Paris (AFP) – La France doit accentuer ses efforts pour développer l’emploi dans les secteurs liées à la biodiversité, estime le Conseil économique, social et environnemental (Cese) dans un projet d’avis publié mardi.
« La valorisation des emplois de la biodiversité s’impose pour que la France assure ses engagements pris dans les réglementations nationales et internationales, mais aussi pour qu’elle s’engage dans l’innovation inspirée par la nature », souligne le texte, dont le rapporteur est Allain Bougrain-Dubourg, membre du CESE.
Métiers liés à la connaissance de la biodiversité, à sa protection, à la gestion des espaces naturels, il faut d’abord mieux identifier ces emplois, puis faire qu’ils « gagnent en reconnaissance et en visibilité ».
Les régions en particulier sont appelées à amplifier leur action, notamment dans l’agriculture au sein des projets territoriaux.
La recherche publique (postes de chercheurs et postes techniques) doit accomplir « un effort de recrutement significatif ». L’offre de formation professionnelle doit être cartographiée, ajoute le CESE, qui appelle aussi à une féminisation du secteur: seuls 13% des emplois verts sont occupés par des femmes, souligne le Conseil.
Enfin l’éducation doit commencer dès l’enfance et engager toutes les structures éducatives, « pour que chacun intègre la biodiversité dans sa vie personnelle et professionnelle ».
Le rapport doit être officiellement adopté par l’assemblée du CESE, avant d’être remis mercredi à Barbara Pompili, secrétaire d’État chargée de la Biodiversité
© AFP
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Bousquet Jean-Marc
Bonjour, Ceci amène deux constats ; Le premier serait que – et vous vous en souvenez – le monde entier venait visiter nos campagnes autrefois entretenues par des paysans qui valorisaient cette belle nature. De nos jours, malheureusement, ils ne peuvent aller qu’à l’essentiel. Même si leurs materiels ont évolués de manière significative, ils n’en ont pour autant que deux bras et se trouvent face à une tâche immense. Le second ? Les abords des eaux et autres petits ruts (ou vallats) ne remplissent plus leur rôle de canalisations des eaux pluviales car, par manque de temps et de moyens, ils ne peuvent aussi être entretenus.
De fait ? Toute l’économie de ces régions désertées pourrait être relancée par la formation de jeunes voulant s’implanter en ces milieux ruraux. D’autant que les paysans cités plus avant se trouvent à la tête d’un patrimoine ancien que les nouveaux jeunes pourraient mettre aux normes plutôt que construire toujours plus de nouvelles habitations et chemins d’accès qui vont satûrer un peu plus ces sols fatigués. Las aides pourraient être orientées en ce sens afin que le tourisme continue en ces lieux souvent magnifiques qui continuent à mériter l’attention des touristes.