Marrakech (Maroc) (AFP) – La responsable climat de l’ONU a « félicité » mercredi pour sa victoire le président américain élu Donald Trump qui, au cours de sa campagne, avait qualifié le dérèglement climatique de « canular » et menacé d' »annuler » l’accord de Paris contre le réchauffement.
« Nous avons hâte de collaborer avec son administration, afin de faire avancer l’agenda climatique pour le bénéfice des peuples du monde », a déclaré dans un communiqué Patricia Espinosa, depuis Marrakech où se tient la 22e conférence de l’ONU sur le climat (COP22).
La responsable climat de l’ONU n’a pas fait d’autre commentaire alors que les négociateurs et les observateurs à la COP, bien que sonnés par l’élection d’un climato-sceptique, ont affiché leur confiance dans un processus de transformation des économies déjà engagé et incontournable.
« Trump doit choisir: sera-t-il un président dont on se souviendra pour avoir mis le monde sur la voie d’un désastre climatique, ou celui qui aura écouté le public américain et nous maintiendra sur la voie du progrès climatique? », s’est interrogé Michael Brune, de l’ONG Sierra Club, qui lui a conseillé de « choisir avec sagesse ». « Sinon nous lui garantissons un combat acharné à chaque étape », a-t-il ajouté.
« L’un des grands défis que l’administration Trump devra affronter est le changement climatique », a estimé le Maldivien Thoriq Ibrahim, pour l’Alliance des petits Etats insulaires.
Le malien Seyni Nafo, le négociateur du groupe Afrique, affichait même un certain optimisme: « Je ne suis pas inquiet, ce sera intéressant, j’ai hâte de travailler avec la nouvelle administration américaine », a-t-il déclaré à l’AFP.
L’accord de Paris sur le climat, scellé l’an dernier, est entré en vigueur le 4 novembre. Les pays doivent maintenant s’entendre sur un certain nombre de règles pour le rendre opérationnel. Il implique notamment des investissements massifs dans les énergies renouvelables pour que les économies se détournent des énergies fossiles, dont Donald Trump est un grand défenseur.
© AFP
3 commentaires
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FRANCOIS GIBERT
il est parfois plus facile de négocier avec des opposants pragmatiques qu’avec des gens apparemment plus convaincus mais qui reculent devant les choix et décisions.
ceci étant, dans un monde politique partagé entre des cyniques et des mous, la cause du climat va progresser trop lentement.
Quand s’attaque t on à la verrue du capitalisme , cette finance démesurée qui achète tout , bloque tout, avant de générer des effondrements dont elle ne supportera pas elle même les conséquences?
Jean Grossmann alias balendard
Il n’est plus question ici de grands électeurs mais de d’amour de Donald Trump envers son propre peuple qui est à 60% conscient du danger que fait courir pour la planète le réchauffement climatique.
jipebe29
Ceux qui nous ont trompé sont maintenant trumpés. Fin des financements pharaoniques et début de la fin pour la plus grande escroquerie planétaire du siècle, pilotée par le Grand Machin…