Paris (AFP) – La gratuité des transports publics les jours de pics de pollution est une mesure coûteuse à l’efficacité qui paraît « limitée », a indiqué lundi le Stif (Syndicat des transports d’Ile-de-France), qui entend chercher des « options soutenables » financièrement.
Cette mesure, mise en place pendant six jours en décembre à Paris et sa région, est « une mesure qui n’est clairement pas soutenable financièrement vu la fréquence des pics de pollution et leur durée », affirme dans un communiqué le Stif dont un bureau élargi s’est réuni lundi.
« Il apparaît que l’efficacité de cette mesure est limitée et son coût trop important », ajoute le Stif qui chiffre la note à 23 millions d’euros, qui « auraient pu servir à investir pour baisser de manière durable la pollution ».
« Avec 23 millions d’euros, le Stif aurait pu acheter 50 bus électriques qui auraient roulé 14 ans sans émettre de pollution », dit-il.
La mesure est également « perçue comme injuste par les associations d’usagers (…) et son influence sur le comportement des automobilistes est négligeable ».
Le bureau du Stif a mandaté sa présidente, Valérie Pécresse, présidente de la Région Ile-de-France, pour présenter au conseil du Stif de janvier des options « qui soient soutenables financièrement » pour l’établissement, soit en faisant appel à des financements supplémentaires spécifiques (État, collectivités locales …) pour maintenir la gratuité, soit en substituant à celle-ci un tarif incitatif moins coûteux ».
Le syndicat indique par ailleurs que le trafic supplémentaire sur le réseau ces jours-là a été estimé par des comptages partiels de la RATP et de la SNCF à 5% en moyenne, hors RER A où il n’y a pas eu « d’augmentation significative ».
© AFP
3 commentaires
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Grossmann
Il va falloir choisir entre une « gratuité » qui coûtera pour finir de plus en plus cher sans solutionner pour autant le problème, et des investissements que l’on ne paye qu’une fois et qui résolvent le mal à la source.
Voir
http://www.infoenergie.eu/riv+ener/source-energie/Complementarite%20des%20reseaux%20ENP.pdf
Balendard décembre 2016
Rozé
Si les transports publics gratuits par trains électriques à faible vitesse étaient généralisés, et pas seulement en période de pollution, faudrait être bête ou asociable pour utiliser son véhicule personnel à essence ou pire au diésel, non ?
Donc rendre les transports publics gratuits et faire payer tout le monde via les impôts me parait vertueux. De plus cela supprimerait tous ces machines de contrôle, ces cartes Navigo et autres, ces serveurs dédiés pour le contrôle des usagers, ces serveurs et ce service marketing inventant des tarifs tellement compliqués qu’on s’y perd et qu’on y perd de l’argent ! Bref, la gratuité des transports en communs c’est un remède efficace à la pollution automobile qu’il faudrait avoir le courage de mettre en place dès demain !
Certes, cela peut créer du chômage dans l’immédiat. Mais quand on comprend que trop de gens à la Sncf ou à la Ratp sont payés pour des taches qui ne facilitent pas réellement la circulation des trains ou des rames, ce chômage de l’inutilité est acceptable pour l’intérêt commun.
Ce volant de personnel devenu disponible pourrait avantageusement être utilisé pour des taches de roulants, pour des taches d’entretien des voies, par de la présence dans les trains (autre que le contrôle tarifaire), par de la présence dans les gares …
Bref, on peut le faire ! Qu’est ce qu’on attend ?
Grossmann alias Balendard
Rien ne pourra véritablement remplacer la voiture pour aller commodément d’un point à un autre mais l’idée de Roze est extrèmement séduisante pour les déplacements de courte distance autour des plus grands centres urbains.
Ceci dans la mesure où elle va reduire sensiblement le traffic routier ce qui signifie:
– moins de fatigue, de risque et de temps inutile perdu en transport
– un besoin en station de rechargement ou en autoroute voltaïque dédiés au rechargement des voitures electriques moins important.
Ceci signifiant un besoin en electricité plus faible et moins de nucléaire.
Pour le chauffage de l’habitat les Lutins thermiques persistent et signent.
Les réseaux hydrauliques en eau non potable associés à l’eau géothermale et aux chaufferies hybrides constiturons les sous-ensemble de la nouvelle chaîne énergétique assurant le chauffage de l’habitat.
Balendard decembre 2016