Piétonisation des berges: la mairie de Paris salue le « feu vert » du préfet de police

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"Paris Plages" sur les bords de Seine, le 3 septembre 2016 © AFP FRANCOIS GUILLOT

Paris (AFP) – La mairie de Paris s’est déclarée lundi « satisfaite du feu vert » donné par le préfet de police de Paris à la piétonisation, controversée, des berges rive droite de la Seine, le préfet s’étant prononcé pour une période d’essai de six mois dans un entretien au Parisien.

Le préfet de police Michel Cadot « donne son feu vert au projet », a déclaré Christophe Najdovski, adjoint EELV aux Transports de la maire de Paris Anne Hidalgo (PS).

« On est satisfait de ce feu vert donné », a dit M. Najdovski à l’AFP.

« C’est une étape. Anne Hidalgo a dit qu’on ferait un bilan au bout d’un an sur les reports de circulation et l’impact sur la pollution. Il peut y avoir une première étape au bout de six mois et également au bout d’un an. Il faut un certain temps pour voir comment les choses vont se passer », a-t-il ajouté.

Dans Le Parisien de lundi, le préfet de police de Paris, autorité en matière de circulation dans la capitale, a déclaré souhaiter que « la période de test (de la piétonisation) soit portée à six mois ». « Je serai très attentif, sur cette période, à ce que les engagements pris soient effectivement mis en œuvre et nous permettent d’avoir une vision très précise de l’impact de cette mesure sur la vie quotidienne des Parisiens et de leur sécurité », a ajouté M. Cadot.

Au nom de la lutte contre la pollution de l’air, Mme Hidalgo veut piétoniser les berges rive droite de la Seine sur 3,3 km au cœur de la capitale, un projet critiqué par la droite parisienne et en banlieue. La maire de Paris a décidé de passer outre l’avis défavorable donné cet été par une commission d’enquête.

Un vote définitif sur la déclaration formelle de projet sera présenté devant le Conseil de Paris le 26 septembre avant qu’un arrêté de piétonisation ne soit pris.

L’issue du vote est a priori sans surprise, tous les groupes de la majorité s’étant toujours déclarés en faveur du projet. « On est dans la mise en œuvre d’un engagement de la campagne des municipales », a affirmé M. Najdovski.

« Nous avons un feu vert donné, les discussions continuent à la lumière de l’expérience, on veut convaincre le préfet que cette mesure va dans le sens de l’histoire et n’aura pas d’incidence majeure sur le fonctionnement de la ville et de la circulation », a ajouté M. Najdovski.

Les études réalisées à la demande de la Ville « ont montré que les reports de circulation sont absorbables et les études sont toujours plus pessimistes que la réalité », a-t-il ajouté.

Dans le même temps, des initiatives sont prises pour améliorer les transports en commun, dit-il. Des aménagements ont été réalisés cet été pour une circulation de la ligne de bus 72 dans un couloir de bus (Parc de Saint-Cloud à l’ouest jusqu’à l’Hôtel de Ville). Une prolongation jusqu’à gare de Lyon est étudiée pour début 2017 de même qu’une ligne en couloir de bus sur les quais hauts pour 2018.

Les opposants au projet « ont une vision archaïque de la ville », a ajouté l’élu. « On ne peut pas d’un coté être la ville qui a accueilli la COP21, se gargariser du vote de l’accord de Paris et quand il s’agit de franchir le pas, dire que c’est trop compliqué. C’est un projet qui va nous permettre de réduire nos émissions de gaz à effet de serre, qui s’inscrit totalement dans l’Accord de Paris », a insisté M. Najdovski.

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