Exécution d’animaux protégés: sursis requis contre les membres de la Fédération des chasseurs

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Un chasseur pointe son fusil lors d'une chasse au pigeon le 18 octobre 2015, dans une forêt près de Romagne en Gironde. © AFP/Archives MEHDI FEDOUACH

Vesoul (France) (AFP) – De 4 à 9 mois de prison avec sursis ont été requis vendredi à Vesoul à l’encontre de l’ancien directeur de la Fédération des chasseurs de Haute-Saône, du responsable technique et de trois apprentis, accusés d’avoir exécuté plus d’une centaine d’animaux protégés.

Le procureur, Gabi Bouyssou, a demandé 4 mois avec sursis pour les trois apprentis, âgés de 22 à 25 ans, qui ont tous avoué avoir tué plus d’une centaine de chats sauvages et de rapaces protégés entre octobre 2010 et juillet 2013, sur une réserve gérée par la Fédération départementale des chasseurs de Haute-Saône. C’est l’un d’eux qui avait tiré la sonnette d’alarme.

« Ils ont obéi aux ordres, ils les ont dénoncés, mais ils sont responsables d’avoir obéi à un ordre illégitime », a estimé le magistrat, qui a requis 9 mois avec sursis à l’encontre de l’ex-directeur de la fédération pour avoir donné l’ordre d’abattre ces espèces protégées.

Pour le responsable technique de la réserve, qui a « répercuté les ordres avec un zèle certain », le ministère public a demandé 6 mois de prison avec sursis. Mille euros d’amende ont par ailleurs été demandés contre un technicien de la réserve.

Le procureur n’a en revanche rien requis à l’encontre de l’ancien président de la fédération, lui aussi poursuivi pour avoir donné l’ordre de tuer les animaux.

Comme l’ex-directeur, l’ancien président a toujours réfuté ces accusations. Les deux hommes affirment qu’ils n’étaient pas au courant des dérives à l’oeuvre sur la réserve de Noroy-le-Bourg (Haute-Saône), un terrain de 56 hectares destiné à favoriser la prolifération du petit gibier comme les lapins ou les faisans.

Mais d’après un apprenti qui a dénoncé ces agissements en juillet 2013 malgré la « pression » exercée par la hiérarchie, la destruction des animaux était « organisée » et « rémunérée ».

Les apprentis tiraient les chats sauvages et autre rapaces – autour des palombes, éperviers, buses, chouettes – avec un fusil, les blessaient mortellement ou les empoisonnaient avec un produit hautement toxique. Puis devaient arracher la queue des animaux pour percevoir une rémunération baptisée « prime de queue ».

Une quinzaine d’associations de protection de la nature, ainsi que la Fédération de chasse de Haute-Saône, se sont portées partie civile.

© AFP

5 commentaires

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    • c

    BON et bien ils n’ont plus qu’à recommencer avec la bénédiction du procureur !
    ca me donne envie de vomir !

    • Mimi

    Voilà un beau pays ou le « terrorisme animalier » organisé est devenu légitime. Une autre façon de démontrer aux associations de protection que leur légitimité ne vaudra jamais celle des tortionnaires, des psychopathes que l’état corrompu entretien. Qu’elle va être les implications pratiques des protecteurs de la nature devant de telles agissements et forfaitures ?

    • Corinne Paradis

    Pareil je vomis ces putains de chasseur et leur QI de 2 .

    • Ducournau

    Heu…QUI de 2 c’est bien noté ! Je pense que 1 et encore par indulgence pour des malades, serait
    déjà bien !
    Le Proc est peut-être chasseur… enfin, si çà c’est de la chasse …
    Quoi qu’il en soit, encore un indice sur de la décadence de l’humanité.

    • michel ardan

    Mais peut-être que le Tribunal condamnera sans sursis !… Ce ne serait pas la première fois … si le juge est lui aussi écœuré ( et pas trop porté sur les rendez-vous de chasse bien arrosés !…)