Pollution: Merkel en mars devant une commission parlementaire

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La Chancellière allemande Angela Merkel au Bundestag le 23 novembre 2016 © AFP/Archives TOBIAS SCHWARZ

Francfort (AFP) – Une commission d’enquête parlementaire sur les émissions polluantes formée après le scandale Volkswagen entendra comme témoins la chancelière allemande Angela Merkel et plusieurs de ses ministres lors d’une audition le 8 mars, a appris jeudi l’AFP.

La chancelière mais aussi le ministre de l’Economie Sigmar Gabriel et celui des Transports Alexander Dobrindt, entre autres, sont appelés à comparaître devant cette commission créée à l’été, selon des documents publiés sur le site du Bundestag, la chambre basse du Parlement allemand.

Des prédécesseurs de M. Dobrindt ainsi que Stephan Weil, chef du gouvernement de Basse-Saxe, Etat régional actionnaire du groupe et qui accueille le siège de Volkswagen, doivent également être entendus.

Une séance extraordinaire est prévue à cet effet le 8 mars, a indiqué à l’AFP le porte-parole d’Oliver Krischer (Verts), vice-président de cette commission, confirmant des informations du journal régional Saarbrücker Zeitung.

« Il y a de plus en plus d’indices suggérant que la chancellerie et la chancelière Merkel ont eu affaire au thème des oxydes d’azote bien avant 2015 », a déclaré M. Krischer dans une réponse écrite à l’AFP. « Nous voulons aussi éclaircir le rôle joué par la chancellerie dans la législation européenne sur les émissions automobiles », a-t-il ajouté.

Créée à l’initiative de l’opposition (Verts et Linke) mais composée aussi de députés de la coalition au pouvoir entre conservateurs (CDU-CSU) et sociaux-démocrates (SPD), la commission a pour mission d’examiner les agissements depuis 2007 du gouvernement allemand, dirigé par la chancelière Merkel, face aux dépassements par les constructeurs automobiles du seuil autorisé d’émissions polluantes.

« On attend de la chancelière des explications que ni le ministre en charge Dobrindt ni le reste du gouvernement n’ont pu livrer jusqu’à présent », a souligné M. Krischer.

En septembre 2015, des révélations des autorités américaines avaient forcé le groupe allemand Volkswagen à avouer la manipulation de 11 millions de ses véhicules diesel dans le monde afin de les faire passer lors des contrôles pour moins polluants qu’ils n’étaient en réalité.

Ce scandale a valu au géant européen de l’automobile sa première perte annuelle depuis plus de 20 ans et l’a contraint à mettre de côté plus de 18 milliards d’euros pour faire face aux nombreuses poursuites et demandes de dédommagement.

Le « dieselgate » a fait tache d’huile dans l’industrie automobile mondiale et mis au jour une pratique répandue chez certains constructeurs, qui permet au système de filtration des émissions polluantes d’être systématiquement désactivé quand la température extérieure descend sous un certain seuil.

© AFP

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