Eolien en mer: EDF ouvrira ses parcs français au plus tôt en 2021

eolien en mer

Un prototype d'éolienne flottante, le 23 janvier 2015 dans le port de Marseille © AFP/Archives BORIS HORVAT

Paris (AFP) – EDF mettra en service, au plus tôt en 2021, les trois parcs éoliens qu’il développe au large des côtes françaises, du fait de recours déposés par des opposants à l’énergie éolienne et des écologistes, a prévenu mardi EDF EN, sa filiale dédiée aux énergies renouvelables.

Les recours contre ces projets « font perdre encore une année supplémentaire (…) les premières éoliennes pourront être en mer en 2020, et les parcs mis en service en 2021-2022 », a déclaré Béatrice Buffon, directrice générale adjointe d’EDF EN en charge des activités maritimes, lors d’une rencontre avec la presse.

« Il n’y aura rien avant 2020 », date initialement prévue pour la mise en service de ces trois parcs d’une capacité totale de plus de 1.400 mégawatts (MW), a-t-elle ajouté.

Les projets concernés sont celui d’une puissance de 498 MW au large de Fécamp (Seine-Maritime), un second de 480 MW au large de Saint-Nazaire (Loire-Atlantique) et un troisième de 450 MW dans la Manche au niveau de Courseulles-sur-Mer (Calvados).

Ils ont été attribués en 2012 à EDF lors d’un appel d’offres national.

Ces parcs ont obtenu cette année le feu vert des préfectures concernées pour pouvoir lancer les chantiers, mais ces arrêtés préfectoraux ont été attaqués par des associations anti-éolien et écologistes, qui critiquent notamment l’impact visuel des éoliennes, leur impact sur le milieu marin et la sécurité des navires.

La cour administrative d’appel de Nantes, seule compétente sur les recours concernant l’éolien en mer, a un an pour se prononcer.

En conséquence, EDF « s’attend à avoir un jugement avant l’été 2017 ce qui nous permettrait une première décision d’investissement fin 2017 », a précisé Mme Buffon.

Ces délais n’entament pas l’ambition d’EDF EN dans les énergies marines électriques (éolien en mer posé, éolien flottant et hydrolien).

Elles « font partie totalement de notre stratégie de développement dans le futur et si nous avons l’intention d’ajouter au portefeuille d’EDF 5 à 6 gigawatts (d’énergie renouvelables) dans les 10-15 ans qui viennent, il est évident que les énergies marines en feront jusqu’à 50% », a assuré Antoine Cahuzac, directeur général d’EDF EN.

Outre la France et l’Europe, le groupe regarde aussi vers la Chine pour l’éolien en mer, où « des débuts de discussions » sont en cours, a indiqué M. Cahuzac.

Dans l’éolien flottant, un projet d’EDF EN au large de Fos-sur-mer (Bouches du Rhône) a été lauréat d’un appel à projets début novembre. Il prévoit l’installation de trois éoliennes de 8 mégawatts, fournies par Siemens, et équipées de flotteurs développés par SBM Offshore et l’Institut IFP EN.

Dans l’hydrolien, EDF a annoncé la semaine dernière que la mise en service des deux hydroliennes de son parc pilote de Paimpol-Bréhat (Côtes d’Armor) serait retardée du fait d’un défaut détecté sur les turbines développées par son partenaire DCNS. Deux autres exemplaires de cette turbine ont commencé à être testés au Canada.

© AFP

4 commentaires

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    • cocquet

    Le courrier parlementaire Association Oustaou Vellavi Comité des Barthes est intéressant à lire.
    Les études du Dr Sarah Laurie le sont elles aussi.

    Mais aussi, qui va s’intéresser au monde végétal marin?
    Peut-être Monica Gagliano une chercheuse avant-gardiste.
    Il faudrait lui proposer de faire une étude sur la génodie et le doux son éolien.
    Serait-elle prise en considération face aux sélachimorphes terrestres…
    Là, rien n’est moins sûr.

    • Rozé

    Dommage que des gens et/ou des associations s’opposent à l’éolien et retardent les projets qui vont dans le bon sens tant économique qu’écologique. Si ces mêmes gens/associations s’étaient opposés aussi farouchement aux centrales nucléaires nous n’en serions pas là !
    Dire que les constructeurs de l’éolien vont équiper d’autres pays avant le mien m’attriste profondément.

    • Oskar Lafontaine

    Retards par la faute de prétendus « écologistes » payés et encouragés en sous-main par l’immonde lobby des nucléocrateux, quand ils ne sont pas nucléocrateux eux-mêmes.

    • henfaz

    Dans quelques décennies, on constateras que l’éolien était une supercherie. Pourquoi les Etats Unis laissent pourrir 1500 éoliennes à l’arrêt sur 7000 sur le plus grand champ éoliens dans l’ouest américain pour cause de non rentabilité et de coût de remplacement trop élevé? et pourtant il est situé sur un haut plateau venteux comme il en existe pas chez nous. Les « nucléocrateux » ne sont peut être pas toujours parfaits mais les soit disant écologistes sont pour la plupart de doux rêveurs inconscients des réalités.

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