 2017