Le secteur solaire dans l’UE réclame la fin du protectionisme anti-chinois

Paris (AFP) – Plus de 400 entreprises européenne du secteur de l’énergie solaire demandent que l’Union européenne lève les barrières douanières en place depuis 2012 sur les produits venus de Chine, dans une lettre adressée mercredi à la commissaire au Commerce, Cecilia Malmström.

Les panneaux photovoltaïques et modules solaires importés de Chine sont soumis depuis 2013 à des droits de douanes additionnels et à un prix plancher, instaurés pour protéger l’industrie européenne de la concurrence du géant asiatique.

Mais « ces mesures ont eu une conséquence négative imprévue sur toute la chaîne de valeur de l’industrie solaire européenne, au détriment de l’emploi, des investissements et du déploiement du solaire en Europe », écrivent ces 403 entreprises dans cette lettre.

En maintenant les prix des modules et panneaux solaires importés à des prix « artificiellement élevés », les entreprises « souffrent » de ces prix qui renchérissent leurs coûts.

Cette situation nuit au déploiement d’un solaire compétitif par rapport aux autres énergies, alors que les coûts de cette technologie sont en baisse constante partout dans le monde.

Les entreprises « sont unies pour dire que ces règles commerciales doivent être supprimées », a commenté Jochen Hauff, membre du conseil de SolarPower Europe, l’association qui regroupe les industriels européens du solaire, cité dans un communiqué.

Bruxelles est actuellement en train d’examiner l’avenir des règles en question. Son verdict est attendu d’ici mars 2017, précise le communiqué.

© AFP

3 commentaires

Ecrire un commentaire

    • Didier PUEL

    Mr Jochen Hauff est aussi « Head of Business Development, Energy Industry & Policy à BayWa r.e. renewable energy GmbH » dont la maison mère est BAYWA group ,
    Qui sont les actionnaires de BAYWA group ?
    – 35.22% Bayerische Raiffesen Beteiligungs AG
    – 25.20% Raiffesen Agrar Invest Gmbh
    – 39.58% Freefloat
    Il est curieux de voir une entreprise dont la majorité des parts est détenue par du  »Frefloat ».
    Baywa pourrait il nous communiquer le contenu du freefloat de son actionnariat.

    Par ailleurs, ce groupe semble avoir une activité certaine et non des moindres dans le commerce de graines et semences , des fruits et du pétrole, etc….. qui ne doivent pas être tous vraiment bio.
    Faire de l’argent semble être l’objectif principal, d’où la nécessité de faire rentrer des équipements moins chers en provenance de Chine au lieu de se battre pour créer des produits européens compétitifs et du travail en Europe.
    Mais ceci n’est pas l’objectif de sociétés qui vendent de tout mais ne fabriquent rien.

      • Rv45

      Oui mais depuis 2012 l’Europe avait le temps de créer des produits européens compétitifs et du travail en Europe. Mais au contraire cette solution est totalement contre productrice et aujourd’hui il est difficile de rendre des projets phototvoltaique réalisablent car pendant ce temps là, les couts d’achat d’électricité continue de baisser.

    • Oskar Lafontaine

    En tout état de cause cette législation européenne est réduite à néant depuis le début (2013)par des « astuces » qui permettent aux intermédiaires-importateurs et autres mafieux actifs dans ce secteur, de contourner l’obstacle légal et commercial, simplement en déclarant « fabriqués à Taïwan », ou en Taïlande, des produits en réalités venus de Chine.
    La vrai solution, car le solaire photovoltaïque n’est pas une industrie de main d’oeuvre, mais bien de capitaux, c’est de construire en Europe même des usines de cellules et modules solaires d’aussi grandes capacités de production qu’en Chine, car c’est la taille de l’outil de production qui génère des prix bas à l’unité.
    Enfin les panneaux solaires ne constituent qu’une partie du coût, et elle devient de moins en moins importante.

Greenpeace dénonce une livraison "scandaleuse" à la France d'uranium enrichi par la Russie

Lire l'article